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Test Labo du Nikon D5600 (18-140mm) : une option à considérer

13 mai 2017
Par Romain Challand
Test Labo du Nikon D5600 (18-140mm) : une option à considérer

En résumé

Note LABOFNAC

Successeur du D5500, le Nikon D5600 ne bouscule pas les lignes, que ce soit en matière de design ou en ce qui concerne les performances techniques. Ce modèle de milieu de gamme est un boîtier rapide, à l’autofocus performant, et à la définition très honorable. Le duo avec le 18-140mm est efficace et couvre bon nombre de situations. Malgré une balance des blancs efficace, on relève une petite faiblesse en luminance de jour, tandis que la montée en ISO ne convainc pas totalement. Bien conçu, le D5600 est une option à considérer sur ce segment de marché.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Construction sans accroc et duo efficace avec le 18-140mm
  • Jolie définition des images
  • Autofocus efficace
  • Rapidité du boîtier
Les moins
  • Sensibilité qui s'effondre vite
  • Faiblesse colorimétrique de jour

Notre test détaillé

Nikon continue de renouveler ses gammes, et le D5500 a droit à un successeur avec le D5600. Un appareil qui ne marque pas de rupture avec les précédents modèles, et se contente même d’évoluer de façon très mince.

Le Nikon D5600 est un appareil reflex équipé d’un capteur CMOS de 24,2 mégapixels, de type APS-C, d’un processeur d’image Expeed 4, ou encore d’un écran tactile d’un million de points environ (8,1 cm). Le boîtier possède une plage ISO allant de 100 à 25 600, un viseur couvrant 95% de l’image, et une vitesse d’obturation allant de 1/4000 à 30 secondes. L’autofocus est à détection de phase avec 39 points AF, et le D5600 se contente de pouvoir filmer en Full HD à 60 im/s. Côté connectique, le produit intègre un connecteur HDMI Type C, un port microUSB, et une fiche mini stéréo. Enfin, la batterie soutient théoriquement 1000 prises de vue.

L’ergonomie et le design

Faisons simple : le D5600 est un D5500 avec une dénomination différente. On a beau scruté les deux appareils, il nous est bien impossible de trouver un élément différenciant entre les deux. Tous les boutons sont placés aux mêmes endroits, et il n’y a pas de nouveauté ergonomie marquante.

Nikon D5600

On y retrouve toujours un écran de 8,1 cm (3,2 pouces) qui possède la particularité d’être tactile et pivotant, un bouton d’accès au mode liveview fixé sur la molette dédiée aux modes de prises de vue, une griffe porte-accessoires en plus d’un flash rétractable…bref le bagage classique.

La nouveauté par rapport au D5500, c’est l’arrivée de Snapbridge, la technologie de Nikon basée sur le Bluetooth et le Wi-Fi permettant de transférer rapidement les photos prises par le boîtier vers un smartphone. Pratique pour les photographes connectés.

L’optique

Couplé à un objectif 18-140mm f:3,5/5,6G VR, le Nikon D5600 a obtenu des résultats appréciables lors des tests optiques de notre labo, et ce malgré quelques petites faiblesses. Le caillou est notamment sujet à la distorsion (en barillet) au 18 mm, et elle est assez visible à l’oeil nu. Il faudra passer par un outil de correction pour s’en débarrasser lors du développement des images prises avec la plus courte focale. Dès 24 mm cependant, cette distorsion s’efface un peu, et elle est tout à fait dans la norme au 140mm.

L’objectif n’offre pas d’aberrations chromatiques sur toute la longueur focale, et le vignettage est négligeable à 18 mm. Attention à l’utilisation du téléobjectif où celui-ci est un peu plus marqué. Dans l’ensemble, l’objectif offre de belles performances, en plus de couvrir une large plage focale. Un zoom polyvalent qui offre même une stabilisation, identifiable par la dénomination « VR ».

La colorimétrie

C’est le premier problème que l’on relève avec ce boîtier : la fidélité colorimétrique en lumière du jour est largement perfectible. Et pour cause, elle est loin des standards du genre avec un delta E mesuré à 5,73 quand un D3400 de moindre gamme affiche une valeur de 4,81. Il y a de quoi être déçu par les chiffres, et c’est un écart de luminance qui met le produit dans la panade sur cet exercice. Il peut en résulter des effets de surexpositions sur certaines images.

colorimetrie nikon d5600

Fidélité des couleurs

Sous éclairages tungstène et fluo, le D5600 se comporte mieux mais n’excelle pas non plus, se montrant dans tous les cas moins doué que le D3400 que l’on prend en comparaison. On mesure des delta E de 6,95 et 7,87 sous ces environnements lumineux, quand on mesure 6,44 et 7,44 avec l’autre boîtier.

balance des blancs nikon d5600

Balance automatique des blancs

Pour contrebalancer tout cela, le D5600 se montre par contre très doué avec la balance automatique des blancs. Sur l’ensemble de nos mires de couleurs, le produit ne montre qu’une toute petite faiblesse avec le vert foncé, bien loin de nous inquiéter. C’est dans l’ensemble très bon !

La sensibilité

Le Nikon D5600 possède une plage de sensibilité allant de 100 à 25 600 ISO. Cette sensibilité n’est pas forcément le fort de ce boîtier, et c’est souvent dans ce domaine que les appareils d’entrée ou milieu de gamme pêchent.

Concernant la sensibilité bruit, exprimée en dB, le produit assure de bonnes performances jusqu’à 800 ISO mais chute rapidement au-delà. À partir de 6 400 ISO, les clichés deviennent plus difficilement appréciables.

Nikon D5600 Texture 6400 Iso

Préservation de la texture

En ce qui concerne la préservation des textures, le constat est globalement similaire. Le D5600 se montre très bon à 100 ISO, assure bien jusqu’à 800-1600 ISO, et entame ensuite son chemin de croix. On conserve ainsi 97% des textures à 100 ISO, 82% à 1 600 ISO, 69% à 6 400 ISO, et plus que 46% à 25 600 ISO.

L’autofocus

Le Nikon D5600 est donc équipé d’un système autofocus à détection de phase, avec 39 points AF (9 capteurs en croix). Le boîtier possède plusieurs modes de mise au point : AF point sélectif, AF zone dynamique de 9, 21 ou 39 points, suivi 3D, AF zone automatique…

On mesure en premier lieu un temps de réaction de 0,32 seconde pour la mise au point et le déclenchement photo, ce qui se situe dans la fourchette haute de nos tests. Sur notre mesure de sensibilité en faible contraste, qui consiste à faire la mise au point sur des barres grises de plus en plus claires sur un fond blanc, notre produit parvient à shooter sur une ligne de gris à 4 %. Ce n’est pas dingue, mais tout à fait convenable.

La rapidité

Avec cet appareil photo, la rapidité est de mise. D’abord à l’allumage, où l’on mesure un temps de réaction de 0,3 seconde seulement, mais également au déclenchement (+ AF) et au déclenchement entre deux photos, avec 0,32 et 0,24 seconde. Voilà qui facilite encore l’utilisation de ce D5600. Même le mode rafale, qui monte à 5 images par seconde, nous comble.

La résolution

Pour la gamme dans laquelle il se situe, on peut dire qu’on est agréablement surpris par la résolution affichée par ce boîtier. On mesure 1 648 paires de lignes par la hauteur de l’image, que ce soit en grand angle ou téléobjectif, ce qui est franchement satisfaisant. Le grand équilibre de ce zoom permet donc de ne pas perdre en qualité d’image sur la plus longue focale, ce qui n’est pas courant.

Nikon D5600 resolution grand angle

Résolution Grand angle)

Rappelons que ce Nikon D5600 embarque un capteur APS-C de 24,2 mégapixels, une configuration assez classique sur cette gamme d’appareils reflex.

Nikon D5600 resolution teleobjectif

Résolution Téléobjectif)

Conclusion

Note LABOFNAC

Successeur du D5500, le Nikon D5600 ne bouscule pas les lignes, que ce soit en matière de design ou en ce qui concerne les performances techniques. Ce modèle de milieu de gamme est un boîtier rapide, à l’autofocus performant, et à la définition très honorable. Le duo avec le 18-140mm est efficace et couvre bon nombre de situations. Malgré une balance des blancs efficace, on relève une petite faiblesse en luminance de jour, tandis que la montée en ISO ne convainc pas totalement. Bien conçu, le D5600 est une option à considérer sur ce segment de marché.

Article rédigé par
Romain Challand
Romain Challand
Journaliste
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