Test Labo

Test Labo du Samsung Galaxy Xcover 4 : de la robustesse, mais pas seulement

03 août 2017
Par Jean-Charles Frelier, Laure Renouard
Test Labo du Samsung Galaxy Xcover 4 : de la robustesse, mais pas seulement

En résumé

Note LABOFNAC

Le Galaxy Xcover 4 est bien différent des autres modèles au catalogue de Samsung. Moins séduisant que ses camarades, il mise sur une résistance qui autorise son usage en à peu près toutes circonstances, mais avec des conséquences limitées. Son boîtier n’est pas des plus fins, certes, mais les trappes peu pratiques destinées à protéger ses connecteurs ont disparu, et ses touches de navigation physiques sont pratiques. Surtout, il embarque un écran un peu plus dans l’air du temps, avec sa définition HD, une couche logicielle à jour et offre une bonne autonomie. Ce n’est certes pas le meilleur smartphone pour les adeptes du multimédia, mais après tout, ce n’est pas sa spécialité, et il manque de puissance pour autoriser un usage intensif. Mais son ergonomie générale en fait un des produits les plus convaincants sur le segment des smartphones baroudeurs, et c’est le principal.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Conception robuste mais compacte
  • Bonne autonomie
  • Écran enfin HD
Les moins
  • Performances multimédias moyennes
  • Puissance un peu juste

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

En marge de ses Galaxy Sx, Samsung continue d’adresser le segment des professionnels et autres utilisateurs ayant besoin de smartphones capables de résister à des conditions difficiles. Sa gamme Xcover s’est donc enrichie cette année d’un Galaxy Xcover 4, renouvelant un Xcover 3 datant de 2015. Le smartphone multiplie les certifications de résistance aux chocs et températures divers, propose un écran plus grand, des performances en hausse et un appareil photo mieux défini. Est-ce suffisant pour convaincre ? Le smartphone est passé sur notre banc d’essai.

Le Galaxy Xcover 4 de Samsung présente un écran HD de 5 pouces sous lequel on trouve un SoC Exynos 7570 à quatre cœurs associé à 2 Go de mémoire vive. Le smartphone bénéficie d’un espace de stockage de 16 Go extensible par le biais d’une carte microSD, d’un appareil photo passant de 5 mégapixels chez le Xcover 3 à 13 millions de points, avec un autofocus et un flash LED. Une caméra frontal de 5 MP complète tout cela, de même qu’une radio FM, une puce NFC et le Bluetooth 4.1. Le smartphone, lancé sous Android 7.0 Nougat, est animé par une batterie de 2800 mAh.

C’est évidemment au rayon des certifications de résistance que le smartphone puise sa spécificité. Il est en effet certifié IP68, ce qui lui permet d’être immergé sans broncher (au-delà d’un mètre pendant 30 minutes). À cela s’ajoute la norme MIL-STD 810G plus pointue encore, et sur laquelle nous reviendrons plus bas.

L’ergonomie et le design

D’un point de vue purement design, le Galaxy Xcover n’est en rien comparable aux autres Galaxy de Samsung. Le smartphone est plus épais (9,7 mm) et pas particulièrement compact (146,2 x 73,3 mm), ni même léger (172 grammes). Il est toutefois plus fin et à peine plus grand que le Xcover 3, lequel présentait un écran plus petit de 0,5 pouce. Le smartphone doit cet embonpoint, comparé aux téléphones plus conventionnels, à ses certifications. L’IP68 garantit sa résistance aux poussières et à l’immersion dans l’eau douce jusqu’à 1,50 m et pendant 30 minutes, tandis que la norme militaire américaine MIL-STD 810G garantit qu’il ne succombe ni aux vibrations ni aux températures extrêmes, mais aussi qu’il résiste à l’eau salée. Le pourtour du smartphone est quant à lui renforcé, afin de mieux absorber les chocs en cas de chute.

Samsung Galaxy Xcover 4

Un peu large au regard de sa diagonale d’écran, mais pas dans la moyenne des smartphones d’aujourd’hui, l’appareil mise sur des choix fonctionnels, à commencer par l’intégration de boutons de navigation physiques sous l’écran. Ils permettent un usage avec des gants comme sous l’eau et sont bien séparés, pour éviter les fausses manipulations. La touche Power, située sur la tranche droite, est bien accessible, de même que la barre de réglage du volume, à gauche. En revanche, le bouton Xcover paramétrable (Paramètres > Fonctions avancées > Touche Xcover) est situé un peu haut pour être vraiment accessible. Il reste néanmoins pratique, dans la mesure où il peut accueillir deux fonctions, l’une via un appui court (par défaut, l’activation du flash) et l’autre via un appui long (lancement de l’appareil photo).

Samsung Galaxy Xcover 4

Notez pour finir que si le smartphone est étanche, ses connecteurs sont protégés par un revêtement résistant à l’eau et non par des trappes. C’est le cas de sa prise jack, sur la tranche supérieure, mais aussi de son port micro-USB 2.0 (pas d’USB Type-C ici, dommage), sur l’arête inférieure. Le capot arrière est d’ailleurs amovible, et offre l’accès à la batterie du téléphone ainsi qu’aux slots SIM et microSD. Sa finition texturée contribue à la bonne tenue en main de l’appareil, même si elle a une fâcheuse tendance à retenir les poussières.

L’écran

Contrairement au Galaxy Xcover 3 dont l’écran de 4,5 pouces se cantonnait à une définition de 480 x 800 pixels, soit une résolution de 207 ppp, le Galaxy Xcover 4 passe à la HD, soit une définition de 1280 x 720 pixels. Sa résolution atteint donc 293 ppp sur une diagonale de 5 pouces, ce qui ne le classe évidemment pas parmi les meilleurs, mais permet de profiter de son écran avec un confort nettement plus acceptable. Si les définition et résolution changent, la technologie d’écran, elle, reste semblable : on a donc ici affaire à un écran IPS et non à une dalle AMOLED.

Gamut du Samsung Galaxy Xcover 4

Très correcte au niveau de la résolution compte tenu de son positionnement, la dalle du Galaxy Xcover 4 présente un très bon contraste, que nous avons mesuré à 511:5 à 5 % de blanc. Sa colorimétrie, bien que correcte, est moins enthousiasmante, puisque l’on relève des delta U’V’ un peu plus importants que de raison chez certaines couleurs. Des écarts sont présents à l’affichage du magenta (delta U’V’ de 0,0188), mais aussi du bleu (0,0181) et du rouge, en retrait (0,0183). Rien de dramatique toutefois.

Directivité du Samsung Galaxy Xcover 4 (blanc)

Directivité du Samsung Galaxy Xcover 4 (blanc)

Les performances globalement honorables de cet écran se confirment au niveau de la directivité, à défaut du gamma, qui montre des dégradés décevants. Les angles de vue fournis par le Xcover 4 sont dans l’ensemble corrects, avec une perte de 21 % de luminosité lorsque le smartphone est incliné à 15°, de 62 % à 30° et de 84 % à 45°. Mieux vaudra tout de même booster la luminosité de l’affichage pour en profiter dans toutes les conditions.

Fidelité des couleurs
6.8
Contraste et progressivité
9
Directivité
6
Densite des pixels
1

L’interface utilisateur

Le Samsung Galaxy Xcover tourne sous Android 7.0 Nougat habillé de TouchWiz, l’interface habituelle de Samsung. Même si l’on peut douter du suivi des mises à jour, une chose est sûre : à date, le smartphone a droit aux mêmes options que les autres Galaxy. Les dossiers sécurisés sont par exemple de la partie, même s’ils doivent se contenter d’une protection par mot de passe, le mobile étant dépourvu de lecteur d’empreintes.

Pour le reste, c’est du classique. Les applications Samsung, telle S Health, sont de la partie, et le navigateur du Coréen est mis en avant. Les applications de Google sont regroupées dans un dossier, de même que celles de Microsoft, partenaire de Samsung. Tout juste remarque-t-on la présence d’une radio FM, disparue des haut de gamme de la marque, et un raccourci vers la lampe torche dans la barre de notifications.

On remarquera, dans la section Fonctions Avancées des Paramètres, la possibilité de configurer l’envoi de messages SOS en cas de souci, de paramétrer la touche Xcover (compatible avec toutes les applications) ou encore d’augmenter la sensibilité de l’écran tactile, pour qu’il soit utilisable avec des gants.

Interface Samsung Galaxy Xcover 4

Les performances

Le Galaxy Xcover 4, avec son Exynos 7570 à quatre cœurs Cortex-A53 cadencée à 1,4 GHz, embarque peu ou prou l’équivalent d’un Snapdragon 410 chez Qualcomm. La puce, plutôt positionnée en entrée de gamme donc, intègre un CPU Mali-T720MP2 ainsi qu’un modem compatible avec la 4G de catégorie 4. Elle est en outre couplée à 2 Go de mémoire vive, à l’heure où les smartphones vendus à un prix comparable montent jusqu’à 3 Go. Mais ils ne sont pas durcis…

Le smartphone présente quoi qu’il en soit des performances correctes au regard de son équipement. Il s’en tire avec les honneurs (11 fps, temps d’exécution de 93,6 ms) à notre premier palier de test. L’exécution de processus ordinaires lui cause rapidement plus de difficultés, le smartphone n’affichant plus alors que 4 images par seconde, soit un temps d’exécution de 240,4 ms. Avec des processus complexes, on descend à 3 fps (soit 385,6 ms) et à notre niveau de test le plus élevé, à 2 fps (500 ms). On a bien sûr vu des smartphones d’entrée de gamme faire moins bien, mais force est d’avouer que le Galaxy Xcover 4 n’est pas un foudre de guerre.

Ces résultats se vérifient à l’usage. La navigation est globalement fluide, mais de petits accrocs surviennent fréquemment, en particulier lorsque plusieurs applications sont ouvertes. On se consolera en constatant toutefois que le smartphone, même très sollicité, chauffe peu.

La photo et la vidéo

La montée en gamme entre le Galaxy Xcover 3 et le Xcover 4 est particulièrement sensible sur le point de la photographie, puisque le capteur dorsal du premier smartphone affichait 5 mégapixels quand celui du second monte jusqu’à 13 millions de points. En résulte une nette augmentation de la définition observée, qui atteint désormais 1326 paires de lignes par hauteur. Ce n’est bien sûr pas un record, mais c’est franchement bien. L’optique associée au capteur est un peu plus inégale, puisque si elle ne laisse apparaître aucune aberration chromatique, elle concède un vignettage assez marqué. La distorsion, légèrement présente, est en revanche plus discrète.

Résolution du Samsung Galaxy Xcover 4

Si le smartphone obtient une note globalement correcte, il affiche des performances très inégales selon les points observés. Son flash propose par exemple une très bonne uniformité et s’avère assez précis jusqu’à environ 4 mètres. Sa colorimétrie est quant à elle très correcte, avec des deltaE faibles à la lumière du jour et à la lumière fluo, et à peine plus élevés à la lumière de type tungstène (jaune).

Colorimétrie du Samsung Galaxy Xcover 4

La balance des blancs automatique, que l’on utilisera en priorité sur ce type de smartphone dont la photographie n’est pas la spécialité, est en revanche nettement moins satisfaisante. Elle souffre tout particulièrement dans les environnements jaune clair (deltaE de 44 !), où le blanc vire au bleu, et même jaune foncé (17,3). Elle s’en sort néanmoins sans difficulté lorsque la scène photographiée est à dominante bleue ou verte.

Balance des blanc Samsung Galaxy Xcover 4

En termes de sensibilité les résultats restent très moyens. En faible lumière, les temps d’exposition sont supérieurs au 30e de seconde, ce qui, en cas de smartphone mal stabilisé ou de photo prise un peu rapidement, conduira inévitablement à des flous de bougé. De plus, le bruit est tel que les détails du sujet disparaissent au profit du grain. Pour le reste, on relève une application simplifiée, avec quelques rares réglages présents dans le mode « Pro ». Le HDR, lui, doit être activé à la main, quand les smartphones les plus perfectionnés le déclenchent automatiquement quand le besoin s’en fait sentir.

Le rendu audio

Dans la mesure où il n’est que modestement tourné vers le multimédia, on n’attend pas de miracle du Xcover 4 au rayon de l’audio. Son haut-parleur se montre néanmoins correct, avec une puissance maximale un peu maigre, évaluée à 62 dB. Sa réponse en fréquence reste elle aussi satisfaisante, avec des basses démarrant à un peu plus de 200 Hz et une courbe globalement linéaire, malgré un pic dans les aigus à 2 kHz.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac

La sortie casque du téléphone est moins convaincante, en raison notamment d’une sensibilité de 138 mV qui imposera d’augmenter le volume pour entendre correctement le son. On constate la présence d’un peu de distorsion, et d’un rapport signal/bruit peu engageant. La diaphonie est quant à elle tout juste correcte. Bref, le smartphone pourra jouer les lecteurs musicaux, mais sans prétention.

Qualité audio
6.1

La qualité de réception (performances radio)

Modeste en termes de performances, le Galaxy Xcover 4 présente un modem 4G de catégorie 4 autorisant des débits descendants jusqu’à 150 Mbps. Rien de très original aujourd’hui, mais de quoi espérer des débits suffisamment rapides pour utiliser confortablement des applications. Mais ce n’est pas tant la rapidité que la fiabilité qui importe pour un tel mobile, dont la vocation est aussi d’être utilisable à tout moment pour passer des appels d’urgence.

Le Xcover 4 convainc ici grâce à une très bonne sensibilité qui lui permet de capter même loin des antennes réseau. Cela permet de compenser sa directivité un peu marquée, qui impose de l’orienter correctement vers lesdites antennes pour recevoir correctement le signal.

Communication
8.7

L’autonomie

La batterie du Galaxy Xcover 4 affiche une capacité de 2800 mAh, dans la fourchette haute des smartphones de son gabarit. Elle est en outre amovible, un point rassurant pour ceux qui craignent les pannes sèches. Cela permettra de prolonger la durée de vie du smartphone en la remplaçant lorsqu’elle commencera à faiblir.

Ses performances restent en outre honorables. Sur notre test consistant en la lecture d’un script JavaScript en boucle, hors connexion et avec une luminosité réglée sur 200 cd/m2, le Xcover 4 a montré une endurance de 7h43. C’est excellent, même si les meilleurs élèves en la matière atteignent parfois la dizaine d’heures. Notez en outre un temps de charge estimé à 2h44, via un port micro-USB 2.0. Aucun système de charge rapide n’est inclus ici.

Autonomie
4
Temps de charge
02:44:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Le Galaxy Xcover 4 est bien différent des autres modèles au catalogue de Samsung. Moins séduisant que ses camarades, il mise sur une résistance qui autorise son usage en à peu près toutes circonstances, mais avec des conséquences limitées. Son boîtier n’est pas des plus fins, certes, mais les trappes peu pratiques destinées à protéger ses connecteurs ont disparu, et ses touches de navigation physiques sont pratiques. Surtout, il embarque un écran un peu plus dans l’air du temps, avec sa définition HD, une couche logicielle à jour et offre une bonne autonomie. Ce n’est certes pas le meilleur smartphone pour les adeptes du multimédia, mais après tout, ce n’est pas sa spécialité, et il manque de puissance pour autoriser un usage intensif. Mais son ergonomie générale en fait un des produits les plus convaincants sur le segment des smartphones baroudeurs, et c’est le principal.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

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Article rédigé par
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
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