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Test Labo du Samsung Galaxy S8 : il en met plein la vue

26 avril 2017
Par Laure Renouard, Jean-Charles Frelier
Test Labo du Samsung Galaxy S8 : il en met plein la vue

En résumé

Note LABOFNAC

Smartphone parmi les plus attendus de ce premier semestre, le Galaxy S8 de Samsung tient ses promesses. Il est esthétiquement réussi, présente une interface Experience aboutie, extrêmement complète sans être surchargée, et son écran incurvé et borderless fait partie des plus beaux du marché. Son autonomie est elle aussi très bonne, et son appareil photo, peut-être moins bluffant que celui du Galaxy S7 edge, présente de belles performances.
Cette réussite n’en souffre pas moins de quelques petits défauts. On sent que Samsung a choisi de ne pas se lancer dans une course à la performance effrénée, au risque de voir son terminal surchauffer, et son aspect audio pourrait être meilleur. Son capteur d’iris est quant à lui une idée intéressante, mais qui ne conviendra peut-être pas à tous, tandis que son capteur d’empreintes aurait mérité un emplacement plus judicieux. Quant à l’assistant personnel Bixby, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il ne donne pas de la voix d’emblée en France. Doit-on pour autant tourner le dos à ce smartphone ? De notre point de vue, il n’en est pas question, car ce Galaxy S8 rappelle une idée que l’on avait presque abandonnée : il est encore possible de se renouveler dans le monde de la mobilité.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Bordures d'écran inexistantes
  • Très haute résolution
  • Interface riche et accessible
  • Pack d'accessoires généreux
Les moins
  • Capteur d'empreintes mal placé
  • Conception en verre : attention aux rayures et aux chutes

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

Un an après sa série Galaxy S7 à succès, mais aussi quelques mois après son Galaxy Note 7, Samsung revient sur le devant de la scène avec des Galaxy S8 et Galaxy S8+ sur lesquels il mise gros. Nouveau ratio d’écran, disparition du bouton home en façade et capteurs biométriques : le duo cherche à montrer son efficacité sur le segment de l’ultra haut de gamme. Pari réussi pour le Galaxy S8 qui nous intéresse ici ? Nous avons fait passer au smartphone notre batterie de tests.

Rappel des faits avant d’entrer dans le vif du sujet. Le Galaxy S8 qui nous intéresse ici présente une fiche technique de haute volée, en tant que représentant du haut de gamme chez Samsung. Le terminal embarque ainsi un écran de 5,7 pouces à la définition WQHD+ inhabituelle de 2960 x 1440 pixels, en raison de son ratio de 18,5:9. C’est donc un smartphone relativement étroit, mais allongé, que livre le Coréen, avec des dimensions de 148,9 x 68,1 x 8 mm pour 155 grammes. Son boîtier, étanche (IP68), est composé de métal pour le châssis et de verre incurvé en façade comme au dos. Il abrite une prise jack, que Samsung a choisi de conserver, un seul haut-parleur, une prise USB Type-C, une trappe accueillant une carte microSD et cache une batterie de 3000 mAh. Cette dernière est compatible avec la charge rapide et avec la charge par induction. Notez qu’en matière de réseau, le smartphone est compatible avec la 4G de catégorie 16.

Samsung promettant des performances à la pointe, il a inclus à son smartphone sa dernière puce en date, l’Exynos 8895, associée à 4 Go de RAM. Côté mémoire, il joue la générosité : 64 Go de stockage interne permettent de stocker des photos et vidéos 4K enregistrées par son capteur dorsal Dual-Pixel de 12 mégapixels, ou encore des selfies en 8 MP. Un capteur d’empreintes prend quant à lui place au dos du smartphone, tandis qu’un lecteur d’iris fait ses débuts en façade.

Enfin, le Galaxy S8 s’appuie sur Android 7.0 Nougat, la dernière version de l’OS disponible, à laquelle il ajoute son interface maison, Experience (ex-TouchWiz). Cette dernière inclut son nouvel assistant personnel, Bixby. Le concurrent de Siri, Cortana et autres Google Now souffre pour l’heure d’un handicap regrettable. Uniquement disponible en Corée à la sortie du smartphone, puis en anglais avant la fin du printemps, il ne sera décliné en français qu’au début de l’année 2018, voire toute fin 2017 dans le meilleur des cas. L’assistant vocal se contente donc, dans l’Hexagone, d’assurer un système de détection d’objets et de suggestions de contenus.

Le smartphone est fourni, côté accessoires, avec des adaptateurs USB Type-C vers USB Type-A et micro-USB, mais aussi avec un chargeur rapide et des écouteurs intra-auriculaires AKG.

L’ergonomie et le design

Samsung a trouvé la formule qui marche avec son S7 edge, et la peaufine aujourd’hui avec son Galaxy S8. Il en conserve les grandes lignes, avec sa façade et son dos incurvés, son châssis en métal et… c’est tout. Les changements se situent dans les détails, mais ne sont pas des moindres.

Samsung Galaxy S8

Le principal atout de ce S8 tient à son très grand écran de 5,7 pouces, inclus à une coque de 148,9 x 68,1 x 8 mm quand le S7 edge mesure 150,9 x 72,6 x 7,7 mm avec son écran de 5,5 pouces : à peine plus épais que son prédécesseur, il est surtout plus petit, malgré son plus grand écran. Cet excellent taux d’occupation de la façade par l’écran est dû à la disparition du bouton physique Home, qui abritait un capteur d’empreintes. Samsung privilégie cette année un capteur situé au dos du smartphone, à gauche de l’appareil photo, lui-même placé haut sur l’appareil, en raison de son format 18,5:9. Un détail pas tout à fait anodin, puisque ce capteur décentré est difficilement accessible aux petites mains, encore plus pour les droitiers. Le temps de s’habituer au téléphone, on aura également tendance à poser le doigt sur l’objectif de l’appareil photo. On notera d’ailleurs que l’étroitesse relative du Galaxy S8 permet d’atteindre du pouce le bord opposé, mais que l’on aura du mal à balayer toute sa hauteur d’une main : un mode dédié permet néanmoins de réduire efficacement la surface d’affichage.

Samsung Galaxy S8

Hormis l’emplacement discutable de son capteur d’empreintes, le Galaxy S8 est la preuve du savoir-faire de Samsung. Les touches latérales (allumage à droite, barre de réglage du volume et raccourci vers l’assistant Bixby à gauche) tombent parfaitement sous le doigt, les tranches arrondies sont très agréables en main, et le tout respire la qualité de fabrication.

Attention néanmoins : le téléphone est tout en verre, et bénéficie d’un traitement Gorilla Glass 5 censé le protéger des risques de bris. On ne saurait toutefois trop conseiller aux malhabiles comme aux plus précautionneux d’utiliser une coque qui leur épargnera au moins traces de doigts et rayures. En revanche, pas la peine de craindre l’eau : le S8 est certifié IP68, ce qui assure sa résistance à des immersions sous 1,5 mètre d’eau pendant 30 minutes.

L’écran

C’est l’un des arguments phares jouant en la faveur du Galaxy S8. Samsung a affublé son smartphone d’un écran dit Infinity, incurvé sur les côtés à la manière des terminaux “edge”, et occupant 85 % de la façade de l’appareil. Cet écran, paramétré à la sortie d’usine en mode “Adaptative Display”, couvre largement l’espace sRGB, et affiche une légère tendance à accentuer les rouges, ce qui se traduit par un peu de saturation, notamment dans ce coloris. Basculé en mode Basique, l’écran retranscrit très fidèlement les couleurs qui lui sont envoyées : les delta u’v’ que nous avons relevés sont ainsi très faibles (0,006 en moyenne). Une excellente performance.

Gamut du Samsung Galaxy S8

L’écran du Galaxy S8 présente en outre un bon contraste de 360:5, mesure à 5 % de lumière oblige, puisqu’il est équipé d’un écran Super AMOLED. Son gamma est dans la moyenne et sa directivité, faible, lui permet d’offrir des angles de vision extrêmement généreux. À 45°, il ne perd que 52 % de luminosité, ce qui lui permet de rester lisible. Nous avons détaillé l’ensemble de ces éléments dans notre dossier dédié, que nous vous invitons à relire à cette adresse.

Angles de vision du Samsung Galaxy S8

 

Angles de vision du Samsung Galaxy S8 : le blanc à gauche et le noir à droite

Fidelité des couleurs
9.2
Contraste et progressivité
5
Directivité
8
Densite des pixels
9

L’interface utilisateur

L’interface Experience est-elle désormais capable de faire l’unanimité ? Associée à Android 7.0 Nougat, elle est en tout cas efficace et complète. Samsung a procédé de la même manière que pour le design de son appareil : il a conservé les éléments les plus efficaces que l’on trouvait sur les Galaxy S7, et les a enrichis de nouveautés propres à séduire.

Interface du Samsung Galaxy S8

Du côté des constantes, on retrouve le tiroir d’applications habituellement présent sur l’ancien TouchWiz, mais aussi le dossier regroupant les principales applications de Microsoft (suite Office, OneDrive et Skype) ou celui accueillant les titres de Samsung, relativement nombreux. On retrouve également le dossier sécurisé dans lequel il est possible de placer des applications lancées avec des comptes précis (par exemple, pour une boîte email professionnelle, des comptes de réseaux sociaux confidentiels…) et la fonctionnalité Always-on Display. Cette dernière permet, sur l’écran « éteint », d’afficher quelques informations pratiques telles que l’heure, la date, le niveau de batterie, les notifications et le calendrier. Plusieurs thèmes sont disponibles, et il est possible de définir des plages horaires pendant lesquelles l’Always-on Display est actif. Quant au panneau latéral d’options, dédié aux contacts favoris, aux outils de screenshot intelligent, aux apps favorites (ou autres fonctionnalités à paramétrer), il n’est plus l’apanage des Sx edge : et pour cause, tous les Galaxy Sx de Samsung sont désormais « edge », et bénéficient donc de ces options.

Panneaux latéraux du Samsung Galaxy S8

Le premier gros changement à relever concerne plutôt les touches de navigation. Le bouton Home central ayant disparu, de même que les touches sensitives situées sous l’écran, les contrôles y sont désormais intégrés. Il est possible de régler l’intensité de la pression à appliquer sur la touche home, de choisir la disposition des touches multitâche et retour… Le double-clic sur la touche Home disparue, qui permettait de lancer rapidement l’appareil photo, est remplacée par un double-clic sur la touche d’allumage. Un peu moins pratique, mais tout de même appréciable. Quant au tiroir d’applications, s’il n’est pas matérialisé par une icône bien visible, il s’ouvre simplement par un swipe vers le haut depuis l’écran d’accueil (un swipe vers le bas permet de le fermer). Dans les applications, on remarquera d’ailleurs que le lecteur musical de Samsung a cédé sa place à Google Play Music, alors même que côté navigateur, c’est l’outil de Samsung qui a été privilégié à Chrome : entre le géant coréen et son partenaire américain, c’est une relation complexe qui se trame.

Paramètres du Samsung Galaxy S8

Autre modification liée à la disparition de la touche Home : le capteur d’empreintes a été déplacé au dos du smartphone. Il est moins visible, moins accessible aussi, mais c’est probablement aussi pour mieux laisser existe la nouvelle feature phare de Samsung : son capteur d’iris, que l’on a à peine eu le temps de tester sur le Galaxy Note 7 avant son retrait du marché. Lorsqu’il fonctionne, le déverrouillage du smartphone est ultra-rapide, mais les retours d’expérience sont variables d’une personne à l’autre, notamment pour les porteurs de lunettes. Il convient de rappeler qu’il faut positionner le smartphone à une trentaine de centimètres des yeux, qui doivent être placés dans deux cercles affichés à l’écran, le tout après avoir cliqué sur la touche power et swipé sur l’écran : c’est très sécurisé, mais pas toujours pratique lorsque l’on marche, par exemple.

Dossiers sécurisés - Samsung Galaxy S8

En revanche, ces capteurs biométriques trouvent tout leur sens dans le cadre des dossiers sécurisés proposés par Samsung. Il suffit d’y glisser des applications (avec des comptes email différents, par exemple) ou contenus multimédias et de choisir un mode de déverrouillage tel que le capteur d’iris.

Toujours au rayon de l’interface, Samsung s’est lancé dans des améliorations générales. Le menu des paramètres a été simplifié, un filtre de lumière bleue est accessible directement dans la barre de notifications et un appui long sur l’icône d’une app permet, à la manière des options liées au Force Touch absent ici, d’afficher des accès rapides à des options (création directe d’un SMS dans l’app de messagerie, par exemple). C’est malin sans être intrusif.

Multifenêtres sur le Samsung Galaxy S8

Malin aussi, mais pouvant passer inaperçu, le multifenêtre franchement poussé chez Samsung. Il est possible d’ancrer en haut de l’écran une application (apps natives) et de continuer à naviguer dans le téléphone sur le reste de la surface d’affichage. Une bonne manière de mettre à profit le ratio très étiré de cet écran. Samsung autorise en outre un multifenêtrage fonctionnant avec ses apps, celles de Google et des apps optimisées (les médias, par exemple). Enfin, avec une petite sélection d’apps natives, un système de fenêtres flottantes est de la partie : on peut les déplacer n’importe où sur l’écran, les réduire (une icône ou un dossier regroupant plusieurs icônes permet de les retrouver rapidement) en cas de besoin, et en modifier facilement la taille. Doit-on le préciser ? Avec ce multifenêtrage très complet, Samsung propose un système très pratique. Ce dernier a en outre le mérite de ne pas s’imposer à l’utilisateur qui n’est pas intéressé, puisqu’il se cache dans des gestes à activer, ou dans de petites icônes placées dans les cartes des applications au sein du multitâche.

On notera également que Samsung met à profit son ratio d’écran en proposant des options permettant de forcer l’affichage des applications sur la totalité de l’écran. Pour le cas des vidéos, qui ne sont pas forcément au bon format, il est possible de couper légèrement en largeur, de l’étirer légèrement, ou de conserver son ratio original.

Samsung Galaxy S8+ Hello Bixby

Terminons par Bixby, cet assistant personnel privé, pour l’heure, de sa voix en France. Sa fonction Hello Bixby se cache sur le panneau situé à gauche de l’accueil, et inclut des actualités issues du service Upday, des rappels de rendez-vous, des reminders intelligents, la météo… bref, des cartes informatives et plutôt pratiques. Bixby se loge également dans l’appareil photo du Galaxy S8, qui propose la fonctionnalité Bixby Vision. Celle-ci permet, en visant un objet ou un monument, de mettre à profit le système de reconnaissance développé par Samsung. Devant un consommable, Bixby pourra suggérer des liens d’achat sur Amazon, le partenaire de la marque, mais aussi des photographies similaires issues de Pinterest, et il s’appuiera sur Foursquare pour fournir des informations sur des monuments. Tout cela fonctionne plutôt bien, même s’il faut noter que devant certains objets, Bixby fournira des suggestions à la pertinence… discutable. On attend en tout cas avec impatience l’arrivée de l’assistant vocal Bixby, véritable point fort du téléphone.

Bixby Vision

Les performances

Le Galaxy S8, dans son édition européenne, embarque la dernière puce haut de gamme conçue par Samsung, à savoir un Exynos 8895 (le Snapdragon 835 de Qualcomm a été retenu aux États-Unis). Le SoC, gravé en 10 nm, est doté de quatre cœurs à 2,3 GHz et de quatre autres à 1,7 GHz, embarque un modem compatible avec la 4G de catégorie 16, et est adossé à une puce graphique Mali-G71 MP20 ainsi qu’à 4 Go de mémoire vive. C’est un peu moins que les 6 Go inclus à certains modèles datant de l’an dernier, mais largement suffisant pour ne pas s’inquiéter des performances de l’appareil.

Nos tests confirment de bonnes performances, toutefois inférieures à celles d’un Galaxy S7 edge. Mis à l’épreuve de notre script JavaScript, l’appareil se montre très réactif lorsqu’il est soumis à des processus très peu complexes : son temps de réponse est alors de 75,6 ms, soit 13 fps. Pour les processus ordinaires, on monte néanmoins à 146,2 ms (7 fps), quand les tâches plus lourdes font basculer le temps d’exécution à 217,6 ms (5 fps). Les processus les plus complexes ralentissent le mouvement, puisque le temps d’exécution mesuré atteint 307 ms (3 fps), quand le S7 edge se maintenait à 5 fps.

Cette performance très raisonnable, mais néanmoins en deçà de ce que l’on pouvait attendre d’un smartphone de ce calibre, peut s’expliquer de plusieurs manières. La question est ouverte : la gravure en 10 nm est-elle moins efficace que prévu ? Samsung a-t-il choisi de sous-cadencer sa puce pour consommer moins d’énergie et potentiellement éviter des problèmes de surchauffe ou d’autonomie décevante ? Il faut en tout cas noter que malgré les divers profils de performances proposés par Samsung (et accessibles dans les raccourcis de la barre de notifications), les résultats varient peu lorsque le téléphone est soumis à notre test.

Notez que nos tests s’attachent essentiellement aux performances du CPU. Ci-dessous, retrouvez les résultats que nous avons obtenus avec les principaux benchmarks graphiques du moment, à savoir 3D Mark, Basemark OS, AnTuTu et Epic Citadel.

La photo et la vidéo

Contrairement aux smartphones des marques concurrentes, dont les modèles de Huawei, Samsung ne cède pas aux sirènes des doubles capteurs photo. Le Coréen propose toujours un capteur Dual-Pixel de 12 millions de points, similaire à celui de la génération S7, à l’exception de petites mises à jour logicielles et matérielles. Est-il toujours au goût du jour ? S’il n’atteint pas la perfection, il reste très bon et sait convaincre.

Résolution du Samsung Galaxy S8

Résolution du Samsung Galaxy S8

Malgré sa définition de 12 millions de points, le Galaxy S8 offre une très bonne résolution, avec un nombre de paires de lignes par hauteur de 1518, dans le sillage des capteurs dépassant les 20 mégapixels. Une bonne nouvelle puisque le piqué s’en ressent agréablement. Toujours du côté des bons points, l’optique choisie par Samsung, qui présente une ouverture à f/1.7, se comporte très bien. Les aberrations chromatiques sont aux abonnées absentes, et le vignettage comme la distorsion restent très contenus.

Correcte aussi, la sensibilité de ce capteur photo lui permet de se comporter honorablement lorsque la lumière est faible. Il affiche un niveau de bruit moyen de 27 dB, un peu coloré à EV10, et son temps d’exposition moyen de 30 ms permet d’éviter les flous de bougé.

Colorimétrie du Samsung Galaxy S8

Colorimétrie du Samsung Galaxy S8

On est en revanche un peu moins convaincu de la colorimétrie assurée par le Galaxy S8, qui a tendance à saturer les couleurs. À la lumière du jour, il affiche un deltaE de 6,9, un peu élevé. Même combat à la lumière artificielle (lumière fluo), qui fait monter son deltaE à 6,7. C’est toutefois à la lumière jaune de type tungstène que le capteur peine le plus, son deltaE montant à 7,7. Côté balance des blancs, on relève le même type de soucis, le smartphone peinant à respecter les couleurs en environnements jaune clair (deltaE de 9,4) ou encore vert clair (deltaE de 5,4). Il souffre également dans les autres couleurs, mais dans une moindre mesure. Si en mode automatique, il faut bien noter que ce Galaxy S8 peut mieux faire, le smartphone propose un mode manuel qui permettra, avec un peu de minutie, de compenser ses faiblesses.

Balance des blancs du Samsung Galaxy S8

Balance des blancs du Samsung Galaxy S8

Terminons par le flash à deux tons qui accompagne l’appareil photo de ce smartphone. Efficace, il manque toutefois d’uniformité, avec à un mètre des mesures relevées à 44L sur les côtés de l’image et à 70L au centre, ce qui se traduit par une zone surexposée, mais des angles lisibles. Ce flash a le mérite d’être suffisamment puissant pour être utilisable jusqu’à 5 mètres de distance.

L’aspect photo du Galaxy S8 ne s’arrête pas à ces données techniques. Le smartphone se montre en effet particulièrement rapide au déclenchement et propose diverses fonctionnalités intéressantes. Parmi elles, l’enregistrement (optionnel) de quelques secondes de vidéo avant le déclenchement effectif, ou encore des effets à la Snapchat (accessibles depuis l’icône située en bas à gauche de l’écran). On apprécie également l’amélioration notable de la qualité des selfies, grâce à l’emploi d’un capteur de 8 mégapixels (optique ouvrant à f/1.7), au lieu de 5 mégapixels chez les Galaxy S7. L’ergonomie est également soignée, avec notamment l’apparition d’une « touche appareil photo flottante » permettant de placer le déclencheur n’importe où sur l’écran.

Application photo du Samsung Galaxy S8

Et la vidéo dans tout cela ? En 3830 x 2160 pixels à 30 fps au dos, elle se maintient en QHD (mais sans effets HDR ni filtres dans cette résolution) à l’avant, sans stabilisation optique. Une option qui est bien présente au dos.

Le rendu audio

Le Galaxy S8 bénéficie, côté audio, d’une certification Bluetooth 5.0 qui n’est pas encore pleinement exploitée par les périphériques du marché, mais qui permettra au moins, pour l’heure, d’y connecter deux casques ou autres appareils Bluetooth (mais pas nécessairement 5.0) pour du partage d’écoute.

En attendant, on ne peut que constater que ce Galaxy S8 présente des performances audio de bon aloi. Son haut-parleur fournit ainsi un niveau de sortie maximal de 70 dB, dans la moyenne des terminaux haut de gamme, et sa réponse en fréquences est convaincante, avec des basses absentes sous les 400Hz et des aigus accentués autour des 3 kHz. Pas de quoi entendre tous les détails des fichiers musicaux, mais un résultat honnête.

La sortie casque bénéficie quant à elle d’un niveau acoustique moyen de 63,7 dB, et s’avère peu sensible, avec un score de 206 mV qui imposera de monter le son pour entendre correctement la musique. Le rapport signal sur bruit est décevant, on relève un peu de distorsion, mais la diaphonie et la linéarité sont excellentes. Pour en profiter, il faudra investir dans un bon casque.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Écouteurs AKG livrés avec le Samsung Galaxy S8

Écouteurs AKG livrés avec le Samsung Galaxy S8

Que penser des écouteurs fournis avec le smartphone ? Identiques chez le S8 et le S8+, ils sont estampillés AKG et témoignent du soin apporté par Samsung à l’aspect audio de son terminal. Dommage toutefois qu’il s’avère un peu décevant au rayon technique. Si l’on se tourne vers leurs qualités, on notera qu’ils isolent correctement des aigus, un peu moins des médiums et trop peu des graves, qu’ils laissent sortir très peu de son gênant l’entourage de leur porteur et ne présentent que peu de distorsion. Mais ces écouteurs sont assez peu sensibles (96 mV mesurés, un peu loin des 75 mV à atteindre idéalement), contraignant l’utilisateur à monter le son, et souffrent d’une réponse en fréquences manquant d’équilibre. Les graves sont franchement mis en avant jusqu’à 250 Hz, quand les aigus disparaissent à partir de 4 kHz. Entre les deux, les médiums sont relégués à l’arrière-plan (autour de 700 Hz) et les aigus sont à l’honneur autour de 3 kHz. Le tout manque un peu d’équilibre et a tendance à reléguer les voix au second plan.

Qualité audio
6.5

La qualité de réception (performances radio)

Le Galaxy S8 a le mérite d’être compatible avec la 4G de catégorie 16, ce qui lui garantit l’accès au débit Gigabit… sous réserve de disponibilité effective dans nos contrées, ce qui n’est pas encore prévu. C’est néanmoins une bonne nouvelle, puisque le smartphone restera d’actualité quelques années du point de vue du réseau.

Cette performance maximale théorique se heurte à nos tests réseau, qui relèvent un peu trop de directivité, c’est-à-dire que le smartphone doit être bien orienté vers l’antenne qu’il veut capter pour assurer une bonne accroche réseau. Fort heureusement, ce point faible est largement compensé par une très bonne sensibilité, ce qui lui permet de capter même dans les zones mal couvertes.

Communication
7.5

L’autonomie

Le Galaxy S8 se contente d’une batterie de 3000 mAh, de quelques centaines de mAh inférieures aux capacités des smartphones dont l’écran approche des 6 pouces. Et pourtant, Samsung semble avoir réussi son travail d’optimisation – ce qui semble influer sur les performances du smartphone -, au vu des résultats que nous avons obtenus. À la lecture de fichiers JavaScript sollicitant faiblement le CPU, en mode hors connexion, et avec la luminosité de l’écran réglée à 200 cd/m2, il est parvenu à tenir 8h20. C’est moins que le Galaxy S8+, dont la batterie atteint 3500 mAh, mais cela le classe parmi les excellents élèves. De manière plus pratique, nous avons observé une journée d’autonomie sans trop de problèmes.

Relevons également que le smartphone est livré avec un chargeur rapide et, même si le chargeur adapté n’est pas fourni, qu’il est compatible avec la charge sans fil.

Autonomie
5
Temps de charge
01:50:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Smartphone parmi les plus attendus de ce premier semestre, le Galaxy S8 de Samsung tient ses promesses. Il est esthétiquement réussi, présente une interface Experience aboutie, extrêmement complète sans être surchargée, et son écran incurvé et borderless fait partie des plus beaux du marché. Son autonomie est elle aussi très bonne, et son appareil photo, peut-être moins bluffant que celui du Galaxy S7 edge, présente de belles performances.
Cette réussite n’en souffre pas moins de quelques petits défauts. On sent que Samsung a choisi de ne pas se lancer dans une course à la performance effrénée, au risque de voir son terminal surchauffer, et son aspect audio pourrait être meilleur. Son capteur d’iris est quant à lui une idée intéressante, mais qui ne conviendra peut-être pas à tous, tandis que son capteur d’empreintes aurait mérité un emplacement plus judicieux. Quant à l’assistant personnel Bixby, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il ne donne pas de la voix d’emblée en France. Doit-on pour autant tourner le dos à ce smartphone ? De notre point de vue, il n’en est pas question, car ce Galaxy S8 rappelle une idée que l’on avait presque abandonnée : il est encore possible de se renouveler dans le monde de la mobilité.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

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Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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