En résumé
Dead Rising 4 revient aux origines de la série avec le héros initial, Frank West, toujours aussi drôle et prêt à massacrer du zombie par milliers. Le fun et l’éclate débordent autant que les boyaux giclent : du délire à l’état pur ! Même si les puristes du début pestent face à un challenge moins rude et à une histoire un peu creuse, reste que le grand n’importe quoi ambiant emporte l’adhésion unanime de tous types de joueur. Dé-fou-lant.
Note technique
Les plus et les moins
- Franck West est de retour avec ses blagues carambar en poche
- Les photos reviennent aussi pour des poses sanguignolesques
- Le terrain de jeu est immense
- Massacrer des zombies à la chaîne, ça défoule !
- Tous les DLC gratuits
- L’apparition de l’exosquelette
- Les costumes des héros Capcom cultes
- Disparition des Psychopates
- Un challenge de base moins relevé
- Jouabilité pas toujours précise
- La vraie fin du jeu spoilée en DLC
Notre test détaillé
Resté un an en exclusivité sur Xbox One, Dead Rising 4 est désormais enfin disponible pour les joueurs PS4. Pour l’occasion, Capcom a sorti son gros paquet de la hotte. En effet, comme pour s’excuser de ce retard, Dead Rising 4 Frank’s Big Package propose non seulement le jeu original, mais aussi tous ses contenus additionnels, ainsi qu’un bonus bien sympathique : le mode inédit « Capcom Heroes »
(Ce test a été effectué sur une PlayStation 4 Pro.)
Même si, historiquement, Franck West, le héros du premier opus, est déjà revenu avec Dead Rising 2: Off the Record en 2011, ce dernier ne reste finalement qu’un Dead Rising déguisé avec un avatar plus vendeur et destiné aux fans de la première heure. Mais dans Dead Rising 4, Franck West a enfin le droit à une véritable suite de Dead Rising avec un scénario exclusif. Ainsi, vous allez retrouver ce bon vieux centre commercial de Willamette où les évènements du premier opus se sont déroulés. Sauf que 16 ans se sont écoulés, que Frank a davantage l’image d’un zéro que d’un héros, et que les zombies réapparaissent mystérieusement alors qu’ils sont censés être éradiqués. Armé de son indispensable appareil photo et de son sévère penchant pour le catch, notre journaliste à la vanne bien pendue décide de mener l’enquête sur place pour le scoop du siècle.
Black Friday is Red
Le principe de la série reste toujours le même : survivre le plus longtemps possible à des hordes de zombies en espérant atteindre la fin de vos mésaventures indemne. Pour cela, vous disposez d’un immense terrain de jeu plutôt propice à l’amusement : le centre commercial de Willamette en plein Black Friday.
2017 oblige, vous avez désormais aussi la ville entière à explorer. L’atout majeur lorsqu’on se retrouve dans un temple de la consommation où tout devient gratuit, c’est que le moindre objet du quotidien, a priori anodin, a le potentiel pour être détourné en arme. Que ce soit une raquette de tennis, une caisse enregistreuse ou une guitare, tout ce qui se trouve sous votre main peut potentiellement exploser le crâne d’un zombie. Le défoulement est assuré ! Mais attention, comme tout objet de consommation, vos « armes » improvisées ont une obsolescence programmée : elles se cassent assez rapidement. Heureusement pour vous, vous améliorez vos diverses compétences grâce aux points de talent gagnés à travers vos exploits (missions réussies, enquêtes résolues, réfugiés sauvés, objectifs secondaires accomplis). Cette dimension jeu de rôles permet de refaire à loisir les chapitres (6 en tout) plus sereinement, car même si vous mourez, vous conservez tous les talents achetés (bagarre, résistance, tir et survie). Plus de problème pour explorer à loisir les quatre coins de Willamette afin de dégoter les armes les plus rares, ainsi que les objets collectionnables (journaux, téléphones portables, plans et podcasts). Exploser la tronche d’anciens consommateurs devenus zombies n’a jamais été aussi jouissif depuis… Dead Rising 3.
Délires au rayon nouveautés
Par rapport à ce troisième volet justement, quelques nouveautés font leur apparition. La première concerne les exosquelettes. Ces armures vous transforment pour un temps limité en une sorte de mecha qui décuple la force et l’endurance de leur propriétaire. Pratique pour faire le ménage dans une zone particulièrement surpeuplée en sprintant dans le tas, en soulevant des objets très lourds comme des voitures ou en déchirant les zombies en deux. Pour un peu, on se croirait plongé dans un musô style Dynasty Warriors où les ennemis décollent sous vos coups surpuissants. Grisant !
Deuxième nouveauté : votre appareil photo permet de mener de véritables enquêtes policières types Batman Arkham Asylum. En effet, outre la fonction photographie, votre appareil propose une vision nocturne et une analyse spectrale. Fort de ces fonctions, vous pouvez trouver des indices indispensables pour avancer dans l’histoire principale et résoudre les mystères. La dernière grosse nouveauté concerne les abris d’urgence. Une fois que vous avez nettoyé un abri, vous pouvez mettre en lieu sûr des survivants rencontrés et/ou sauvés, mais aussi déverrouiller des marchands ; ces derniers vous apportent leur aide en proposant de la marchandise comme des plans d’armes ou des cartes détaillées de Willamette. Mais attention, ils ne vous les donnent pas, il faut les acheter. L’ingratitude humaine est incommensurable…
Du contenu additionnel musclé
En marge de l’histoire principale, Dead Rising 4 a le bon goût d’inclure un mode multi. Ce dernier se présente sous la forme de quatre épisodes dans lesquels le but reste de survivre durant deux jours dans le centre commercial de Willamette. De deux à quatre joueurs, vous avez des missions à accomplir, comme un certain quota de zombies à trucider ou désamorcer des pièges dans un temps limité. Pas fun sur le papier au premier abord, on se laisse vite prendre à s’entraider entre survivants et à débloquer des compétences pour son avatar, histoire d’être le plus efficace de son groupe dans le génocide de zombies. Dommage qu’il n’y ait pas plus d’épisodes finalement. Le must ? Jouer avec ses amis pour essayer d’appâter un boss en faisant sonner le Gong de l’enfer. Moments de panique cultes en perspective.
Alors que les joueurs Xbox One et PC ont dû mettre la main au portefeuille pour acquérir les DLC, cette version PS4 propose les mêmes contenus additionnels gratuitement. La frustration d’avoir attendu un an pour profiter de Dead Rising 4 est du plus vite pardonnée. Ainsi, l’Avènement de Franck et Super Ultra Dead Rising 4 Mini Golf font plaisir à voir dans le menu de base. Dans le premier, vous découvrez ce qu’il se passe après la fin de l’histoire principale, tandis que le second propose tout simplement une simulation de golf. Pour la plupart des joueurs, le plus intéressant des DLC devrait être l’Avènement de Frank. Attention, spoiler : Contrairement à ce que laisse croire la cinématique de fin, Frank n’est pas mort, mais survit sous forme de zombie. Plus évolué que les autres, vous allez découvrir pourquoi et comment ce miracle scientifique a eu lieu. Vous avez 1h30 pour atteindre la sortie de la ville et résoudre ce mystère. Au-delà de cette durée, Willamette est rayée de la carte, et vous avec. Pour échapper à la mort encore une fois, vous n’avez malheureusement plus vos compétences acquises à la fin de l’histoire. En revanche, en tant que zombie, vous pouvez désormais bondir sur une proie, vomir de la bile acide et hurler pour rameuter des renforts de morts vivants. Le meilleur ? Reprendre de la vie en dévorant vos victimes (humaines et aussi zombies). Le stress procuré par le compte à rebours rappelle celui ressenti dans le premier Dead Rising. Un vrai booster d’adrénaline ! En ce qui concerne le mini-golf, le délire est aussi bien au rendez-vous. Jouable à deux (en ligne ou en local), ce contenu additionnel possède une vingtaine de trous, divisée en cinq parcours classés par degré de difficulté. Dead Rising oblige, les parcours sont truffés d’obstacles comme des bidons explosifs ou des regroupements de zombies. Plus vous en dégommez, plus vous gagnez d’argent à dépenser dans des nouveaux clubs plus puissants et autres balles aux pouvoirs spéciaux (gel, électricité, flamme…). Agréable à parcourir, le minigolf dispose tout de même d’une jouabilité très approximative de la jauge de tir et de temps de chargement beaucoup trop longs qui gâchent au final un peu l’expérience.
Last but not least, le mode inédit « Capcom Heroes » est un vrai cadeau pour les fans de l’éditeur. En effet, ce mode permet de parcourir la même histoire principale, mais avec la possibilité de se déguiser en personnages cultes de Capcom comme Ryu de Street Fighter, ou Dante de Devil May Cry (33 costumes sont à débloquer en tout). L’intérêt ? Utiliser les pouvoirs respectifs de ces héros pour pulvériser les zombies ! Le bonheur de désintégrer des morts vivants avec un Hadoken apparaît aussi jubilatoire que plaisant. Une bonne occasion pour ceux qui ont déjà fini Dead Rising 4 de se relancer dans la boucherie avec en prime du grand n’importe quoi que seul le jeu vidéo est capable de proposer.
Conclusion
Dead Rising 4 revient aux origines de la série avec le héros initial, Frank West, toujours aussi drôle et prêt à massacrer du zombie par milliers. Le fun et l’éclate débordent autant que les boyaux giclent : du délire à l’état pur ! Même si les puristes du début pestent face à un challenge moins rude et à une histoire un peu creuse, reste que le grand n’importe quoi ambiant emporte l’adhésion unanime de tous types de joueur. Dé-fou-lant.