Sortez les calculettes ! Avec la hausse des coûts de l’énergie, chacun scrute ses habitudes pour chasser le gaspillage et réaliser des économies. Dans le logement, il est possible de changer quelques pratiques pour réduire la facture énergétique sans perdre en confort et qualité de vie. Objets connectés, appareils éco-performants, bonnes pratiques : notre guide pour réduire les coûts chez soi en hiver, période hautement énergivore.
Smart home : la maison connectée réduit la facture énergétique
La domotique n’est pas qu’une lubie de geek ! Elle ne se résume pas à un confort de vie accru grâce à l’automatisation des tâches répétitives, c’est aussi un fort levier d’économies d’énergie. Pourquoi ? Parce que la programmation et le contrôle à distance des différents équipements électriques du logement (éclairage, multimédia, chauffage, prises électriques, volets roulants, etc.) permettent d’en optimiser la consommation au bénéfice d’une facture énergétique réduite. L’investissement dans des appareils connectés s’avère donc rentable sur la durée, ce qui permet de les amortir en plus de bénéficier de leurs avantages au quotidien.
Le premier poste d’économie de la domotique se situe dans la gestion du chauffage. Il représente en effet plus de la moitié de la consommation énergétique dans l’habitat (près de 60 % de la facture d’après l’Ademe). Avec un thermostat connecté, il est ainsi possible de contrôler en temps réel la température de son intérieur pour mieux la réguler. Le système de la marque tado° par exemple se connecte au chauffage au sol, à une chaudière ou aux différents radiateurs pour les piloter de manière intelligente. Il est même possible de s’adapter à la tarification horaire dynamique pour chauffer au meilleur prix. Une aide d’autant plus précieuse lorsque le besoin en chauffage se fait important en hiver.
L’éclairage connecté est un autre gisement d’économie d’énergie. Avec la gamme Philips Hue par exemple, il est possible de jouer sur l’intensité lumineuse ou la couleur de la lumière. Le bleu par exemple est deux fois moins énergivore que le jaune ou le cyan.
Appareils électroménagers : l’importance de l’étiquette énergie
Impossible de passer à côté au rayon électroménager. À côté de chaque lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur ou encore télévision, l’étiquette énergie renseigne de manière très visuelle sur l’efficacité énergétique de l’appareil et sa consommation électrique ainsi que sa consommation d’eau annuelle. La forme est connue de tous : un « escalier » tiré du vert vers le rouge et du A vers le G depuis 2021 et le changement de l’étiquette (exit A+++, A++ et A+). L’intérêt de l’étiquette énergie est de pouvoir comparer deux appareils afin de choisir en connaissance non seulement de son coût à l’achat, mais aussi de son coût d’utilisation. Car il est bon de rappeler que la consommation des appareils électroménagers représente plus du tiers des dépenses énergétiques d’un logement.
Concrètement, un appareil électroménager classé A sera évidemment plus économe en énergie. Mais avec la révision du barème en 2021, le déclassement a été vertigineux. Ainsi, un lave-linge classé A+++ à cette époque hérite désormais de la lettre C. Le niveau d’exigence a été relevé. Pour un lave-vaisselle par exemple, un appareil classé A tel que le Série 6 de Bosch affiche une consommation de 54 kWh pour 100 cycles Eco et 9,5 litres d’eau par programme Eco. Un modèle équivalent de 14 couverts classé E consommera 95 kWh d’électricité pour 100 cycles (et 10,5 l/cycle). A 0,2276€/kWh, le coût des 100 cycles sera de 12,29 euros avec le premier et 21,62 euros pour le second. Pour 300 cycles, l’économie est donc de 28 euros. Pas négligeable lorsqu’on sait que la durée de vie moyenne de ce type d’appareil électroménager dépasse 10 ans.
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Appareils en veille, consommation électrique en continu
C’est pas Versailles ici ! L’expression fuse lorsqu’une lumière n’est pas éteinte. Que devrait-on dire pour un appareil multimédia ou électroménager qui n’est pourtant pas sous tension ? Car même lorsqu’on n’allume pas la télévision, qu’on ne se prépare pas un café avec son expresso ou qu’on ne lance pas de cycle avec son lave-linge, ils continuent de consommer de l’électricité. D’après EDF, la perte financière se chiffre à 80 euros par an et par ménage, soit 10 % de sa consommation électrique. Pourquoi une telle gabegie ? Car du courant résiduel continue de circuler, afin par exemple d’être prêt à être allumé à tout moment. Même le chargeur d’un smartphone consomme lorsqu’il reste branché sur secteur du fait du courant résiduel.
La consommation des appareils en veille n’est toutefois pas une fatalité. Une prise connectée va en effet permettre de couper l’alimentation lors de leur mise en veille grâce à la commande à distance et à la planification. La mini-prise connectée Tapo P100 de TP-Link permet par exemple d’allumer et d’éteindre les appareils connectés à tout instant depuis son smartphone, mais aussi de programmer la mise sous tension de la prise à l’horaire souhaité. Autre méthode possible : la minuterie pour couper l’alimentation de la prise. Avec la prise connectée Priska Max Easy FR de Konyks, il est même possible de suivre la consommation d’électrique en temps réel et ainsi mieux connaître l’impact de chaque appareil connecté sur sa facture.
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Quand le chauffage d’appoint revient moins cher que le chauffage central
La consommation de chauffage est un enjeu crucial et sensible en hiver. Elle est nécessaire pour maintenir un confort de vie chez soi, mais elle est coûteuse et nécessite à ce titre d’être régulée au cordeau pour éviter de voir la facture d’énergie déraper. La quête du bon équilibre entre confort et économie ouvre une seconde question : un chauffage d’appoint peut-il se substituer au chauffage central dans certaines pièces pour concilier ces deux points ? La réponse est oui… pour un usage localisé et ponctuel. Il peut en effet représenter une alternative économiquement, avec une efficacité certaine !
Alors quand utiliser un chauffage d’appoint ? En automne par exemple, lorsque les températures ne justifient pas encore un usage généralisé du chauffage central dans tout le logement. Idem au printemps ! Son usage doit se limiter à une pièce spécifique pour un besoin très précis, par exemple le passage à la salle de bains le matin ou pour chauffer une chambre d’ami avant l’heure du coucher. Son utilisation doit être limitée dans le temps, sans quoi le coût explosera.
Quel chauffage d’appoint choisir ? Plusieurs critères entrent en jeu, tel que le type de chauffage (bain d’huile, électrique ou au gaz). Si le convecteur électrique est apprécié pour sa légèreté et sa facilité d’utilisation, un modèle à bain d’huile conviendra à des surfaces à faible volume. Il produit une chaleur agréable sans assécher l’atmosphère et de manière silencieuse. Et il continue de réchauffer la pièce plusieurs minutes encore après être éteint, grâce au fluide caloporteur qu’il contient.
Pour ne pas se tromper sur le choix du chauffage d’appoint adapté à sa pièce, il faut compter environ 100 W par mètre carré à chauffer (par 2,5 m sous plafond).
Le bon plan des heures creuses pour laver le linge et la vaisselle
Consultez votre contrat auprès de votre fournisseur d’énergie : si vous avez souscrit l’option heures creuses, alors vous bénéficiez d’un tarif avantageux sur le prix du kWh 8 heures par jour. Ainsi, la consommation électrique entre 22 heures et 6 heures du matin est moins coûteuse : l’heure est inférieure d’environ 20 % durant cette tranche horaire. Pour en profiter pleinement, il est donc nécessaire de programmer l’utilisation des appareils électroménagers en heures creuses afin de réduire la facture énergétique.
Prenons le lave-linge séchant Candy SMART Inverter. Pour 100 cycles lavage+séchage, le coût en heures pleines sera de 56,70 euros. En heures creuses, ce coût sera ramené à 45,28 euros. Si l’on additionne cela avec le coût d’utilisation d’un lave-vaisselle par exemple, l’économie réalisée sera substantielle.