Test

Test de God of War : Une aventure inoubliable

26 avril 2018
Par Flyman
Test de God of War : Une aventure inoubliable

En résumé

God of War était grandement attendu et il ne déçoit pas. L’aventure épique espérée est une réussite sur tous les plans : ludique, narratif et artistique. Le retour de Kratos dans la mythologie nordique fonctionne particulièrement bien et plaira aussi bien aux néophytes de la saga qu’aux vieux fans. La PS4 est utilisée jusqu’à ses derniers retranchements et ça se voit (et s’entend). Mais c’est aussi agréable à jouer qu’à regarder. Bref, God of War est LE titre incontournable de la PS4. Un classique instantané.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Un Kratos plus charismatique que jamais
  • Le duo père/fils attachant et réussi
  • Des combats épiques et tactiques
  • La direction artistique magnifique
  • Une jouabilité aux petits oignons
  • La mythologie nordique qui rafraîchit la licence
  • Durée de vie solide même sans finir les défis
Les moins
  • Atreus est beaucoup trop bavard
  • Maniabilité de la barque imprécise
  • Musiques trop discrètes
  • Un menu illisible et austère malgré une mise à jour
  • La PS4 souffre et devient très bruyante par moment

Notre test détaillé

Parmi les jeux que tous les possesseurs de PS4 attendent depuis la sortie de la console, il y a God Of War. Adulée depuis son premier épisode sur PS2 en 2005, la saga GOW est une exclusivité Sony qui donne des idées à beaucoup. Avec un héros charismatique, une histoire palpitante qui nous plonge au cœur de la mythologie grecque et des combats aussi musclés qu’impressionnants, le premier God of War a marqué au fer rouge le genre action/aventure. Mais malgré toute l’aura de cette licence, il faut bien reconnaître que le dernier GOW Ascension de 2013 sur PS3 a légèrement déçu, notamment par son manque de renouvellement. Qu’en est-il de cette franchise mythique après cinq longues années de silence ?
(Ce test a été réalisé sur PlayStation 4.)

Les premiers moments de God of War sont intrigants. Kratos est désormais un quinqua à la barbe grisonnante. L’air toujours aussi grave et sombre, notre héros est loin de sa Grèce natale. Plongé au cœur de l’hiver, il semble avoir refait sa vie dans l’Europe du Nord. Il se dirige vers une cabane en bois où l’attend un enfant qui pleure devant le cadavre de sa mère. Cet enfant est son fils Atreus. Le cadavre est sa femme Faye. L’histoire semble se répéter. Après avoir déjà perdu sa compagne et sa fille dans le premier opus, Kratos est de nouveau veuf. Mais aucune colère ne transpire de notre protagoniste : il doit montrer l’exemple à son fils. Le temps de brûler le corps de son épouse, il emmène Atreus à la chasse pour le former à l’arc. Dès leur retour, un mystérieux homme se présente et semble connaître, à l’inverse d’Atreus, le glorieux passé de notre héros. S’ensuit un premier combat épique qui laisse Kratos vainqueur. Mais il doit fuir. Son identité est apparemment connue. Il part dès lors avec son fils respecter la dernière volonté de Faye : disperser ses cendres depuis le plus haut sommet du royaume. Une aventure inoubliable pour le duo père-fils vient de commencer…

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Un voyage à quatre mains

Arriver au sommet de la plus haute montagne du royaume n’est pas une mince affaire pour des fugitifs. Ainsi, vous devez parcourir l’immense territoire de Midgar en alternant combats musclés en temps réel, explorations minutieuses des alentours, résolutions d’énigmes vicieuses et chasse aux objets collectionnables bien planqués. Habitué à traverser la Grèce antique de manière chapitrée avec pour seul personnage jouable Kratos, God of War chamboule ses codes en proposant de côtoyer cette nouvelle mythologie nordique dans un monde désormais ouvert en compagnie du duo Kratos/Atreus. Et mine de rien, c’est une petite révolution.

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À l’image de The Last of Us ou d’Ico, GOW s’inscrit dans la lignée des jeux avec deux personnages interactifs. Vous contrôlez Kratos, désormais vu de dos, qui se bat maintenant avec la hache Léviathan, au pouvoir de glace, via les boutons R1 pour une frappe légère et R2 pour une frappe lourde. Le bouton triangle lui sert à rappeler la hache dans sa main tel le marteau de Thor après l’avoir lancée sur un ennemi avec L2. Vous parez avec L1 et lancez des attaques runiques rapides en combinant L1 + R1 ou des attaques runiques puissantes avec L1+R2. Vous courez en enfonçant le stick gauche (L3) ce qui s’avère peu intuitif, mais qui peut être changé dans les paramètres (comme les autres commandes d’ailleurs). À l’inverse, le demi-tour rapide via le bas de la croix directionnelle est très bien pensé et vous sauve la mise à de nombreuses reprises. La barre de rage se remplit au fur et à mesure des coups donnés. Vous pouvez la déclencher en appuyant sur les deux sticks (L3+R3) pour rendre invincible et surpuissant Kratos le temps que la barre se vide. Vous donnez aussi des ordres à Atreus avec le bouton carré pour qu’il vous aide durant les combats.

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Ainsi lorsque vous marquez un ennemi avec R3, Atreus peut lancer des flèches soit lumineuses, soit électriques. En maintenant enfoncé carré, Atreus appelle des animaux éthérés en soutien. Le fils prend de temps en temps des initiatives et se jette sur un ennemi pour l’étrangler. Du coup, il peut se faire immobiliser et devenir un boulet handicapant. D’ailleurs, sa tendance à hurler à tout bout de champ durant les joutes agace et stresse le joueur plus qu’il ne l’aide. Mais que voulez-vous ? C’est encore un enfant… Ce qui entretient d’ailleurs une force dans le duo père/fils, qui place Kratos en mentor conservateur et blasé, face à un Atreus émerveillé de tout et trop impulsif. Cliché, mais efficace.

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Bienvenue chez les Ch’tis nouveaux

Mythologie nordique oblige, le bestiaire se renouvelle. Adieu méduses et autres cyclopes, place aux draugrs, ogres et autres elfes noirs ou sorcières. On ne vous spoile pas les boss, mais croyez-nous, la mise en scène vaut se pesant de cacahuètes, rappelant par moments celle de Dark Souls III. Combattre de nouvelles têtes fait plaisir et redonne de l’intérêt à la saga. De plus, les commandes plutôt riches apportent beaucoup de liberté au joueur quant à la tactique à adopter lors des affrontements. Et lorsque l’on sait que la clé de la victoire est l’adaptation permanente, cela donne des combats intenses, pas évidents et souvent palpitants à vivre.

Le gain de la victoire ? Des points d’expérience et de l’argent. Comme dans un jeu de rôles, l’XP sert à améliorer vos statistiques de combat et vos pouvoirs (ce que faisaient les orbes rouges auparavant) via un menu pour le moins indigeste et illisible, malgré une mise à jour censée simplifier la lecture. En ce qui concerne l’armement, il faut aller voir les frères nains Brok et Sindri dans leurs ateliers, qui se font un plaisir de booster vos armes blanches, vos flèches, vos armures, ainsi que les nombreuses runes et autres artefacts ramassés à foison sur les cadavres de vos ennemis. N’hésitez pas non plus à parlementer avec eux, car ils proposent des quêtes annexes aussi intéressantes que l’aventure principale. Un vrai bon point.

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Hachement beau !

Techniquement, God of War est très impressionnant. On sent bien que la PS4 donne tout ce qu’elle a dans le ventre et cela s’entend tant son ventilo est parfois bruyant. Les graphismes sont tout simplement magnifiques et GOW fait assurément partie des plus beaux jeux de la console. C’est un véritable plaisir de traverser le royaume de Midgar qui s’étend autour du Lac des Neuf d’où chaque quête démarre. On comprend mieux le changement de perspective de la caméra, positionnée derrière le héros plutôt qu’au-dessus comme dans les anciens volets. La majesté des paysages est en effet plus impressionnante vue « à échelle humaine ». Monde ouvert oblige, libre à vous de suivre les directives de l’histoire ou de partir à l’aveugle dans des décors toujours plus splendides les uns que les autres. Pas de souci à faire des allers-retours non plus, car chaque nouveau pouvoir débloqué vous permet d’accéder à une nouvelle zone d’exploration jusque-là inaccessible.

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God of War ne se contente pas d’être sublime, il est aussi profond. La découverte visuelle est donc d’autant plus agréable qu’il y a toujours un objet à ramasser (cartes au trésor, runes, fresques ou corbeaux d’Odin), une quête à déclencher (les esprits vengeurs) ou une énigme à résoudre (coffres à rune). Les interactions avec le décor sont renforcées par les réactions à chaud entre Kratos et son fils, qui n’hésite jamais à titiller son père jusqu’à l’overdose. La crédibilité du duo s’avère bluffante. Dernier point sympathique : les développeurs de Santa Monica Studio se sont amusés à mettre des détails pour les fans de la saga comme l’accroche-hache dans le dos de Kratos en forme de lettre grecque Omega ou les artefacts qui alternent la couleur verte, rouge et blanche comme les coffres d’antan. En parlant de couleur, il est amusant de constater que celle de la manette change en fonction de l’état de Kratos : bleu quand tout va bien, rouge si la mort est proche, orange en pleine rage ou bleu clair lorsqu’il est dans une barque.

Conclusion

God of War était grandement attendu et il ne déçoit pas. L’aventure épique espérée est une réussite sur tous les plans : ludique, narratif et artistique. Le retour de Kratos dans la mythologie nordique fonctionne particulièrement bien et plaira aussi bien aux néophytes de la saga qu’aux vieux fans. La PS4 est utilisée jusqu’à ses derniers retranchements et ça se voit (et s’entend). Mais c’est aussi agréable à jouer qu’à regarder. Bref, God of War est LE titre incontournable de la PS4. Un classique instantané.

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