
Le Samsung Galaxy S25 est un excellent smartphone, un modèle ultracohérent sans défaut majeur. Puissant et doté d’un très bel écran, il offre trois caméras, pour un maximum de polyvalence. Malgré tout, ne vous attendez pas à une révolution par rapport à la précédente génération.
En résumé
Comme pour beaucoup de smartphones lancés en 2025, le Samsung Galaxy S25 n’est pas une révolution par rapport à son prédécesseur. Une évolution en douceur, donc, à commencer par le design et la partie photo. La qualité de fabrication est toujours impeccable. La principale nouveauté est certainement le passage à une mécanique signée Qualcomm. La partie logicielle est très réussie, OneUI 7 se pose comme une véritable référence, tandis que les fonctions IA placent Samsung un cran au-dessus de la concurrence.
Note technique
Les plus et les moins
- Design qui n’a pas pris une ride
- Qualité de fabrication
- Puissance à revendre
- OneUI 7 parfait
- L’IA partout
- 7 années de mise à jour
- Vitesse de chargement
- Téléobjectif correct sans plus
- Trop proche de la précédente génération ?
Notre prise en main détaillée
Samsung a présenté sa nouvelle génération de Galaxy S, ses smartphones haut de gamme qui poursuivent leur développement en parallèle des pliants de la marque coréenne. Comme pour les précédents millésimes, nous avons face à nous trois modèles : le S25, le S25+ et enfin le S25 Ultra.
Pour notre premier contact avec la série S25, nous avons pu prendre en main le Galaxy S25, le modèle le plus compact et le moins onéreux. Attention, il s’agit toujours d’un haut de gamme et il faut mettre la main à la poche ! Le smartphone est proposé en trois configurations mémoire avec systématiquement 12 Go de RAM, contre 8 Go l’année dernière : 128, 256 et 512 Go, une capacité inédite sur ce modèle, pour respectivement 902,05 €, 962,05 € et 1 082,05 €. On assiste donc à une très légère augmentation, puisque le S24 (qui nous avait bien plu) avait été lancé à 899 € en 128 Go et à 959 € en 256 Go.
Au chapitre des couleurs, les consommateurs pourront opter pour quatre coloris : gris, bleu clair, bleu nuit et vert d’eau. De par sa relative compacité, le Samsung Galaxy S25 a peu de concurrents face à lui pour l’instant, car il faudra compter quelques semaines ou mois avant le renouvellement de gamme de la concurrence. L’iPhone 16 est souvent cité, mais il est nettement plus cher lorsque l’on opte pour les versions à forte capacité de stockage : 969 € en 128 Go, 1 099 € en 256 Go et 1 349 € en 512 Go.
Pour notre prise en main, Samsung nous a confié un exemplaire bleu clair (Ice Blue dans la langue de Shakespeare) dans la nouvelle capacité de 512 Go. Comme toujours, le Labo Fnac travaillera de son côté sur un smartphone du commerce.
Design et prise en main
En ce qui concerne le design, on ne peut pas vraiment dire que Samsung révolutionne son concept. L’écran conserve la même diagonale (6,2 pouces) et le même format (19,5/9e) avec toujours en haut un petit poinçon dans lequel se glisse la caméra frontale. Plus bas, nous retrouvons sans surprise le lecteur d’empreinte digitale, qui est tout simplement parfait : le capteur est rapide et précis, avec en prime un excellent positionnement qui permet au pouce de venir s’y positionner sans effort. Samsung a réussi à légèrement réduire les bordures autour de la dalle.

Le taux d’occupation est de 91,1 %, contre 90,9 % pour la précédente mouture. Un gain qui se retrouve sur la hauteur et la largeur du smartphone, puisque l’on passe de 147×70,6 mm à 146,9×70,5 mm. Bien entendu, une différence impossible à discerner une fois le smartphone en main. Ce qui n’est pas le cas du gain en épaisseur, qui est plus important avec 7,2 mm contre 7,6 mm pour le S24. Un bel effort. Notons que le nouveau venu perd 5 g sur la balance avec un poids de désormais 162 g. La dalle est protégée par du verre Gorilla Glass Victus 2.

En retournant le Samsung Galaxy S25, nous sommes là aussi en terrain connu. On retrouve un design sobre avec une coque plate en verre dépoli, très agréable au toucher et qui repousse parfaitement les traces de doigt. Il est à noter qu’il s’agit désormais de verre Gorilla Glass Victus 2, plus résistant que le matériau utilisé l’année dernière.
La marque conserve les trois caméras verticales, mais elle a légèrement retravaillé leur aspect : l’anneau autour de l’optique est désormais noir strié, et plus de la même couleur que la coque. Visuellement, cela leur donne un peu de coffre. Les flancs en aluminium voient leurs angles s’arrondir un petit peu. Les boutons rassemblés à droite tombent naturellement sous les doigts. Le Samsung Galaxy S25 présente deux haut-parleurs. Le premier s’exprime par une très discrète fente juste au-dessus de la caméra frontale et le second est situé dans la tranche inférieure, aux côtés du connecteur USB-C et de la trappe qui peut accueillir deux nanoSIM. Le son produit est assez puissant et riche, mais légèrement déséquilibré en raison de l’utilisation de transducteurs différents.

Sans surprise, la qualité de fabrication est parfaite. C’est un bel objet agréable à prendre en main. Le format compact a, à nos yeux, encore de beaux jours devant lui. On appréciera également la conformité avec la norme IP68.
L’écran
Pour son nouveau millésime, Samsung a décidé de se montrer pour le moins conservateur puisqu’il s’agit, sur le papier en tout cas, du même écran que celui du S24. La dalle AMOLED présente une définition 1 080×2 340 pixels, soit une densité de 416 ppp. La technologie LPTO est toujours là pour faire varier la fréquence de rafraîchissement entre 1 et 120 Hz en fonction de l’usage qui est fait du smartphone. Cela permet d’offrir un équilibre parfait entre autonomie et confort d’utilisation. Contrairement à ses concurrents, Samsung ne booste pas la luminosité de l’écran, qui reste donc figée à la très bonne valeur de 2 600 nits en pic.

Nous avons pu utiliser ce smartphone dans de nombreuses conditions et, chaque fois, nous avons apprécié son écran. Lumineux, il reste lisible au soleil, tout en affichant des couleurs agréables, peut-être un peu flatteuses avec le réglage par défaut. Il est possible d’obtenir un rendu plus naturel en jouant avec les réglages. Vous aurez donc le choix. L’année dernière, le S24 avait plu aux spécialistes du Labo Fnac qui avaient particulièrement apprécié la précision des couleurs de la dalle AMOLED. Encore un peu de patience pour voir comment se comportera son successeur.
Communications
Cette nouvelle génération s’appuie sur une plateforme Qualcomm et non Samsung. L’entreprise américaine fournit donc la partie communication du S25, à commencer par le modem 5G. Nous retrouvons bien entendu une 5G ultrarapide, mais on notera que les débits théoriques sont légèrement moins élevés que ceux du modem Samsung, avec par exemple 10 Gbps en download contre 12,1 Gbps. Mais, dans tous les cas, rien de perceptible dans la vraie vie tant nous sommes au-delà du potentiel des réseaux mobiles. Le Bluetooth passe à la version 5.4 du protocole. Bonne nouvelle du côté du wifi avec l’arrivée du wifi 7 (wifi 6e pour le S24).

Les mesures ultraprécises du Labo Fnac nous permettront d’en savoir plus, sachant que la précédente génération se comportait très bien. En tout cas, nous avons apprécié la capacité du Samsung Galaxy S25 à accrocher rapidement le réseau mobile et à assurer d’excellents débits en wifi 7.
Performances et interface
Si le Samsung Galaxy S24 s’appuyait sur une mécanique maison, un Exynos 2400 en l’occurrence, son successeur accorde désormais sa confiance au tout nouveau Qualcomm Snapdragon 8 Elite. Cette puce gravée en 3 Nm intègre huit cœurs, dont deux très hautes performances capables d’atteindre la fréquence de 4,47 GHz !

Désormais couplé à 12 Go de RAM contre 8 Go pour la précédente génération, ce processeur donne des ailes au S25 qui se montre d’une fluidité parfaite au quotidien. Rien à redire : le smartphone réagit à toutes les sollicitations, y compris face aux jeux les plus exigeants. L’arrière peut tiédir en cas d’utilisation très intensive, mais voici une véritable boule de muscles. Le protocole de mesure de performances du Labo Fnac confirmera-t-il nos impressions, sachant que le S24 s’était déjà montré très convaincant sur ce plan ?

Cette nouvelle génération de Galaxy S inaugure l’interface OneUI 7 qui vient se juxtaposer à Android 15. L’interface évolue par petites touches, mais, dans l’ensemble, nous retrouvons les grands traits de OneUI 6 et c’est plutôt une bonne nouvelle tant la surcouche de Samsung est agréable à utiliser. OneUI 7 apporte quelques retouches esthétiques et ergonomiques, avec, par exemple, la fonction de recherche universelle qui passe du haut au bas de l’écran. L’essentiel des nouveautés logicielles est à aller chercher du côté des fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle regroupées sous la bannière Galaxy AI.

Un écran affichant des informations contextuelles et répondant à vos habitudes fait son apparition. La fonction Entourer pour chercher évolue pour désormais analyser de l’audio. La création d’images est encore plus puissante, puisqu’il est possible d’apporter des éléments supplémentaires en plus de votre croquis à l’IA pour que celle-ci génère une image encore plus proche de vos attentes. Le smartphone peut résumer ou traduire une page web comme précédemment, mais il ajoute à cela la fonction Lire les passages marquants. Il est même possible d’écouter ces derniers. L’IA est encore plus présente et permet par exemple d’effectuer des recherches en langage naturel dans la galerie photo en demandant par exemple d’afficher des clichés avec un chien.

Enfin, Samsung reprend sa politique de mise à jour impressionnante avec sept années de mises à jour Android et de sécurité.
Photo
On ne peut pas dire que Samsung révolutionne la partie photo de son smartphone, puisqu’il s’agit du même trio de caméras que sur le S22 lancé en 2022 : une caméra grand-angle ƒ/1,8 basée sur un capteur de 50 mégapixels, un téléobjectif x3 de 10 mégapixels et enfin un ultra grand-angle 120° de 12 mégapixels. Cela ne signifie pas pour autant que la qualité des clichés est figée depuis trois ans, car leur rendu est influencé par l’ISP, la puce qui fait le lien entre le capteur et le résultat final, et des mises au point logicielles notamment influencées par l’intelligence artificielle. Les experts du Labo Fnac avaient pointé du doigt le comportement du S24 en basse lumière. Le défi a-t-il été relevé par les ingénieurs de la marque coréenne ?

Avec les réglages par défaut de la caméra principale qui mettent en œuvre le pixels binning pour réaliser des clichés de 12 mégapixels, nous avons obtenu de très belles photos, détaillées et dynamiques. Leur netteté est excellente et les couleurs produites sont équilibrées.

La nuit venue, le S25 s’en sort bien, mais le bruit numérique débarque et la netteté baisse d’un cran, surtout en périphérie. Le téléobjectif est plutôt convaincant en journée. La colorimétrie est naturelle. En basse luminosité, les choses se compliquent, avec un lissage excessif.

Quant à l’ultra grand-angle, il se montre plutôt séduisant en journée, mais c’est moins le cas la nuit, bien que les photos réalisées restent exploitables.

La caméra frontale de 12 mégapixels ne change pas par rapport au S24. Toujours armée d’un autofocus, elle permet de réaliser de très beaux selfies, détaillés et nets. Pour la vidéo, l’enregistrement en 8K ne présente toujours pas un intérêt majeur à notre sens, mais il est là. Nous avons essentiellement filmé en 4K à 60 images par seconde. Le Galaxy S25 se montre très doué.

Autonomie
Le Samsung Galaxy S25 embarque une batterie de 4 000 mAh, comme son prédécesseur. Celui-ci avait atteint une autonomie correcte face aux mesures du Labo Fnac avec 10 h 36, contre 12 h 01 pour l’iPhone 16 par exemple. Cette nouvelle génération fera-t-elle mieux ? Cela semble possible, car la plateforme Qualcomm est renommée pour son efficience énergétique. Pour notre part, nous avons pu nous passer de recharge une très grosse journée d’utilisation intensive, ce qui n’est pas si mal pour un mobile compact.

En revanche, le chapitre recharge est toujours décevant lorsque l’on croise la route d’un smartphone Samsung. En effet, rien ne change en matière de puissance admissible, avec 25 W en filaire et 15 W sans fil. La marque ne fournissant pas de bloc secteur, nous en avons utilisé un exemplaire signé Samsung qui a réclamé environ 75 minutes pour une pleine charge. La concurrence chinoise se montre nettement plus véloce. Mais attendons les résultats du protocole du Labo Fnac, qui est très précis. Pour rappel, le S24 avait réclamé 88 minutes pour une charge complète.