Prise en main

Prise en main du Honor 400 : un bon rapport qualité-prix et des fonctions IA innovantes

22 mai 2025
Par Fabrice Brochain
Prise en main du Honor 400 : un bon rapport qualité-prix et des fonctions IA innovantes
©L'Éclaireur Fnac

Quelques semaines après un Honor 400 Lite plutôt réussi, Honor remet le couvert avec, cette fois-ci, un smartphone un poil plus musclé où, comme chez la concurrence, l’intelligence artificielle est au cœur des attentions.

En résumé

Avec son Honor 400, la marque hausse le ton sur le terrain très convoité des smartphones de milieu de gamme. Si les améliorations techniques restent assez attendues, on apprécie tout de même l’intégration d’un capteur photo grand-angle performant, de la recharge rapide et l’utilisation d’un écran particulièrement lumineux et confortable. Là où la marque chinoise marque surtout des points, c’est du côté logiciel. L’intelligence artificielle, principal cheval de bataille chez tous les constructeurs actuellement, tourne très bien sur cet appareil avec des fonctions innovantes et même bluffantes pour les photos. C’est notamment le cas avec AI Image to Video. Nul doute que cette fonction devrait rejoindre d’autres smartphones, mais, en attendant, c’est bel et bien Honor qui en a l’exclusivité.

Enfin, on apprécie la démarche tarifaire du constructeur. Le Honor 400 est lancé à un tarif inférieur de 150 € par rapport à son prédécesseur, le Honor 200 sorti l’an passé. Il témoigne ainsi d’un très bon rapport qualité-prix, d’autant qu’il est prévu pour tenir la longueur avec ses six ans de mises à jour annoncés. Pas mal pour un appareil de milieu de gamme.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Écran très lumineux
  • Charge rapide
  • Bonne polyvalence photo
  • Fonctions IA innovantes et intéressantes
Les moins
  • Étanchéité IP65 seulement
  • Perte du bouton tactile pour la photo
  • Absence de charge sans fil

C’est le printemps et c’est aussi la période retenue par le Chinois Honor pour dévoiler ses smartphones de la série « Numbers ». Comprenez, les modèles qui ne font pas partie de la série Magic, plus haut de gamme, et se contentent d’un simple chiffre pour être identifiés. Aussi, après une série 200 (faisant la part belle à la photographie de portrait grâce au partenariat avec le célèbre studio parisien Harcourt) très réussie l’année dernière, place cette fois-ci à la série 400.

Honor a ouvert le bal il y a quelques semaines avec le Honor 400 Lite. Un modèle plutôt atypique avec son design proche de celui de l’iPhone, son bouton tactile sur la tranche dédié à l’appareil photo (comme sur l’iPhone 16) et son prix vraiment abordable. Le Honor 400 se veut techniquement plus musclé. Il embarque un capteur photo de 200 Mégapixels épaulé par la fonction AI Super Zoom également présente sur le Magic7 Pro. Celle-ci permet, grâce à l’intelligence artificielle, de retravailler les détails d’un cliché saisi au grossissement maximal, soit x30 dans le cas qui nous intéresse.

L’appareil se dote d’un processeur Snapdragon 7 Gen 3 de Qualcomm, d’un écran offrant un pic de luminosité à 5 000 nits et d’une batterie de 5 300 mAh. Sur le papier, il se présente donc comme un très bon smartphone de milieu de gamme avec un prix bien inférieur à celui du Honor 200 à sa sortie. Il s’établit à 499 € pour la version 8-256 Go et 579 € pour la version 8-512 Go, quand le Honor 200 était facturé 649 € à son lancement.

Le design et l’ergonomie

Même s’il fait partie de la famille 400, le Honor 400 (tout court, donc) n’a physiquement rien à voir avec son petit frère le Honor 400 Lite. Exit le look façon iPhone avec le bloc photo carré accueillant trois cercles organisés en triangle. Pour ce modèle, Honor reprend un esthétisme plus traditionnel. Le bloc photo, composé de deux capteurs et du flash, adopte une forme moins conventionnelle, avec des bords très arrondis, qui n’est pas déplaisante à l’œil.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

Le dos de l’appareil est revêtu d’un plastique doux sous les doigts. Notre exemplaire couleur Desert Gold (le Honor 400 est également disponible en noir et argent) profite d’un effet satiné et a la bonne idée de ne pas accrocher les traces de doigts.

Disparu également le bouton tactile dédié à l’appareil photo niché sur la tranche droite du Honor 400 Lite. Une désagréable surprise : la marque l’avait plutôt bien travaillé et il rendait l’utilisation de l’appareil photo très pratique. Il faudra ici s’en passer.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

Le Honor 400 arbore des finitions impeccables. Le gabarit reste dans la moyenne actuelle avec ses 156,5×74,6 mm. Mais sa finesse impressionne, avec seulement 7,3 mm. Côté poids, c’est là aussi très raisonnable avec 184 g. Le Honor 400 bénéficie d’une certification IP65 pour résister à la poussière et aux projections d’eau (mais pas à l’immersion).

L’écran

Pour ce modèle 400, Honor ne fait aucun compromis sur l’afficheur. Il s’agit d’une dalle OLED de 6,55 pouces offrant une définition de 2 736×1 264 pixels pour une résolution de 446 ppi. Le rafraîchissement dynamique plafonne à 120 Hz. Du classique jusque-là, qui autorise une très bonne fluidité dans les applis du quotidien, mais aussi avec la plupart des jeux vidéo.

Mais c’est surtout sur la luminosité que l’appareil frappe fort. La marque indique un pic à 5 000 nits en HDR, soit 1 500 nits de plus que le Honor 400 Lite qui s’en sortait déjà très bien sur ce terrain. De quoi profiter d’une lisibilité parfaite même sous le soleil parfois ardent de ce printemps.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

Honor a par ailleurs amélioré encore un peu le confort. Outre les désormais traditionnelles options pour le confort des yeux (respect du cycle circadien, fonction de défocalisation pour réduire l’effort oculaire, etc.), la marque a niché au sein des fonctionnalités d’accessibilité une option pour réduire le mal des transports.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

Une fois activée, se présentent à l’écran huit points répartis sur les bords gauche et droit de l’écran. Ils se déplacent selon les mouvements du véhicule pour contrebalancer le lacet, l’accélération et le ralentissement. Et ça fonctionne. Notre cobaye, sensible au mal des transports en regardant l’écran d’un smartphone en voiture, n’a ressenti aucun des symptômes habituels (nausée, mal de tête) avec le Honor 400 et cette fonction active. Bien joué.

Les performances

Surprise aussi du côté de la motorisation. Honor a repris le même processeur que celui du Honor 200, à savoir un Snapdragon 7 Gen 3 signé Qualcomm. Il s’agit d’une puce gravée en 4 nm faisant battre huit cœurs (un Cortex-A715 à 2,63 GHz, trois Cortex-A715 à 2,4 GHz et quatre Cortex-A510 à 1,8 GHz). Les opérations graphiques sont confiées à un GPU Adreno 720. Pas d’évolution, donc, mais un SoC toujours aussi réactif et souple, épaulé ici par 8 Go de mémoire vive.

Nous n’avons ressenti aucun ralentissement durant notre utilisation, contrairement au Honor 400 Lite, moins bien loti avec son SoC MediaTek 7025-Ultra. Les jeux demeurent aussi confortables et les titres exigeants tournent sans broncher à 30 images par seconde, ce qui est largement suffisant dans la plupart des cas.

L’interface et les logiciels

Le Honor 400 est animé par Android 15 revêtu de l’interface maison MagicOS, ici en version 9.0. Une surcouche agréable à vivre avec ses grands dossiers d’applications disponibles sur l’écran, son volet de notifications et de raccourcis scindé en deux, et ses menus explicites. Mais surtout, Honor a chargé son nouvel appareil de nombre de fonctions exploitant l’intelligence artificielle. On retrouve les désormais traditionnels outils comme Entourer pour chercher et Gemini de Google. Au rayon photo, la gomme magique répond présente, mais aussi une fonction pour éliminer les passants sur un cliché, supprimer un reflet (lorsque la photo est prise derrière une vitre, par exemple), la découpe IA pour détourer automatiquement un sujet dans l’image, ou encore l’extension d’image qui permet de générer du contenu supplémentaire pour élargir une photo. 

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

À cela s’ajoute une autre fonction assez bluffante développée avec Google Cloud. Baptisée AI Image to Video, elle permet d’animer une photo. L’IA génère une courte vidéo (d’une durée de 5 secondes) simplement à partir d’une image au format 16:9 en mode Portrait ou Paysage. Il peut s’agir d’une personne, d’un animal, d’un paysage, etc. Le résultat est plutôt spectaculaire avec le respect de la lumière et du contexte, et surtout un grand naturel dans le résultat final. Par exemple, la photo d’un cavalier menant sa monture au galop va se transformer en petite séquence en slow motion avec mouvements de caméra et un grand réalisme.

Honor 400
Image d’origine©L'Éclaireur Fnac
Honor 400
Vidéo réalisée automatiquement par l’IA à partir de l’image d’origine©L'Éclaireur Fnac

À noter qu’il n’est pas nécessaire que les images aient été prises avec le Honor 400. Elles doivent juste figurer dans la galerie de l’appareil (et peuvent donc être importées de toute autre source). Dommage, il n’est pas possible de définir un prompt pour générer la vidéo. L’IA fait ce qu’elle souhaite sans demander votre avis. Mais plusieurs essais sont possibles.

Enfin, on note au passage que Honor améliore sa politique de suivi des mises à jour. Le Honor 400 bénéficie de six ans de mises à jour d’Android et de correctifs de sécurité. De quoi voir venir jusqu’en 2031.

La photographie

Deux modules photo seulement ornent le dos du Honor 400 : un capteur de 200 Mégapixels (ƒ/1,9) permettant un zoom par recadrage sans perte jusqu’à x4 et un zoom numérique jusqu’à x30. Il est épaulé par un capteur ultra grand-angle de 12 Mégapixels (ƒ/2,2) offrant un angle de vision à 112°. En façade, dans le poinçon au sommet de l’écran, se cache une caméra selfie de 50 Mégapixels (ƒ/2,1). Pas de vrai téléobjectif optique, donc, mais de quoi, a priori, réaliser de belles images.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

En attendant l’analyse du Labo Fnac, nous avons mis à l’épreuve le Honor 400 avec quelques clichés diurnes. Les résultats du module grand-angle montrent une belle aptitude à délivrer des clichés aux couleurs fidèles. Ils présentent également un bon piqué avec une richesse de détails appréciable.

Honor 400
Objectif grand-angle.©L'Éclaireur Fnac

L’ultra grand-angle semble un peu en retrait avec une gestion des couleurs moins naturelle et des contrastes un poil plus appuyés.

Honor 400
Objectif ultra grand-angle.©L'Éclaireur Fnac

Quant au mode portrait, il présente un effet bokeh maîtrisé assez doux et un détourage précis.

Honor 400
©L'Éclaireur Fnac

Reste la caméra selfie qui, avec son capteur de 50 Mégapixels, se défend très honorablement pour produire des clichés très propres.

L’autonomie

Honor continue d’exploiter la technologie silicium-carbone pour ses batteries. Elle permet d’emmagasiner plus d’énergie dans un espace similaire à celui des batteries traditionnelles. Le Honor 400 embarque ainsi un accu de 5 300 mAh, ce qui est plutôt pas mal dans un châssis aussi fin. Une capacité qui augure d’une bonne autonomie – qui sera vérifiée par le Labo Fnac.

Quant à la recharge, l’appareil est compatible avec la charge rapide 66 W. Et, pourvu que l’on soit équipé d’un chargeur de la marque, ça fonctionne plutôt bien puisqu’il ne nous a fallu qu’une heure pour refaire le plein de 0 à 100 %. En une demi-heure, l’appareil a récupéré 59 % de batterie. Pas mal. En revanche, la charge sans fil n’est pas de la partie. Dommage.

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