En résumé
Pari réussi. En décidant de faire marche arrière via un retour à la seconde guerre mondiale, Call of Duty arrive à avancer pour relancer la série avec brio. L’histoire est désormais racontée de manière plus mature, le multi s’enrichit d’un mode Guerre accrocheur et Zombies Nazis tient en haleine n’importe quel joueur blasé. Les fans de la série peuvent donc se procurer sans problème ce COD WWII. Les autres pestent toujours sur les mêmes défauts récurrents. Quel que soit votre camp, le spectacle hollywoodien proposé arrive toujours à vous accrocher à la manette. C’est bien là l’essentiel !
Note technique
Les plus et les moins
- Une campagne solo toujours aussi spectaculaire
- Des graphismes impressionnants
- Une histoire plus mature
- Les niveaux sont variés et longs
- Le multi avec une durée de vie presque infinie
- Le mode zombie flippant et prenant
- Le mode zombie flippant et prenant
- Les armes du multi à rééquilibrer
- Une propagande proaméricaine un peu écœurante
- Une campagne solo bien trop courte
- Les modes multi et zombie moins funs que COD Infinite Warfare
Notre test détaillé
Même si tous les ans Call of Duty, la célèbre série de jeu de tir à la première personne, s’écoule par millions d’exemplaires, il est vrai que le niveau de vente mondial commence à s’essouffler. Pourtant, le grand public ne semble pas se lasser du genre FPS : il n’y a qu’à voir le succès surprise rencontré par Battlefield 1 d’Electronic Arts l’année dernière pour s’en convaincre. Mais là où COD misait sur une évolution de sa direction artistique vers l’anticipation, Battlefield a choisi de mettre en avant la Première Guerre mondiale… Face à ce constat, Activision a changé son fusil d’épaule. Et si COD revenait à ses origines, c’est-à-dire à la Seconde Guerre mondiale ?
(Ce test a été effectué sur une PlayStation 4 Pro.)
Surprise. Alors que le dernier Call of Duty Infinite Warfare proposait de participer à des affrontements futuristes aux quatre coins de notre système solaire, ce nouveau volet de COD vous ramène aux origines de la série : la Seconde Guerre mondiale. Exit donc les doubles sauts grâce à votre exosquelette futuriste, ainsi que les armes laser qui désintègrent tout sous leur rayon. Bonjour le treillis maculé de boue et la bonne vieille mitraillette du grand-père qui surchauffe !
Made in Normandie
Comme dans le premier Call of Duty de 2003, vous allez devoir, dans ce nouveau volet, délivrer l’Europe tombée sous l’occupation de l’armée allemande. Sauf qu’en 2017, le sauvetage se fait en Full HD. Que les vieux briscards qui ont fini tous les volets de COD ne s’enfuient pas : Slegehammer Games a misé sur un ton plus mature pour raconter son scénario et capter ainsi l’attention de tout le monde dans son mode Campagne. Ce dernier vous narre le destin du soldat Daniels (que vous incarnez tout le temps à l’exception de deux passages) et de sa compagnie à travers onze immenses niveaux qui vont du débarquement du 6 juin 1944 à l’attaque du Rhin pour entrer en Allemagne en passant par la libération de Paris en août 1944 ou la bataille des Ardennes sous la neige.
La variété est au rendez-vous : batailles épiques à pied où les morts tombent par dizaine, phases d’infiltration dans lesquelles la discrétion est de mise, affrontements entre chars au milieu des décombres, fuite désespérée à bord d’une jeep ou poursuite improbable d’un train bourré à craquer de nazis… Bref, la mise en scène reste spectaculaire et vous n’allez pas chômer.
Vous risquez de pas mal transpirer sur la manette à cause de pics de difficulté un peu galère, car il n’est plus question de se planquer en attendant que votre santé remonte automatiquement. En effet, nouveauté de ce COD WWII : il faut désormais se soigner vous-même avec parcimonie en rationnant comme vous le pouvez vos quatre trousses de soin maximum.
Autres nouveautés : les actes héroïques qui consistent à sauver en temps limité la peau de vos coéquipiers sur le champ de bataille, les missions secondaires en sus, histoire d’ajouter un peu de rejouabilité, et les aides de vos différents coéquipiers qui peuvent vous donner des munitions, un soutien visuel qui désigne les ennemis, une trousse de soin, un soutien aérien et des grenades. Et même si les onze niveaux s’avèrent immenses, la durée de vie du mode campagne reste malheureusement bien courte. Heureusement que le mode multijoueurs rallonge tout ça.
L’appel du multi
Pour la plus grande joie des fans du genre, plusieurs nouveautés sont apparues dans le mode multijoueurs de COD. Première nouveauté : avant de prendre part aux combats, vous devez choisir une Division pour votre avatar parmi cinq choix : infanterie, aéroportée, blindée, montagne ou expéditionnaire. En fonction de votre affectation, vous avez une compétence spécifique, des bonus d’armes et des capacités à débloquer grâce à votre XP gagné sur le champ de bataille. Par exemple, avec l’infanterie, vous êtes plus à l’aise au corps à corps grâce à votre fusil baïonnette. Autre exemple, si vous incarnez un soldat de la division aéroportée, votre mitraillette possède un silencieux et vous êtes invisible sur la carte du camp ennemi. Même si sur le terrain, il faut le reconnaître, ces compétences ne font pas vraiment la différence face aux talents des joueurs, ces ajouts font plaisir pour ceux qui aiment varier les challenges.
Deuxième nouveauté : le mode Guerre. Au programme ? Au sein d’une équipe (américaine ou allemande en alternance), vous devez atteindre plusieurs objectifs en un temps limité. Trois opérations sont pour l’instant disponibles en attendant les futurs DLC : Breakout se déroulant dans un village français, Griffin qui propose d’accompagner des chars et Neptune plongée en plein cœur du Débarquement. Ces différentes opérations comportent plusieurs objectifs à la suite : capturer une maison, détruire un pont, siphonner du carburant ou escorter un char. Plutôt bien calibré, ce mode s’avère intéressant, surtout si votre équipe est composée d’amis qui soutiennent votre stratégie.
Troisième grosse nouveauté, l’apparition du Quartier Général. Basé sur une plage de Normandie, ce Q.G. permet de prendre vos marques de manière amusante en attendant qu’une partie se libère. Vous pouvez ainsi vous entraîner au stand de tir, obtenir des objectifs pour vos prochaines sessions multijoueurs, dépouiller vos caisses de ravitaillements aléatoires, visionner des astuces de jeu, essayer les armes de Divisions, participer à des duels en un contre un, voire vous détendre sur des vieux jeux des années 80 d’Activision comme Pitfall II. On en oublierait presque de participer aux batailles en multi !
En marge de ces trois grosses nouveautés, vous retrouvez bien entendu les traditionnels modes de tous les multi FPS : les matchs à mort par équipe, domination, capture du drapeau, mêlée générale, point stratégique, recherche et destruction, élimination confirmée, foot américain et le jeu d’arme. De quoi engranger de l’XP pendant des heures sans s’ennuyer sur une dizaine de cartes à apprivoiser. Histoire de chipoter, et du fait que le cadre des affrontements en multi se déroulent durant les années 40, force est de constater que COD Infinite Warfare proposait en comparaison plus de fun grâce à ses armes futuristes spectaculaires et la possibilité d’effectuer des sauts improbables.
L’armée des morts
Venons-en pour finir au mode zombie. Toujours aussi stressant et addictif, le principe de ce mode reste le même : seul ou en coopération (jusqu’à 4 joueurs), vous devez survivre le plus longtemps possible à des vagues de soldats zombies, de plus en plus peuplées et ardues. Grâce à l’argent récolté avec vos victimes, vous achetez de nouvelles armes et atouts, ainsi que de nouveaux secteurs sur la carte qui vous rapprochent de la sortie. Du classique !
Ce mode réserve pour autant son lot de nouveautés. Oubliez le mastodonte qui augmente votre résistance : les armures font leur apparition auprès du Geistchild ; elles passent le seuil de tolérance avant la mort de 4 à 7 coups encaissés, pratique. Les objectifs et les magasins d’armes apparaissent désormais en surbrillance pour plus de visibilité au milieu de l’action. Autre ajout ? Vous avez désormais la possibilité de donner vos Jolts (le nom de la monnaie) aux autres joueurs de manière illimitée pour une meilleure collaboration entre survivants. Ces petites améliorations permettent de découvrir avec plus de confort le village de Mittelburg en compagnie des quatre persos jouables (Marie Fisher, Jefferson Potts, Olivia Durant et Drostan Hynd) dans la seule campagne disponible (en attendant les DLC), Le dernier Reich ; vous enquêtez sur une affaire d’objets d’art volés qui tourne au complot libérant une armée de soldats morts –vivants. Tout un programme !
Bien que l’atmosphère glauque apporte un stress supplémentaire et donc plus de plaisir à essayer de rester en vie le plus longtemps possible, le côté ultra fun des années 80 de COD Infinite Warfare manque un peu à l’appel. Pas de quoi tout de même gâcher son plaisir à découvrir tous les recoins et secrets de ce village perdu où se rejoignent place centrale, bunker, pub, morgue, laboratoire et autre salle de contrôle, envahi par une horde de zombies nazis assoiffés de votre sang.
Conclusion
Pari réussi. En décidant de faire marche arrière via un retour à la seconde guerre mondiale, Call of Duty arrive à avancer pour relancer la série avec brio. L’histoire est désormais racontée de manière plus mature, le multi s’enrichit d’un mode Guerre accrocheur et Zombies Nazis tient en haleine n’importe quel joueur blasé. Les fans de la série peuvent donc se procurer sans problème ce COD WWII. Les autres pestent toujours sur les mêmes défauts récurrents. Quel que soit votre camp, le spectacle hollywoodien proposé arrive toujours à vous accrocher à la manette. C’est bien là l’essentiel !