En résumé
Au contact de Guacamelee! 2, l’enthousiasme est immédiat. Pour peu que l’on aime les défis et l’alliance baston/plate-forme, rien ne doit vous priver de cette expérience. Même s’il ne se démarque finalement que peu de son prédécesseur, ce nouvel opus peut compter sur sa frénésie naturelle et ses parties en multi pour vous redonner le sourire.
Note technique
Les plus et les moins
- Une suite accessible en solo ou jusqu'à 4 joueurs
- Tout le background hommage au folklore mexicain
- Les références vidéo-ludiques multiples
- Un « metroidvania » vraiment bien construit avec ses dimensions alternées
- Le brise-garde toujours intuitif grâce au code couleur
- L'impression de jouer à l'instinct via la grande variété de combos
- Les compétences qui s'étoffent vite grâce aux différents maîtres
- L'impression de déjà-vu par rapport au premier volet
- Des passages corsés qui exigent une énorme synchronisation
- Un manque de lisibilité parfois dans les mêlées
- Des hauts et des bas dans la bande-son
Notre test détaillé
Le temps a passé et le luchador masqué de Guacamelee! s’est épaissi, trimballant mollement sa graisse dans son village perdu. Aura-t-il le cran de porter à nouveau sa tenue de catcheur furieux pour braver l’adversité venue du monde des morts ? Ça vaudrait mieux pour le joueur qui n’a pas franchement envie de sillonner le Mexiverse dans la peau d’un gaillard lourdaud !
(Ce test a été réalisé sur PlayStation 4.)
Le port du masque dans Guacamelee! 2 suffit heureusement à redonner à notre ancien catcheur mexicain son envie d’en découdre. Au fil de la progression, l’éventail des techniques de lucha libre utilisables sera de toute façon appelé à s’étoffer de manière assez exponentielle. Car, dans cet épisode, pas moins de cinq individus passés maîtres dans l’art du combat viendront nous transmettre leurs spécialités respectives dans le but de rendre les joutes complètement délirantes. Bien sûr, à tout moment, le joueur peut accéder à la liste des capacités enseignées par ces personnages aussi hétéroclites que dignes de respect.
Luchador tu redeviendras
L’idée sympa est d’avoir regroupé toutes les compétences qui relèvent d’un même style pour offrir un aperçu facilement lisible par le joueur. Ainsi, selon que l’on souhaite développer nos combos – toujours aussi nombreux –, optimiser nos jauges de vie et d’endurance, améliorer nos coups spéciaux ou parfaire nos projections, on peut choisir de privilégier une branche particulière de l’arbre de compétences. Chaque maître ayant quelque chose d’utile à nous apprendre, libre à nous de survoler toutes les branches pour rendre notre personnage polyvalent ou de décider d’approfondir certaines techniques afin d’optimiser leur efficacité. La liste regorge de petites surprises, à l’image de l’ensemble du titre : véritable condensé d’humour et de parodie, truffé d’allusions au monde du jeu vidéo !
Des claques qui se perdent
Outre son arrière-plan hommage à tout ce qui est relatif de près ou de loin au folklore mexicain, Guacamelee! 2 brille surtout dans sa manière de rythmer une aventure qui suit pourtant scrupuleusement les règles de tout bon « metroidvania ». Certes, les récompenses bonus sont toujours cachées dans les endroits les plus reculés de la carte, mais la façon d’y accéder s’affranchit de tout classicisme. Un conduit trop étroit ou un barrage en oblique suggèrent par exemple le recours ponctuel à la fameuse transformation en poulet et donnent lieu à des règlements de comptes on ne peut moins académiques.
La mêlée sous toutes ses formes est de toute façon omniprésente dans le jeu, le défilement du niveau pouvant à tout moment s’interrompre pour nous enfermer dans une séquence de pure baston. C’est là que l’éclat du gameplay fait des merveilles, la multiplicité des talents offensifs disponibles permettant de s’en donner à cœur joie en jonglant à loisir entre tous les coups accessibles. On retrouve bien sûr le principe des boucliers à pulvériser en scrutant les indices colorés qui nous permettent de déterminer quel type d’attaque peut venir à bout de chaque type d’adversaire. Cela rend l’action plus fine qu’il n’y paraît.
Précision chirurgicale
Les pugilats s’enchaînent ainsi sans entraîner de lassitude tant ils exigent une concentration à toute épreuve. Le seul bémol concerne le manque de lisibilité de certaines mêlées qui peut parfois nuire au bon déroulement des phases de combat, mais rien de bien grave puisque le jeu nous ramène toujours à un endroit proche de notre mort. Un impératif compte tenu du caractère exigeant de certaines phases de plate-forme – souvent optionnelles, car menant simplement à des coffres –, l’équipe de DrinkBox Studios prenant un malin plaisir à tester notre maîtrise du gameplay au travers de défis assez techniques.
Si la joie de surmonter ce genre d’étapes vaut tous les trésors du monde, certaines d’entre elles exigent tout de même une synchronisation et une science du timing telles qu’elles risquent de décourager même les plus acharnés. Surtout lorsque le pouvoir de bascule entre les deux dimensions s’invite à la fête, ce qui nous laisse libres de passer d’une réalité à l’autre à la volée selon l’endroit où se cachent vos cibles. S’il ne comporte, en définitive, rien de révolutionnaire au regard de son aîné très justement acclamé par la critique, Guacamelee! 2 peut tout de même compter sur son option multijoueur pour convaincre les plus hésitants de se jeter dans la mêlée. Jouable aussi bien en solo que jusqu’à quatre participants en local, il fera souffler un vent de folie sur votre console entre deux titres un peu moins timbrés.
Conclusion
Au contact de Guacamelee! 2, l’enthousiasme est immédiat. Pour peu que l’on aime les défis et l’alliance baston/plate-forme, rien ne doit vous priver de cette expérience. Même s’il ne se démarque finalement que peu de son prédécesseur, ce nouvel opus peut compter sur sa frénésie naturelle et ses parties en multi pour vous redonner le sourire.