La nouvelle Apple Watch Series 9 constitue sans nul doute la référence actuelle en matière de montres connectées, même si la concurrence reste très active. Elle progresse sur tous les plans, mais peut-être que certains auraient apprécié plus de nouveautés.
En résumé
L’Apple Watch Series 9 n’est certes pas une révolution, mais une belle évolution apportant une meilleure autonomie, une mécanique plus solide mise à profit notamment par Siri et un écran nettement plus lumineux. L’ergonomie évolue encore et les nouveaux gestes, une fois acquis, marquent un beau progrès. Une génération aboutie qui ravira les fans de la marque.
Note technique
Les plus et les moins
- Un excellent écran très lumineux
- Une autonomie en progrès
- Ergonomie
- Qualité de fabrication
- Nombreuses possibilités de personnalisation
- Fluidité
- Double Tap
- Prix élevé
- Utilisation avec un iPhone uniquement
- Petit manque d’innovations
Notre prise en main
Apple, lors de son keynote géant du mois de septembre dernier, a bien entendu annoncé la nouvelle génération d’iPhone (vous pouvez d’ailleurs découvrir nos prises en main de l’iPhone 15, 15 Plus, 15 Pro et 15 Pro Max), mais le géant américain a aussi profité de l’événement pour renouveler sa gamme de montres connectées. Si la seconde mouture de la Watch Ultra a accaparé l’essentiel des regards, la Watch Series 9 ne manque pas d’intérêt.
Fidèle à son habitude, Apple déploie de nombreuses variantes afin que chacun trouve chaussure à son pied ou plutôt montre à son poignet. On trouve ainsi deux tailles : 41 et 45 mm. Cela influence la taille de la montre et de son écran, mais aussi son poids et la capacité de la batterie. Le boîtier est proposé en classique aluminium, un choix synonyme d’un écran en verre Ion-X, et en acier inoxydable, avec cette fois un écran en cristal de saphir encore plus robuste. La version en aluminium est proposée en cinq couleurs (rose, anthracite, argent, doré et rouge), tandis que pour le modèle acier il faudra se contenter de trois couleurs : doré, noir et argent. La Series 9 est en prime toujours proposée en version GPS et GPS + réseau cellulaire.
Vous l’aurez compris, en ajoutant à cela un vaste choix de bracelets, il est possible d’obtenir une Apple Watch quasiment unique. Le ticket d’entrée est fixé à 449 € (aluminium, GPS et 41 mm avec le bracelet sport), mais il est possible de largement dépasser les 1 200 € au gré des nombreuses possibilités de personnalisation.
Pour notre prise en main, Apple nous a prêté pour quelques semaines un exemplaire aluminium en 45 mm, GPS + réseau cellulaire en couleur Minuit, équipé d’un bracelet sport Nike. Un modèle facturé 599 €.
Design et ergonomie
Le premier contact ne fera certainement pas lever les foules, car le design est quasiment – pour ne pas dire totalement – identique à celui de la précédente génération. On retrouve toujours le format rectangulaire, avec un écran légèrement bombé qui, certes, facilite le glissement du doigt sur sa surface, mais l’expose aussi davantage aux chocs que les écrans entourés d’une lunette. La partie gauche accueille simplement un haut-parleur qui s’exprime au travers d’une fine grille. Elle accueille également l’emblématique couronne rotative, dont le liseré rouge indique qu’il s’agit d’un modèle intégrant un modem 4G, mais aussi le bouton latéral et le micro. Autant dire que si vous avez déjà utilisé une Apple Watch, vous ne serez pas perdu.
Le dessous de la montre est en grande partie occupé par le capteur de données de santé et le système de bracelet demeure propriétaire, mais particulièrement simple à utiliser avec les petits boutons de déverrouillage. L’Apple Watch Series 9 conserve une étanchéité 5 ATM : l’eau douce ne lui fait a priori pas peur, mais les plongeurs devront casser leur tirelire pour la version Ultra, mieux armée pour la nage en eau profonde.
La qualité de fabrication est indéniable et le port de cette montre connectée est très confortable. Elle pèse 39 grammes, soit tout de même 10 grammes de plus que la Samsung Watch 6. Elle est aussi plus encombrante que sa concurrente coréenne : 45x38x10,7 mm, contre 39,3×40,4×9,8 mm.
La navigation dans l’interface est un modèle du genre, une fois ses principes assimilés. La couronne rotative combinée au bouton latéral reste une référence. Le nouveau geste « Toucher deux fois » n’est pas encore disponible : il arrivera dans une prochaine mise à jour de WatchOS. Nous avons toutefois pu l’essayer quelques minutes sur une beta et cela fonctionne plutôt bien. En rejoignant pouce et index, il est possible, par exemple, de répondre à un appel entrant ou de mettre sa musique en pause. Côté fabrication et conception, cette nouvelle génération peut s’enorgueillir d’afficher une neutralité carbone, un fait rarissime dans le monde des produits électroniques.
L’écran
L’écran affiche une diagonale de 1,9 pouce environ, soit la même taille que celui équipant la précédente génération. Sa résolution ne change pas non plus avec 396×484 pixels, soit une densité de 338 ppp. Apple ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et améliore nettement la luminosité maximale de cet écran. En effet, il peut désormais atteindre les 2 000 nits, soit tout simplement le double de la précédente génération. La Watch Series 9 offre ainsi la même luminosité que la première génération de Watch Ultra. Autant dire que l’utilisation de cette montre est très confortable en extérieur, y compris lorsque le soleil est bien présent. Cette luminosité est régie par un capteur de luminosité qui réagit vite et bien.
La dalle est également capable de descendre très bas sa luminosité. La nuit, vous ne gênerez pas votre voisin·e et épargnerez vos yeux. La dalle utilisée bénéficie également d’une gestion dynamique de sa fréquence de rafraîchissement, qui va pouvoir s’ajuster entre 1 et 60 Hz en fonction des usages. Le mode 1 Hz sera particulièrement appréciable si vous activez le mode Always On, un affichage permanent dont la consommation énergétique sera ainsi réduite. L’Apple Watch Series 9 bénéficie donc d’un très bel écran, dont le tactile efficace permet une navigation précise et fluide. Un écran à l’aise en toute circonstance.
Performances
Apple insiste beaucoup sur la nouvelle plateforme S9, qui succède à la S8 de la précédente génération. Cette puce s’appuie sur les cœurs à haute efficacité énergétique de la puce A16 des iPhone. Toujours basée sur une architecture à doubles cœurs, la puce S9 serait deux fois plus rapide. Elle intègre 56 milliards de transistors, soit 60 % de plus que la S8, avec un nouveau Neural Engine quatre cœurs qui peut lui aussi se montrer deux fois plus rapide lors des opérations d’apprentissage automatique.
C’est ce Neural Engine qui va notamment interpréter le nouveau geste « Toucher deux fois » précédemment évoqué, pour éviter les fausses manipulations. L’exécution locale de Siri lui doit aussi beaucoup. Pour l’évolution de la partie purement processeur, difficile de ressentir une nette différence : la précédente génération de Watch étant fluide, y compris sous WatchOS 10. Dans tous les cas, force est de constater que cette nouvelle montre est très agréable et réagit à toutes les sollicitations sans frémir. Un vrai plaisir.
L’Apple Watch Series 9 embarque une puce radio assez classique, le Bluetooth 5.3 et le wifi 802.11ac dual band. Elle inaugure la nouvelle génération de puce Ultra Wideband nommée U2. Au programme, une précision encore améliorée, pour retrouver son iPhone par exemple.
Interface et fonctionnalités
Bien entendu, l’Apple Watch Series 9 permet d’apprécier toutes les nouveautés de la version 10 du système d’exploitation pour montre connectée de la marque à la Pomme. On retrouve une interface optimisée avec des principes de navigation évoluant pour accès facile vers des fonctionnalités en jouant sur les deux commandes matérielles et sur la gestion des appuis simple, long et double, sans oublier bien entendu l’écran tactile. L’empilement intelligent des widgets qui s’affichent en effectuant un glissement de bas en haut est une belle réussite à notre sens.
Apple a aussi repensé certaines applications, comme la météo. La santé et le sport sont également au cœur du développement de cette montre, qui tire profit d’un aréopage de capteurs, des classiques accéléromètre et gyroscope aux moins courants oxymètre, altimètre ou capteur de température, sans oublier un suivi précis du muscle cardiaque. Apple s’intéresse aussi à la santé mentale.
La puce GPS se montre plutôt précise. L’Apple Watch Series 9 est un précieux auxiliaire de communication. Il est possible de rappeler un correspondant, de répondre à un message en utilisant la dictée vocale ou un petit clavier tactile… La sensibilité du micro permet d’être entendu sans trop de difficulté par un interlocuteur, tandis que la puissance du haut-parleur suffit si vous êtes dans un environnement peu bruyant.
Le nombre d’applications est très important et quasiment toutes celles installées sur notre iPhone ont leur pendant sur la montre. Celle-ci est toujours gérée par l’application éponyme, partie intégrante d’iOS. Elle permet de personnaliser le cadran, dont le nouveau cadran dynamique Snoopy, mais aussi d’activer en quelques clics l’eSIM, comme nous l’avons fait.
Autonomie
Comme toujours ou presque chez Apple, il n’y a pas d’informations officielles au sujet de la capacité de la batterie de l’Apple Watch Series 9. Estimer son autonomie est plus délicat que jamais, car elle dépendra grandement de votre usage. Évidemment, enchaîner les kilomètres de running en utilisant la puce GPS de l’Apple Watch consomme beaucoup d’énergie. Ce que nous pouvons vous dire, c’est que les progrès sont sensibles par rapport à la précédente génération. Notre Series 8 de même taille peinait à passer la soirée après une journée de travail. Souvent, nous avions un écran noir à 22 h. Ce n’est pas le cas avec sa remplaçante qui parvient à passer la nuit et le début de la matinée suivante. Une vraie plus-value, même si Huawei ou Garmin peuvent faire nettement mieux encore. La recharge passe toujours par le petit socle magnétique. Une heure est nécessaire pour une pleine charge. Une bonne performance.