
Le Honor Magic7 Pro vient couronner la gamme de la marque chinoise qui monte. Au programme, un haut de gamme très réussi notamment en photo.
En résumé
Le successeur de notre smartphone de l’année 2024 reprend le flambeau avec panache. Riche de performances explosives et d’une partition photo inattaquable, il propose une captation réseau irréprochable et un écran de toute beauté. Seule ombre au tableau ? Une autonomie un peu basse, que l’on aurait souhaitée beaucoup plus généreuse. D’après les mesures du Labo Fnac, il ne faut pas attendre plus de 11 heures d’autonomie par charge. Néanmoins, la recharge filaire s’effectue en moins d’une heure.
Note technique
Les plus et les moins
- La qualité des photos
- Les performances explosives
- Un écran merveilleux
- La recharge rapide
- Autonomie un peu juste pour du haut de gamme
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Après le très réussi Honor Magic6 Pro, dont vous pouvez retrouver notre test Labo ici, la marque chinoise dévoile son successeur, logiquement baptisé Magic7 Pro. Au programme, des recettes sans surprise avec l’adoption de la nouvelle plateforme Qualcomm, la version 15 d’Android et toujours plus d’intelligence artificielle.

Le smartphone, qui endosse le rôle de porte-étendard des ambitions d’Honor, arrive donc sur le marché en une seule configuration mémoire, soit 12 Go de RAM et 512 Go de stockage interne pour 1 299 €. Il ne vous restera plus qu’à choisir sa couleur : gris ou noir. Notre prise en main a été réalisée en utilisant un exemplaire gris prêté par la marque et le Labo a utilisé de son côté pour toute son évaluation un produit du commerce.
Général
Dimensions & poids
Design et prise en main
Avec son immense écran de 6,8 pouces, le Magic7 Pro se classe logiquement dans la catégorie des grands, voire des très grands smartphones, au même titre par exemple que l’incontournable Samsung Galaxy S24 Ultra (notre test Labo est juste là). La marque a opté pour une dalle plate avec cependant des bordures adoucies, une dalle 2,5D en quelque sorte. Le format ne change pas par rapport à la précédente génération, tout comme le ratio qui demeure fixé au 19,5/9e.
Comme sur son prédécesseur, la caméra frontale est accompagnée d’un module 3D TOF, mis à contribution notamment pour le mode Portrait. Cela se traduit par le poinçon habituel qui est devenu une « gélule », mais rien de véritablement gênant à l’usage.

Plus bas, nous trouvons l’incontournable lecteur d’empreinte digitale. Le capteur biométrique est idéalement placé pour que le pouce vienne se positionner dessus naturellement. Il se montre en prime très rapide pour un déverrouillage du téléphone quasi instantané. Honor a opté pour un composant ultrasonique signé Qualcomm, qu’il est toujours possible d’associer à la reconnaissance faciale pour une utilisation encore plus fluide.
Honor a fait de la solidité de l’écran de ses smartphones un cheval de bataille depuis quelques années maintenant. Le Magic7 Pro ne déroge pas à la règle avec une vitre de protection utilisant un matériau exclusif et qui serait encore plus résistant, jusqu’à dix fois plus qu’un verre classique. On notera qu’en prime, un film de protection est apposé en usine.

En tournant le smartphone, on découvre sans réelle surprise un imposant bloc photo. Les designers n’en ont pas véritablement fait évoluer les grandes lignes, mais, en choisissant de lui donner un centre de couleur noire au lieu du ton sur ton de la précédente mouture, ce bloc se remarque un peu plus. Comme l’année dernière, il accueille trois caméras, ainsi que le flash LED.
Notre exemplaire de prise en main arbore une coque en verre grise dont la finition évoque la nacre. C’est esthétiquement très réussi et, de plus, cela résiste parfaitement aux traces de doigts. Là aussi, Honor annonce que cette coque arrière est très solide.

Les flancs adoptent quant à eux un profil plutôt rectiligne pour une prise en main confortable et plutôt sûre. Les commandes physiques sont regroupées à droite. Le bouton de mise sous tension est facilement accessible, ce qui n’est pas gagné sur les grands mobiles. Le réglage du volume est un peu haut, mais nous avons vu bien pire. Sans surprise, le Honor Magic7 Pro est certifié IP68, mais il répond également à la norme IP69. Cela signifie qu’il résiste à des jets d’eau sous pression et sous tous les angles.
L’écran
L’écran semble identique à celui de la précédente génération avec une dalle OLED dotée de la technologie LPTO, faisant varier sa fréquence de rafraîchissement dynamiquement entre 1 et 120 Hz. La définition demeure fixée à 1 280×2 800 pixels avec la possibilité de la réduire à 1 120×2 450 pixels ou même à 960×2 100 pixels pour optimiser l’autonomie du smartphone. Un mode Intelligent est aussi proposé, avec une définition qui s’adapte automatiquement au contenu affiché. Honor ne fait pas évoluer non plus la luminosité de cet écran, avec 1 600 nits HBM et 5 000 nits en pic. Les différentes sondes du Labo Fnac nous apportent des mesures précises. La dalle offre un taux de contrastes assez moyen de 391:5, mais on notera que c’est un peu mieux que le Magic6 Pro, qui plafonne à 346:5. La nouvelle génération affiche une fidélité des couleurs en net progrès, puisqu’on tutoie ici la perfection.

À l’usage, l’écran du Honor Magic7 Pro se montre particulièrement agréable, y compris en extérieur sous un beau soleil. Les couleurs sont particulièrement séduisantes.

Après l’image, le son ! Le Honor Magic7 Pro dispose de deux haut-parleurs soutenus par un subwoofer dont l’impact ne saute pas immédiatement aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Mais la puissance est bien au rendez-vous. Le smartphone intègre la technologie DTS:X Ultra, utilisable avec des écouteurs seulement.
Performances et interface
Le Honor Magic7 Pro profite de la nouvelle plateforme Qualcomm Snapdragon 8 Elite qui succès à la Snapdragon 8 Gen 3 qui équipait son prédécesseur. Cette nouvelle puce est annoncée comme étant particulièrement performante, y compris son circuit graphique. Le protocole de tests du Labo Fnac est un peu moins enthousiaste. En effet, les performances graphiques ainsi que celles mesurées face à un usage extrême sont en léger repli par rapport à la précédente génération de haut de gamme Honor. Cela peut être simplement dû à une gestion plus prudente de la montée en température du smartphone. À l’usage, rien à redire en revanche : le smartphone de Honor offre une fluidité exceptionnelle avec une interface réactive, des applications se lançant rapidement et des jeux vidéo pourtant exigeants fonctionnant à plein régime.

La partie logicielle s’appuie sur Android 15 et l’interface maison Magic0S 9.0. L’interface n’est pas déroutante et, si vous avez déjà eu un smartphone Android entre les mains, vous devriez rapidement retrouver vos habitudes. Les possibilités de personnalisation sont nombreuses et on trouve quelques bloatwares qu’il est possible de désinstaller rapidement s’il ne s’agit pas d’applications que vous utilisez.
Mais cet environnement logiciel s’enrichit de nombreuses fonctionnalités liées à l’IA. On trouve Google Gemini, mais aussi des développements propres à Honor. C’est particulièrement le cas autour de la photo, mais les grands classiques de l’IA sur smartphone sont aussi présents : traduction instantanée, suggestion, reconnaissance de texte… Honor fait évoluer Magic Portal, son interprétation du « Entourer pour rechercher », qui devient encore plus simple à utiliser.

Magic Capsule reprend du service. Pour rappel, il s’agit d’un concept très proche de Dynamic Island d’Apple et qui permet d’exploiter au mieux la large encoche présente en haut de l’écran.

Le suivi logiciel annoncé par Honor est plutôt satisfaisant, même si Samsung et Google demeurent imbattables sur ce plan. Le Magic7 Pro bénéficiera des cinq prochaines versions d’Android, ce qui nous mène jusqu’à Android 20, et six années de mises à jour de sécurité.
Communication
Sans surprise, la partie radio du Honor Magic7 Pro offre toutes les dernières technologies… ou presque, puisque la marque n’active pas encore les fonctions de communication satellitaire et l’UWB. En revanche, elle a développé une puce spécifique, en charge notamment de la gestion et de l’optimisation des antennes.

Le modem 5G fourni par Qualcomm supporte toutes les bandes de fréquences utilisées aujourd’hui, pour des débits stratosphériques qui ne sont cependant que théoriques. Le wifi 7 est présent, tout comme le Bluetooth 5.4. Utilisé plusieurs semaines en région parisienne, à l’étranger et en campagne, le smartphone s’est très bien comporté. L’équipement très pointu du Labo Fnac arrive à un verdict largement positif, bien que l’on ne note pas de réel progrès par rapport à la précédente génération.
Photo
En matière de composants, le Honor Magic7 Pro s’appuie en grande partie sur l’équipement de son prédécesseur. Ainsi, le grand-angle et l’ultra grand-angle semblent tout simplement identiques. On retrouve pour le premier le fameux capteur H9000 de 50 mégapixels associé à une optique à ouverture variable (entre ƒ/1,4 et ƒ/2,0). L’ultra grand-angle ne change pas, avec la même optique ƒ/2,0 qui équivaut à un 13 mm argentique. Le capteur propose lui aussi 50 mégapixels.

La question du téléobjectif est plus complexe. Si l’aspect hardware ne change pas, sa gestion est différente. En effet, on retrouve le même capteur de 200 mégapixels que sur le Magic6 Pro, mais celui-ci effectuait un recadrage pour n’exploiter au final « que » 180 mégapixels. Ce n’est plus le cas à présent. L’optique affiche désormais un grossissement de x3 contre x2,5 sur la précédente mouture, mais, là aussi, il se pourrait bien qu’il s’agisse de la même optique gérée différemment.

Vous l’aurez compris, le trio de caméras équipant le Magic7 Pro est plutôt complexe et nous étions impatients de connaître le verdict des experts du Labo, qui n’avaient pas été particulièrement enthousiasmés par son prédécesseur. Les choses commencent plutôt bien, puisqu’ils ont constaté d’énormes progrès en matière de sensibilité et de comportement en basse lumière. Seul le téléobjectif demeure un peu à la traîne. La caméra frontale est en revanche plutôt efficace, malgré une sensibilité décevante.

Utilisé quelques semaines, le Honor Magic7 Pro a été un compagnon photographique solide. Le module principal est impressionnant, avec des images très détaillées et dynamiques.

Les couleurs sont équilibrées, avec cependant un boost sensible, et la lumière très bien gérée. Inutile à notre sens d’annuler le pixels binning en basculant en 50 mégapixels. Cette première caméra offre par ailleurs un zoom numérique x2 performant et un mode Nuit bluffant d’efficacité. L’ultra grand-angle nous a convaincus. Le piqué est excellent, tout comme la netteté globale, même si l’on perçoit encore un léger flou en bordure. Autre petit bémol, le smartphone pousse un peu le contraste. La nuit, l’ultra grand-angle lisse certainement un peu trop, ce qui laisse des détails sur le carreau.
Le téléobjectif x3 est plutôt réussi, y compris en basse luminosité, dans son grossissement nominal purement optique et, globalement, les images produites demeurent excellentes en x6. Ensuite, le tableau se gâte forcément un peu, mais Honor dégaine alors l’arme de l’IA générative avec une fonction de superzoom qui nécessite une connexion internet pour fonctionner. La qualité du rendu final varie alors nettement en fonction de la photo. Cela peut être parfois très convaincant ou au contraire parfaitement fantaisiste. Comme la nature a horreur du vide, manifestement l’IA veut avoir systématiquement la réponse à un cliché sans intérêt.
Le smartphone filme au mieux en 4K à 60 images par seconde. Il se montre une nouvelle fois particulièrement impressionnant.
Autonomie
Honor fait figure de précurseur dans l’adoption des batteries au silicium qui permettent d’atteindre une plus grande densité énergétique tout en offrant davantage de sécurité. Cette chimie est reconduite sur ce nouveau millésime, mais la capacité de la batterie du Magic7 Pro est de seulement 5 270 mAh, contre 5 600 mAh pour la précédente génération. En prime, les exemplaires commercialisés sur le marché chinois bénéficient quant à eux d’une batterie de 5 850 mAh.

En pratique, ce gros smartphone résiste sans problème à une très grosse journée d’utilisation intensive. Face au protocole de mesure d’autonomie du Labo Fnac, son prédécesseur avait signé un temps plutôt honorable de 11 h 15 lui permettant de devancer le Samsung Galaxy S24 Ultra. Quid de son successeur ? On peut dire qu’il limite les dégâts au regard de sa batterie plus petite : il atteint une autonomies en baisse et toujours limitée de 10 h 57.
Pour la recharge, Honor se plie à la réglementation européenne et ne fournit donc plus de bloc secteur avec son mobile. Celui-ci accepte une puissance un peu supérieure, 100 W contre 80 W en filaire pour son aîné. Le Magic7 Pro réclame, d’après l’exigeant protocole du Labo Fnac, 54 minutes pour une pleine charge, soit 4 minutes de plus que son prédécesseur. C’est un peu étonnant, car rappelons que sa batterie affiche une capacité réduite.
Le smartphone propose également une charge sans fil ultrarapide (80 W, en l’occurrence).
Conclusion
Le successeur de notre smartphone de l’année 2024 reprend le flambeau avec panache. Riche de performances explosives et d’une partition photo inattaquable, il propose une captation réseau irréprochable et un écran de toute beauté. Seule ombre au tableau ? Une autonomie un peu basse, que l’on aurait souhaitée beaucoup plus généreuse. D’après les mesures du Labo Fnac, il ne faut pas attendre plus de 11 heures d’autonomie par charge. Néanmoins, la recharge filaire s’effectue en moins d’une heure.