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Test de Yo-Kai Watch 3 : Du trois en un !

18 décembre 2018
Par Valérie Précigout (Romendil)
Test de Yo-Kai Watch 3 : Du trois en un !

En résumé

Au-delà de l’initiative appréciable de proposer au public européen la version complète de Yo-Kai Watch 3, Nintendo démontre ici son envie de choyer au maximum une franchise qui ne démérite pas depuis ses débuts. Même s’il a tendance à s’éparpiller parfois un peu trop dans sa narration, cet opus risque d’engloutir une bonne partie de votre temps libre.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • La meilleure version de Yo-Kai Watch 3 enfin localisée
  • Deux aventures à mener en parallèle dans deux villes différentes
  • Réalisation graphique et sonore très soignée
  • Les nouvelles possibilités relatives à la grille de combat
  • 600 Yo-kai à dénicher, vaincre et collectionner
  • Des défis optionnels en pagaille
  • Compatibilité avec Yo-Kai Watch 2 et Yo-Kai Watch Blasters
Les moins
  • La grille tactique n'est réellement pertinente que face aux boss
  • Les mini-jeux d'activation des Âmultimes trop répétitifs

Notre test détaillé

Avec la localisation de Yo-Kai Watch 3 sur 3DS, l’Europe rattrape enfin son retard en offrant aux amateurs de la franchise un opus « trois en un » suffisamment consistant pour leur permettre de patienter jusqu’à la sortie de l’épisode Switch en 2019.
Ce test a été effectué sur une Nintendo 3DS.

Initialement subdivisé en deux versions bien distinctes reprenant les noms de célèbres mets japonais – « sushi » et « tempura » – , Yo-Kai Watch 3 est disponible depuis l’été 2016 dans son pays d’origine. Quelques mois plus tard, une troisième déclinaison baptisée « sukiyaki » voit le jour dans la foulée et condense le tout sous une forme qui correspond à celle que nous avons aujourd’hui entre les mains. Nintendo nous épargne ainsi le dilemme d’avoir à choisir entre plusieurs versions pour nous proposer directement la troisième qui englobe les deux autres avec quelques petits suppléments.

Yo-Kai Watch 3

Destins croisés

Ayant comme principal signe distinctif son alternance de points de vue entre ses couples de héros, Yo-Kai Watch 3 s’efforce de nous faire vivre deux aventures en parallèle. Un garçon et une fille – qu’il nous appartient de nommer – évolueront ainsi chacun de leur côté avec le soutien de deux Yo-kai vedettes que les amateurs connaissent bien. Le pan du scénario dédié à Jibanyan nous entraînera pour la première fois aux États-Unis, tandis que Usapyon et sa coéquipière arpenteront les quartiers de Granval à l’affût de ses mille et un mystères.

Ciblant toujours résolument le jeune public, le soft mise tout sur sa localisation intégrale avec ses voix françaises omniprésentes, et tant pis si le résultat s’avère moins convaincant qu’en V.O., surtout en matière de chansons. Sur le plan ludique également, le joueur est régulièrement pris par la main et téléguidé vers ses objectifs, avec tout de même la possibilité de s’écarter du fil rouge narratif pour s’adonner à des quêtes secondaires. À pied ou à vélo, les allers-retours imposés en début de partie ne rendent cependant pas l’exploration des environnements urbains très passionnante, surtout lorsque le jeu se borne à épouser d’un peu trop près la réalité. Il faudra par exemple emprunter les bonnes lignes de métro pour arriver à destination via les lignes directes ou locales qui s’arrêtent à chacune des stations.

Yo-Kai Watch 3

Le titre regorge d’ailleurs d’éléments de ce style qui, s’ils apportent une vraie diversité au jeu, se révèlent parfois inutilement fastidieux. C’est le cas notamment des séquences d’infiltration où l’on doit échapper au cauchemar de Gargaros en subtilisant une clef, ou des corrections infligées par le Yo-kai Fouétar lorsqu’on fait fi des règles du Code de la route pour gagner du temps. À l’inverse, Yo-Kai Watch 3 sait aussi nous surprendre efficacement au travers de références amusantes et inattendues, à l’image du duo d’agents du FBY, véritables alter ego de Mulder et Scully dans la série X-Files.

Yo-Kai Watch 3

La grille tactique

L’univers insolite de Yo-Kai Watch 3 abrite pas moins de 600 esprits frappeurs qu’il convient de débusquer, de vaincre et d’enrôler par des moyens directs ou détournés. D’où la nécessité de choyer son équipe de départ en tirant parti des talents propres à chaque Yo-kai pour se familiariser le plus vite possible avec les nouvelles règles du jeu. Le système de combat se déroule en effet désormais sur une grille où le déplacement des pions représentant nos créatures permet d’optimiser nos chances de succès pendant que les Yo-kai attaquent leurs cibles en continu. Disposées en ligne, nos troupes pourront par exemple effectuer des combos, mais elles seront toutes exposées, ce qui nécessitera parfois d’en placer certaines en retrait pour se servir de leurs alliées comme boucliers. Plus tactiques que par le passé, les affrontements nous invitent aussi à éviter les attaques directes et à nous déplacer judicieusement afin de récupérer des bonus aléatoires tout en purifiant les Yo-kai victimes de malédiction. Dommage que le déclenchement des « Âmultimes » ait tendance à mettre un peu trop rapidement fin aux batailles, seuls les combats contre les boss permettant de tirer vraiment parti des subtilités de la grille. Trop peu nombreux, les mini-jeux imposés à chaque fois que l’on active les pouvoirs des Yo-kai n’apportent quant à eux pas grand-chose, leur caractère envahissant ne justifiant pas leur intégration systématique alors que celle-ci rallonge inutilement la durée des joutes.

Yo-Kai Watch 3

Yo-kai insatiable

Difficile, en revanche, de prendre en défaut ce Yo-Kai Watch 3 en matière de contenu. En marge des deux aventures principales entre lesquelles il est possible de basculer à tout moment, le titre recèle une variété impressionnante de challenges optionnels. La chasse aux Yo-kai passe aussi bien par la recherche des esprits camouflés dans les environnements du jeu que par la lecture de cartes au trésor ou par l’obtention des primes placées sur la tête des Yo-kai « wanted » durant un laps de temps limité. Tout au long de la partie, un réseau social intégré donne accès à des requêtes en tout genre que l’on peut choisir d’accepter ou non, et des monstres spéciaux peuvent également être obtenus par liaison avec les précédents volets de la série. Là où la narration peine à convaincre, la variété des défis incorporés dans cet épisode suffit à retenir l’attention du fan de la série qui pourra rajouter de nombreuses heures au compteur en parcourant des donjons générés aléatoirement et en défiant des hordes de zombies.

Conclusion

Au-delà de l’initiative appréciable de proposer au public européen la version complète de Yo-Kai Watch 3, Nintendo démontre ici son envie de choyer au maximum une franchise qui ne démérite pas depuis ses débuts. Même s’il a tendance à s’éparpiller parfois un peu trop dans sa narration, cet opus risque d’engloutir une bonne partie de votre temps libre.

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