En résumé
Comme une invitation à venir réviser nos classiques avant la sortie du remake tant attendu, Square Enix met Final Fantasy VII à notre disposition sur Switch (et sur Xbox One) dans une version authentique agrémentée d’un mode « tout confort » bienvenu. Totalement optionnel, ce dernier est à manier avec précaution, mais sa présence incitera sans doute les plus hésitants à se mettre à la page en attendant la refonte événementielle du jeu !
Note technique
Les plus et les moins
- Un monument du jeu vidéo dans le creux de la Switch
- Le choix d'un rendu authentique qui ne dénature pas l'original
- La traduction française retravaillée, bien qu'encore imparfaite
- Le confort du stick pour les déplacements et l'accès rapide aux aides
- Les outils de triche optionnels permettant de refaire le jeu plus rapidement
- Un souci d'authenticité sans véritable remaniement
- Un rendu et un format 4/3 imposé qui épouvanteront les plus jeunes
- La tentation permanente de recourir aux outils de triche
- Pas de fonction de sauvegarde automatique
Notre test détaillé
Difficile de trouver plus événementielle que l’annonce du remake de Final Fantasy VII, confirmée depuis l’E3 2015. Ce qui relevait du fantasme le plus utopique sera bel et bien une réalité dans un avenir qui n’est désormais plus si lointain. Dans ces conditions, il devient urgent de se remémorer ce qui a fait de cet épisode une légende, et pourquoi pas de se replonger dans un portage de la version d’origine fraîchement disponible sur Switch et sur Xbox One.
(Ce test a été réalisé sur Nintendo Switch.)
On le sait tous, se lancer à la (re)découverte d’un JRPG implique généralement l’investissement d’une bonne cinquantaine d’heures de notre précieux temps, ce qui nous dissuade trop souvent de venir se replonger dans les méandres de ces jeux qui ont connu leur âge d’or voilà deux ou trois décennies. C’est sans doute la raison pour laquelle Square Enix a tenu à incorporer dans cette réédition de Final Fantasy VII des fonctionnalités supplémentaires destinées à faciliter considérablement la redécouverte du titre pour tous ceux qui le connaîtraient déjà sur le bout des doigts. Des outils qui aideront dans le même temps les néophytes à s’offrir une incursion beaucoup plus permissive que par le passé dans une aventure que le temps a contribué à rendre forcément un peu austère pour les nouvelles générations de joueurs.
Le choix de l’authenticité
Depuis sa sortie initiale sur PlayStation en 1997, le monument que représente Final Fantasy VII a tant fait parler de lui que rares sont ceux à lui avoir échappé. Le proposer sur Switch et sur Xbox One plus de vingt ans après méritait donc une logique de dépoussiérage différente de celle qui avait par exemple poussé l’éditeur à remanier graphiquement Secret of Mana au point de le rendre méconnaissable. Par conséquent, pas question de toucher aux fondamentaux de ce septième volet, ni même à son format 4/3, un simple lissage graphique et le confort du stick analogique pour les déplacements suffisant amplement.
Soyons clairs, ceux qui pourraient être scandalisés à l’idée qu’aucune refonte n’ait été opérée sur le plan graphique doivent garder à l’esprit que l’objectif n’est en aucun cas ici de proposer une version améliorée de Final Fantasy VII, mais qu’il s’agit d’un simple portage accessible sur des machines qui en étaient jusque là privées. La traduction française tant décriée à l’époque a également été remaniée et, même si elle n’est pas encore parfaite, tout est mis en œuvre pour restituer une expérience de jeu à la fois authentique et respectueuse de ce septième épisode.
La Switch en mode « triche »
C’est alors qu’entre en jeu un éventail de fonctionnalités à caractère optionnel, activables à tout moment de la partie et à la volée d’une simple pression sur les sticks des Joy-Con. Insistons sur le fait que ces aides sont d’ordre purement facultatif et destinées à nous permettre de refaire l’aventure plus rapidement, par exemple en multipliant la vitesse par trois aussi bien en combat que lors des phases d’exploration. À l’heure où la consommation de jeux vidéo s’effectue à un rythme beaucoup plus soutenu qu’en 1997, ce simple ajout devrait être accueilli très favorablement par les joueurs et se justifie donc amplement.
Les deux autres fonctionnalités altèrent en revanche davantage l’expérience de jeu en désactivant à volonté les rencontres aléatoires et en renforçant les personnages au point de les rendre littéralement invulnérables. Car nous parlons bien ici d’un boost illimité permettant de recharger complètement les HP et les MP de nos héros et qui déclenche leur Limite sans aucune restriction. Mais ce qui représente en quelque sorte le summum de la triche est heureusement laissé au bon vouloir du joueur dans l’optique d’une redécouverte plus « confortable » d’un titre que bon nombre d’entre nous connaissent de toute façon déjà sur le bout des doigts.
Dernière session de rattrapage
Car finalement rien ne s’oppose non plus à ce que l’on parcoure le jeu dans les conditions de l’époque, sans nécessairement recourir à l’ensemble de ces aides. En somme, si cet ultime joker reste à manier avec précaution pour ne pas saboter l’expérience de jeu, sa présence rassurera sans doute ceux qui seraient encore réticents à l’idée de se frotter à un JRPG old school impliquant d’innombrables sessions de level up intensif.
Disponible également sur Switch depuis le 14 février, Final Fantasy IX disposait lui aussi du même genre de fonctionnalités avec en prime une sauvegarde automatique que l’on ne trouve pas sur la réédition de ce septième volet. Voilà bien le seul petit oubli que l’on pourra noter, sachant que le titre abrite tout de même suffisamment d’endroits permettant de sauvegarder sa partie pour qu’on lui pardonne cet écueil. Certes, il reste encore du temps avant que le remake tant attendu ne se profile à l’horizon de la PS4, mais si vous êtes passé entre les mailles des précédentes rééditions et que le rendu primitif des premiers jeux en 3D ne vous heurte pas outre mesure, c’est le moment ou jamais de vous y mettre.
Conclusion
Comme une invitation à venir réviser nos classiques avant la sortie du remake tant attendu, Square Enix met Final Fantasy VII à notre disposition sur Switch (et sur Xbox One) dans une version authentique agrémentée d’un mode « tout confort » bienvenu. Totalement optionnel, ce dernier est à manier avec précaution, mais sa présence incitera sans doute les plus hésitants à se mettre à la page en attendant la refonte événementielle du jeu !