En résumé
S’adressant essentiellement aux joueurs n’ayant pas touché aux versions arcade ou Wii U de Pokkén Tournament, cette édition améliorée sur Switch se contente de quelques ajouts discrets mais néanmoins bienvenus pour tenter de justifier sa mention DX. Avec ses 21 Pokémon, ses nouvelles variantes de matchs et ses options étoffées en ligne, le titre mérite tout de même le coup d’œil pour les inconditionnels de la franchise.
Note technique
Les plus et les moins
- Cinq nouveaux Pokémon qui viennent enrichir un petit peu le casting
- Un système de combat toujours aussi accessible
- Du Versus autorisé n'importe où en mode nomade
- Possibilité d'effectuer des matchs en 3 contre 3
- Des défis quotidiens pour inciter à changer de Pokémon
- La recrudescence d'options pour les parties en ligne
- Visuellement guère plus soigné que Pokkén Tournament sur Wii U
- Un gameplay inchangé, peu intuitif, qui avoue rapidement ses limites
- Trop peu d'ajouts et d'améliorations par rapport au soft de départ
- Peut-on vraiment parler de scénario ?
- Le principe des matchs de ligue, répétitif et pas très motivant pour le solo
Notre test détaillé
Ré-édition d’un titre sorti en 2015 en arcade au Japon puis sur Wii U dans le monde entier, Pokkén Tournament DX est à considérer davantage comme une mise à jour de Pokkén Tournament que comme une potentielle suite. Pour autant, les ajouts et modifications apportés suffisent-ils à en faire une version Deluxe digne de ce nom ?
(Ce test a été effectué sur une Nintendo Switch.)
À l’instar de la version d’origine, Pokkén Tournament DX met en avant le fait d’autoriser de vraies confrontations entre Pokémon, à la manière de n’importe quel jeu de combat. Ainsi, et à l’inverse de la série des Pokémon Stadium, le joueur ne se contente pas de donner des ordres à ses créatures, il entre carrément en osmose avec elles pour batailler dans des matchs de ligue contre des opposants de plus en plus aguerris.
Des règles du jeu inchangées
Les adeptes des versions arcade ou Wii U de Pokkén Tournament qui s’attendraient à trouver sur Switch plusieurs remaniements de gameplay risquent d’être déçus. On retrouve en effet dans cette édition DX exactement la même formule hybride qui constituait l’ossature de la version originale.
Concrètement, le système de combat alterne entre des « phases de terrain » et des « phases de duel », nous faisant passer d’une perspective basée sur des déplacements libres à un axe horizontal favorisant les face-à-face directs entre Pokémon. Ce système nous oblige donc à jongler intelligemment entre les différents types d’attaques mis à notre disposition selon la distance qui nous sépare de l’adversaire. Pas forcément très intuitif, le gameplay reste malgré tout accessible, même avec les limitations induites par la prise en main aux Joy-Con. Il n’en faut pas moins dompter les quelques subtilités relatives aux règles du chifoumi (pierre-papier-ciseaux) pour savoir quel type d’attaque l’emporte sur une autre, selon que l’on utilise une frappe normale, un contre ou une projection.
Pourtant, même avec l’intervention ponctuelle des Pokémon de soutien et des techniques spéciales accessibles lorsqu’on déclenche un éclat synergique, le système de combat avoue assez rapidement ses limites de par son manque de profondeur et de renouvellement.
Un contenu légèrement étoffé
Calqué sur son aîné, Pokkén Tournament DX nous ressort le principe des matchs de ligue à enchaîner inlassablement en vue de très brefs tournois qui précédent l’étape de qualification destinée à nous permettre de grimper vers les ligues supérieures. Répétitif et guère motivant, le mode solo ne peut pas compter non plus sur la qualité de son scénario pour nous captiver, celui-ci se résumant à un pseudo fil rouge narratif assez mal intégré en toile de fond.
Heureusement, le constat se révèle déjà plus reluisant en multijoueur avec l’ajout de nouvelles variantes de matchs, et notamment la possibilité d’effectuer des batailles par équipes en trois contre trois. Un bon moyen de laisser une chance aux Pokémon que l’on a un peu trop souvent tendance à laisser sur la touche pour expérimenter différentes combinaisons de trios. De manière analogue, la présence de nouveaux défis quotidiens nous oblige à maîtriser un minimum la vingtaine de créatures présente dans cette version, chaque victoire permettant d’acquérir des points de compétences destinés aux Pokémon que l’on n’a pas forcément l’habitude de contrôler.
Dans le registre des bonnes surprises, on constate justement que cinq nouveaux spécimens font leur apparition dans Pokkén Tournament DX, venant étoffer un petit peu le casting très limité du titre original. On passe donc de 16 à 21 Pokémon, incluant Darkrai, Cizayox, Pingoléon et Cradopaud, avec surtout l’entrée en scène attendue d’Archéduc qui n’était pas jouable sur la déclinaison arcade de Pokkén Tournament au Japon. Autant de profils distincts propices à des schémas de jeu renouvelés, auxquels s’ajoutent deux nouveaux Pokémon de soutien (Flamiaou et Otaquin).
Autorisant toutes sortes de configurations de matchs à plusieurs, sur la TV ou en mode nomade, la version Switch peut aussi compter sur une recrudescence d’options destinées à étoffer les parties en ligne par rapport à ce que proposait la version Wii U.
Une réalisation pas franchement « DX »
Dommage que la faiblesse de la réalisation de Pokkén Tournament DX constitue sans doute l’écueil le plus manifeste de cette version Switch qui se révèle presque aussi pauvre, sur le plan visuel, que pouvait l’être Pokkén Tournament sur Wii U. Bien qu’il soit regrettable que rien n’ait été mis en œuvre pour peaufiner cet aspect du jeu, ce « détail » ne devrait cependant pas empêcher les plus jeunes fans de la franchise de succomber à l’envie de régler leurs comptes par Pokémon interposés dans des batailles en 3D.
Conclusion
S’adressant essentiellement aux joueurs n’ayant pas touché aux versions arcade ou Wii U de Pokkén Tournament, cette édition améliorée sur Switch se contente de quelques ajouts discrets mais néanmoins bienvenus pour tenter de justifier sa mention DX. Avec ses 21 Pokémon, ses nouvelles variantes de matchs et ses options étoffées en ligne, le titre mérite tout de même le coup d’œil pour les inconditionnels de la franchise.