En résumé
Nintendo offre une session de rattrapage sur 3DS à tous ceux qui étaient passés à côté du petit Kirby de laine sur Wii. Réservée aux plus jeunes en raison de son accessibilité parfois excessive, cette version 3DS prend tout de même la peine d’offrir un mode de difficulté supérieur pour les connaisseurs. Dotée d’une D.A. irrésistible, l’aventure n’est peut-être pas aussi » grande » que prévu mais on y revient volontiers dans une optique de pur scoring.
Note technique
Les plus et les moins
- Le rendu de laine, adorable et plus vrai que nature
- Une redécouverte qui passe surtout par les " tricotalents " inédits
- La multiplicité des interactions avec les tissus qui composent les décors
- Des transformations toujours efficaces et diversifiées
- Un challenge rehaussé via le nouveau mode diabolique
- L'ajout de deux séries de mini-jeux axés sur le scoring
- Une aventure déjà parcourue sur Wii en 2011
- Encore trop facile et trop court malgré les ajouts
- La disparition du mode deux joueurs
Notre test détaillé
Lancé dans une optique de recyclage qui ne semble pas près de s’arrêter, Nintendo remet en lumière un ancien épisode de Kirby qui s’était démarqué sur Wii en 2011 par sa réalisation en fils de laine. Entre le portage et le remake, cette adaptation 3DS se justifie-t-elle réellement ?
(Test réalisé sur 3DS)
Comme un conte de fées ayant mal tourné, l’histoire de Kirby : Au fil de la grande aventure bascule le jour où notre héros glouton commet l’impardonnable péché de gourmandise. Tout allait pour le mieux au pays de Dream Land jusqu’à ce que, ne pouvant résister à l’attrait d’une tomate bien juteuse, l’irrécupérable Kirby se voit parachuté dans un monde inconnu. Dépossédé de ses pouvoirs habituels, notre héros découvre qu’au royaume de Courtepointe, le monde entier est comme tissé de laine à partir d’étoffes de toutes sortes.
Le brave petit tailleur
Tel le brave petit tailleur dans la poche du géant, Kirby apprend vite à se glisser sous le revers de certains tissus pour se faufiler librement du premier à l’arrière-plan. Les environnements du jeu ont ainsi la particularité d’imiter les propriétés textiles des étoffes pour offrir une multiplicité d’interactions étonnante avec les tissus qui composent les décors. On peut par exemple tirer sur des fils qui dépassent pour dévoiler des passages secrets, tenir en équilibre sur des pelotes de laine ou se balancer à partir de boutons de chemises pour mettre la main sur les perles et autres trésors cachés dans les niveaux.
Kirby et Yoshi, même combat
Composé lui-même de fils de laine, Kirby doit apprendre à maîtriser ses nouvelles capacités basées sur le détricotage des créatures adverses. Le sorcier Maillalenvers ayant transformé tout le monde en fil à coudre, c’est par jets de pelotes interposés qu’il faudra jouer des coudes avec les ennemis de Courtepointe. Doté par ailleurs d’une diversité appréciable de transformations activables à des moments bien précis de l’aventure, Kirby ne semble jamais à court d’idées pour déjouer les plans du sorcier. Sous forme animale ou mécanique, le personnage plagie quelque peu Yoshi qui, déjà dans certains épisodes, se montrait capable de modifier temporairement son apparence pour s’adapter du mieux possible à son environnement. Le principe est ici le même, Kirby pouvant se changer en camion de pompiers pour éteindre les flammes, en soucoupe volante pour nettoyer l’espace aérien ou en dauphin pour nager sous la surface de l’eau. La liste est évidemment très loin d’être exhaustive, mais tout cela était déjà proposé dans la mouture originale. Alors, quoi de neuf sur cette version portable ?
La magie des coiffes de laine
Sur 3DS, la redécouverte passe essentiellement par l’ajout de nouvelles capacités baptisées » tricotalents » que l’on acquiert en coiffant Kirby de différentes couronnes. Leur inclusion dans le jeu est d’ailleurs à ce point convaincante que l’on a du mal à se persuader que la version originale en était privée. En possession de ces couvre-chefs magiques, notre héros voit en effet sa palette de techniques étendue au point par exemple de pouvoir générer des tornades qui aspirent les ennemis aussi facilement que les perles situées alentours. Chaque coiffe de laine se traduit ainsi par des capacités nouvelles permettant de projeter des épingles au loin, de manier une épée en fil de fer, d’invoquer des pelotes de laine à l’infini ou encore de lancer des bombes en forme de boutons. Il s’agit là sans aucun doute de la meilleure trouvaille de cette adaptation 3DS !
Le diable à nos trousses !
Pour mettre la main sur les fils magiques permettant de raccommoder les sept contrées du royaume, Kirby devra arpenter huit mondes et terrasser leurs gardiens respectifs. Si les niveaux s’efforcent de renouveler plutôt efficacement les situations proposées, le jeu ne brille pas vraiment par sa durée de vie ni par son degré de difficulté quasi inexistant. Les concepteurs ont tout de même profité de ce remaniement 3DS pour ajouter quelques options bienvenues. En mode diabolique, le joueur est poursuivi sans relâche par des diables qu’il doit constamment repousser sous peine de perdre de précieux fragments de vie. Une façon intelligente de corser le challenge de manière facultative tout en proposant quelques récompenses à la clef. Sur le plan des nouveautés, on trouve également deux mini-jeux inédits qui mettent en scène le Roi DaDiDou et Meta Knight dans des stages axés sur le scoring. Dommage qu’ils ne soient composés que de quatre stages et qu’ils ne débouchent que sur l’obtention d’éléments destinés à meubler l’appartement de Kirby. Enfin, on regrette évidemment la disparition de l’option deux joueurs qui était présente à l’origine dans la version Wii.
Conclusion
Nintendo offre une session de rattrapage sur 3DS à tous ceux qui étaient passés à côté du petit Kirby de laine sur Wii. Réservée aux plus jeunes en raison de son accessibilité parfois excessive, cette version 3DS prend tout de même la peine d’offrir un mode de difficulté supérieur pour les connaisseurs. Dotée d’une D.A. irrésistible, l’aventure n’est peut-être pas aussi » grande » que prévu mais on y revient volontiers dans une optique de pur scoring.