Sélection

The Strokes en dix chansons

10 août 2023
Par Mathieu M.
The Strokes en dix chansons

C’est un mois d’août festif pour The Strokes : deux de leurs albums sont réédités (Angles et Comedown Machine) le 4, en attendant leur concert très attendu à Rock en Seine le 27. L’occasion de se replonger dans l’œuvre des Newyorkais les plus célèbres du rock, ces vingt dernières années, à travers dix de leurs hits.

The Modern Age

2001

The Modern Age

Formé en 1998 autour du chanteur Julian Casablancas, du guitariste solo Albert Hammond Jr., du guitariste rythmique Nick Valensi, du bassiste Nikolai Fraiture et du batteur Fabrizio Moretti, The Strokes débute dans la marginalité. Si les cinq membres sont issus de la bourgeoisie new-yorkaise, la musique qu’ils aiment est à l’époque boudée des ondes et de la presse. Inspirés du rock local (en particulier de Television et du Velvet Underground), du punk anglais, du post-punk façon Talking Heads ou du rock alternatif de Guided By Voices, les garçons n’ont pas grand-chose à voir avec le hip hop et l’electro qui ont alors la faveur des médias. Dans l’ombre, ils façonnent leurs premiers titres en 2000. Parmi ceux-ci, The Modern Age, morceau bien garage, avec sa rythmique implacable, se démarque, leur permettant d’être découverts par l’un des prescripteurs les plus importants de la scène indie, le label Rough Trade. Le morceau donne d’ailleurs son nom au tout premier E.P. de la formation, sorti début 2001, et véritable carte de visite de la bande, qui obtient un contrat dans la foulée et enregistre son premier album, réenregistrant notamment The Modern Age.

Last Nite

2001

Couvertures de magazine dans le monde entier, contrat avec des marques de mode, concerts à guichets fermés dans le Lower East Side (quartier punk de Manhattan)… The Strokes est sur toutes les lèvres pour la collection printemps-été 2001 de l’indie rock. Considérés comme les sauveurs du rock à guitare, ils annoncent la sortie de l’album Is This It à la faveur du single Hard To Explain, mais c’est avec Last Nite qu’ils décrochent la timbale. Ce morceau symbolise le mélange d’énergie et de romantisme de la formation, et reçoit un accueil international très favorable, notamment grâce à un clip très hype signé Roman Coppola (frère de Sofia).

Someday

2001

Chanson sur l’amitié, la nostalgie, la fugacité de l’existence, Someday introduit la dimension mélancolique des Strokes. La voix de Julian Casablancas, légèrement éraillée, se superpose à une rythmique rapide où surnagent des arpèges de guitare savamment dosés pour créer un climat de peine légère, sans quitter une certaine énergie. Avec cette technique, le groupe s’attire une sympathie considérable, et commence, dès 2001, à influencer des groupes qui se montent un peu partout alors, des Libertines à Stellastarr*, en passant par The Vines.

Reptilia

2003

Room of fire

Dès leur deuxième album, Rooms on Fire, les Strokes décident de muscler leur jeu. Si la formation est toujours considérée comme les « sauveurs du rock » à l’époque, les cinq new-yorkais ne se reposent pas sur leur laurier. Reptilia, single extrait de ce second opus, devient ainsi un tube, porté par un Julian Casablancas gueulard et de sublimes passages de guitare signés Albert Hammond Jr.

The End Has No End

2003

Les voies du rock sont parfois impénétrables : une partie de la popularité des Strokes en France, auprès du grand public, provient d’une publicité pour une célèbre entreprise de production électrique. La chanson qui l’illustre, The End Has No End, extrait de Rooms on Fire, se signale par sa mélodie nostalgique et sa manière d’aborder le temps qui passe à travers un morceau rock aussi efficace qu’émouvant.

You Only Live Once

2006

The first

Trois ans après leur deuxième album, les Strokes ont été rejoints dans le gotha hype rock par de nombreux épigones. Franz Ferdinand, Bloc Party ou les Arctic Monkeys en Angleterre, The Bravery, The Killers ou Clap Your Hands and Say Yeah en Amérique, font à leur tour parler la poudre côté rock dansant influencé par le post-punk des années 1970. Mais Julian Casablancas et ses compères continuent de montrer la voie à suivre : You Only Live Once, extrait de First Impressions of Earth, s’avère plus brut et encore plus efficace que leurs titres précédents, preuve que la formation a dépassé la simple hype pour devenir un pilier du rock.

Under Cover of Darkness

2011

Angels

Entre 2006 et 2009, les Strokes s’adonnent à quelques projets solos, et il faut attendre le disque Angles pour retrouver les cinq garçons ensemble, en 2011. Porté par un single comme Under Cover of Darkness, le quatrième album s’avère une excellente suite de leur aventure musicale, comme l’atteste ce morceau entre rock et new wave, parfaitement exécuté.

Call It Fate, Call It Karma

2013

The comedown machine

Pas de promotion, une pochette ressemblant à une archive de maison de disque, aucun live… La sortie de Comedown Machine se fait en catimini, début 2013. Pour autant, ce disque méconnu renferme quelques très bons tubes, dont le morceau final, Call It Fate, Call It Karma, une étrange ballade baignée dans la reverb, qui tranche avec les chansons plus rythmées auxquelles la bande new-yorkaise nous avait habitués.

The Adults Are Talking

2020

The New Abnormal

De retour en 2020 avec The New Abnormal, les Strokes n’ont plus le même statut, alors. Julian Casablancas a brillé en solo (notamment en featuring pour Daft Punk) et avec son nouveau groupe The Voidz, les concerts se sont raréfiés, aussi les attentes pour ce nouveau disque sont considérables. Et le résultat est à la hauteur, avec un son plus apaisé, des pistes mélodiques toujours plus nostalgiques, comme en témoigne The Adults Are Talking, un très bon hit de pop moderne et mélancolique.

Selfless

2020

De retour sur le devant de la scène, les Strokes ont abattu toutes leurs cartes avec The New Abnormal : la chanson Selfless, avec ses arpèges de guitare et sa mélodie touchante, prouve encore une fois l’aptitude de Julian Casablancas et des siens à écrire de parfaites vignettes pop et à adapter leurs sonorités à une nouvelle décennie de succès !

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Article rédigé par
Mathieu M.
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