En résumé
Compte tenu de son statut de « best of », ce nouveau Mario Party ne promet rien de véritablement inédit puisqu’il ne fait que retracer, à sa manière, le parcours de la franchise à travers une sélection de mini-jeux déjà connus. Peu motivant en solo, le titre nous fait surtout regretter la disparition des fameux plateaux au profit d’une succession d’épreuves qui manquent globalement de panache et de fraîcheur, même si les sessions en multi restent toujours aussi pimentées.
Note technique
Les plus et les moins
- 100 mini-jeux en provenance des dix volets sortis sur consoles de salon
- Une diversité indéniable dans les épreuves proposées
- Le niveau des concurrents I.A. paramétrable dans la plupart des modes
- L'efficacité du multijoueur en local, même si l'on ne dispose que d'un exemplaire du jeu
- L'abandon des plateaux pourtant indissociables de la série (un seul inclus)
- Le choix des épreuves qui zappe certains grands classiques de Mario Party
- Seulement 4 « mondes » à traverser en solo dans l'île des mini-jeux
- Des épreuves inégales et pas suffisamment d'éléments à débloquer
Notre test détaillé
Souvent accusé de trop tirer sur la corde avec sa franchise Mario Party, Nintendo a tout de même réussi à sortir, en une quinzaine d’années, pas moins de dix épisodes de son party game rien que sur consoles de salon. À l’approche des vingt ans de la série, l’occasion semblait trop belle pour ne pas regrouper les mini-jeux les plus emblématiques dans une compilation nomade.
À première vue, le grand nombre de modes proposés dans Mario Party: The Top 100 sur Nintendo 3DS laisse à penser que le titre comporte suffisamment de matière pour retenir notre attention, même en dehors des sessions multi. Il ne faut pourtant guère de temps pour réaliser qu’il manque en réalité beaucoup de choses à cet opus pour mériter pleinement son appellation de best of.
Le retour de l’île aux mini-jeux
Empruntant à l’épisode fondateur de la série son concept d’île aux mini-jeux, le soft nous invite dans un premier temps à débloquer un maximum d’épreuves en solo suivant un fonctionnement extrêmement linéaire. Ce mode s’annonce pourtant comme le principal défi du joueur solitaire en lui offrant l’occasion de se familiariser avec la centaine de mini-jeux retenus dans cette compilation avant l’expérience multijoueur. Dans la peau d’une des huit mascottes de Nintendo, le joueur se retrouve ainsi contraint d’avancer une case après l’autre suivant une trajectoire rectiligne qui représente son périple à travers les quatre mondes du jeu. Très court, le défi repose surtout sur la réussite des épreuves moyennant un système de vies limitées qui ajoute un soupçon de tension à notre progression. Celle-ci ne laisse en effet que peu le droit à l’erreur, perdre un mini-jeu pouvant compromettre lourdement nos chances face à Bowser en fin de parcours. Sachant qu’aucun jet de dés ne vient jamais pimenter notre avancée, il ne faut guère plus d’une heure ou deux pour en venir à bout et débloquer rapidement la quasi-totalité des mini-jeux.
Quinze ans de Mario Party sur consoles de salon
À partir de là, il devient possible de profiter librement de cette petite centaine d’épreuves issues des différents volets de la franchise sortis sur consoles de salon. On retrouve ainsi avec nostalgie des mini-jeux en provenance du tout premier Mario Party sorti en 1998 (au Japon) sur Nintendo 64, et ceux hérités des épisodes suivants jusqu’au Mario Party 10 de la Wii U. Mais, si l’on peut notamment paramétrer le niveau des « persos ordi », comme dans la plupart des autres modes, l’ensemble des épreuves s’avère par trop inégal et pas suffisamment marquant pour faire l’unanimité auprès des connaisseurs. La diversité est incontestablement de mise, mais le titre fait l’impasse sur certains grands classiques en accordant une place injustifiée à des épreuves de hasard ou à d’autres dont l’issue est souvent très aléatoire.
Des plateaux aux abonnés absents
On s’étonne surtout de l’absence étonnante de ces plateaux façon Jeu de l’Oie, jusque-là indissociables de la franchise, qui faisaient tout le sel des parties des opus principaux. Les puristes devront ainsi se rabattre sur le seul vrai plateau accessible via le mode Match de Mini-jeux s’ils veulent retrouver des mécanismes de progression similaires, mais sous une forme extrêmement simplifiée. Si le but est toujours de remporter le plus d’étoiles possible dans un nombre de tours déterminé, on commence par choisir un pack de mini-jeux pour notre personnage, chacun de ces packs « à thème » comptant cinq mini-jeux différents.
Lorsqu’un match se déclenche entre les joueurs, tout le monde choisit lequel de ses mini-jeux il aimerait voir sortir et une épreuve est tirée au sort parmi les packs de chaque personnage. Plus la partie compte de tours, plus on a de chances de voir passer tous les mini-jeux sélectionnés en amont. Minuscule et simplissime, ce plateau reste néanmoins propice aux retournements de situation de dernière minute avec son carrefour principal qui nous oblige à choisir une direction sans savoir où les prochaines étoiles vont apparaître. Faire fructifier son quota de pièces en remportant le maximum de mini-jeux permet bien sûr de prendre l’avantage en achetant des étoiles ou en sabotant la partie à l’aide de divers objets. Cela dit, le hasard vient souvent renverser la vapeur dans la dernière ligne droite pour donner une chance à tout le monde de remporter la partie, notamment grâce aux étoiles bonus récompensant trois critères qui ne nous sont dévoilés qu’au moment de la remise des prix.
Partager pour mieux profiter
Mario Party: The Top 100 ne propose par ailleurs que des modes très classiques basés sur un enchaînement d’épreuves qui ne se distinguent que par de menues variantes dans le comptage des points. Le mode Bataille permet ainsi d’affronter directement ses adversaires par mini-jeux interposés, en 3 manches ou plus, la victoire durant les épreuves étant ici la seule donnée à prendre en compte. Quant au Décathlon, il nous fait enchaîner 5 ou 10 épreuves à la suite dans le but d’établir des records sur un panel de mini-jeux sportifs prédéterminés. Logiquement peu motivant en solo, le titre réserve tout de même de bons moments grâce à son multijoueur en local qui autorise les parties jusqu’à 4 participants, y compris en mode téléchargement si le groupe ne dispose que d’un seul exemplaire du jeu.
Conclusion
Compte tenu de son statut de « best of », ce nouveau Mario Party ne promet rien de véritablement inédit puisqu’il ne fait que retracer, à sa manière, le parcours de la franchise à travers une sélection de mini-jeux déjà connus. Peu motivant en solo, le titre nous fait surtout regretter la disparition des fameux plateaux au profit d’une succession d’épreuves qui manquent globalement de panache et de fraîcheur, même si les sessions en multi restent toujours aussi pimentées.