En résumé
Recommandé uniquement si vous n’êtes pas encore initié au concept du Picross ou que vous ne possédez aucune des variantes sorties ces vingt dernières années sur PC ou consoles, Picross S2 n’est pas le meilleur représentant de sa catégorie. Il s’agit là d’une suite paresseuse qui se contente du minimum sans chercher le moins du monde à pimenter la formu
Note technique
Les plus et les moins
- Un concept toujours horriblement addictif
- Une nouveauté : le mode Clip Picross
- Adapté aux néophytes grâce aux aides et aux tutoriels
- Forcément idéal en mode portable
- Une copie quasi conforme du précédent volet
- On retrouve les mêmes images d'un mode à l'autre
- L'absence du mode 2 joueurs en simultané
- Toujours pas de pénalités en cas d'erreur
- Pas de Picross 3D ni d'éditeur de puzzles personnalisés
- Un seul type de contrôles autorisé : boutons uniquement
Notre test détaillé
S’il est beaucoup plus facile de plonger dans l’engrenage infernal du Picross que d’en sortir, nous ne saurions trop vous conseiller d’y regarder à deux fois avant de succomber à l’attrait de ce nouvel opus. Car en dépit du nombre d’itérations sorties par le même développeur en vingt ans sur les machines de Nintendo, la série semble désormais sur la courbe descendante de son évolution.
(Ce test a été effectué sur une Nintendo Switch.)
Alors que moins d’un an nous sépare de la sortie de Picross S, premier représentant du genre sur Switch, une suite numérotée pointe déjà le bout de ses pixels. Pour un euro de plus, on était en droit d’espérer trouver une formule améliorée et enrichie de nouveautés. En réalité, c’est une copie quasi conforme du précédent jeu que l’on découvre ici, Picross S2 ne s’adressant finalement qu’à ceux qui seraient passés à côté l’année dernière. Objectivement, seuls les joueurs n’ayant à leur disposition aucune variante de Picross sur leurs machines de prédilection ont une chance d’y trouver leur bonheur, Picross S2 n’étant pas le plus convaincant de sa catégorie.
Résolvez-les tous !
Se contentant d’emprunter jusqu’à l’interface du précédent volet pour n’afficher qu’une seule véritable nouveauté, Picross S2 nous ressort un contenu similaire composé de 300 puzzles à résoudre. Répartis en plusieurs types de grilles de taille variable pouvant passer du 5×5 (pour les plus petits) au 20×15 (pour les plus grands), ces challenges sont toujours accessibles librement depuis les menus. Ils sont classés en deux catégories de défis : Picross et Méga Picross. À l’inverse des puzzles classiques, les grilles de Méga Picross font intervenir des chiffres couvrant des colonnes ou des lignes doubles, ce qui complexifie de manière intéressante les règles du jeu. On ne s’étendra cependant pas ici sur leurs subtilités car Picross S2 s’en charge efficacement au moyen d’une série de tutoriels très clairs et intégralement traduits en français.
Clip Picross : la nouveauté
Ce qu’il faut retenir c’est que cette suite ne se démarque du précédent volet que grâce à l’ajout d’un mode Clip Picross qui, lui non plus, ne révolutionne pas vraiment le concept du jeu de logique. Il s’apparente en effet beaucoup au principe du « micross » que l’on pouvait trouver dans le jeu Picross e2 sur 3DS, où chaque mini-puzzle faisait partie d’un autre puzzle beaucoup plus grand. Ici, l’idée est la même puisque le mode Clip Picross nous invite à résoudre une série de grilles souvent plus simples que celles qui sont proposées dans les autres modes, le but étant de compléter la totalité de ces grilles pour reconstituer une image pixellisée dans son intégralité. Chaque Picross résolu valide ainsi un morceau d’une illustration plus grande, comme une pièce de puzzle formant une seule et même illustration inspirée des contes de fées. Sympathique sans pour autant révolutionner quoi que ce soit, ce mode ne renouvelle en rien la formule d’origine, et c’est justement ce qui coince dans cet opus aux airs de déjà-joué.
Initiation au genre
Toujours aussi permissive, parce qu’elle se destine en priorité aux néophytes, cette suite embarque un nombre impressionnant d’aides optionnelles dont certaines sont activées par défaut au lancement du jeu. On y trouve notamment la possibilité de dévoiler une ligne et une colonne au hasard dès le début de la partie (la fameuse « roulette d’indices »), un indicateur permettant de savoir quelles sont les rangées correctes ou incorrectes, et même une alerte automatique en cas d’erreur. Autrement dit, tous les puzzles peuvent être résolus par n’importe qui en tâtonnant un petit peu, surtout qu’aucune pénalité ne vient par exemple augmenter notre chrono lorsqu’on se trompe. Difficile, pourtant, d’y voir un réel défaut dans la mesure où ces aides peuvent être désactivées librement et qu’elles permettent de progresser efficacement sans risque de rebuter les joueurs les moins patients. Le seul moment où Picross S2 se fait plus exigeant, c’est lorsqu’il nous confronte aux puzzles de fin de pages que l’on est obligé de résoudre sans aucune aide et qu’il faut valider pour déverrouiller la totalité des grilles du mode Clip Picross. Mais là encore, le titre nous autorise à recourir, une seule fois par partie, à une option corrective indiquant l’ensemble des cases erronées. Autant dire qu’une simple capture d’écran suffit pour mémoriser exactement les cases qui clochent et celles qu’il faut conserver…
Sans surprise
Même si l’on prend toujours un réel plaisir à parcourir l’ensemble des challenges proposés dans le jeu, le caractère addictif du concept étant redoutable, plusieurs motifs de déception sont à souligner. Ce sont ainsi les mêmes images des Picross que l’on retrouve d’un mode à l’autre, et même si le fait de les résoudre dans le désordre ou avec des méga-chiffres change évidemment la donne, il n’aurait pas été insurmontable d’ajouter de nouvelles images spécifiques à chaque mode. Ensuite, l’une des particularités du premier épisode sur Switch qui permettait de résoudre les grilles à deux joueurs en simultané a tout simplement disparu. Même si cette option avait été moyennement bien accueillie par les joueurs, on s’explique mal la raison de ce retrait qui faisait justement la singularité de la version Switch. Pour le reste, et même si un outil permet désormais de compter les cases sur lesquelles on passe le curseur, on ne trouve toujours aucune fonction de contrôle tactile, aucun Picross en 3D et aucun éditeur de puzzles personnalisés. Bref, rien qui ne donne au titre les moyens de pimenter un peu la formule d’origine, même s’il reste évidemment accrocheur, ergonomique et idéal à jouer en mode portable.
Conclusion
Recommandé uniquement si vous n’êtes pas encore initié au concept du Picross ou que vous ne possédez aucune des variantes sorties ces vingt dernières années sur PC ou consoles, Picross S2 n’est pas le meilleur représentant de sa catégorie. Il s’agit là d’une suite paresseuse qui se contente du minimum sans chercher le moins du monde à pimenter la formu