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Indiana Jones et le Cercle Ancien : notre test et toutes les infos sur l’aventure de la fin d’année

06 décembre 2024
Par Valentin Boulet
Indiana Jones et le Cercle Ancien : notre test et toutes les infos sur l'aventure de la fin d'année
©MachineGames

L’aventurier légendaire Indiana Jones fait son grand retour dans le monde des jeux vidéo avec un titre développé chez Machine Games, studio de Bethesda. Le jeu sera disponible le 9 décembre 2024 sur PC et Xbox Series, et sortira au printemps 2025 sur PS5.

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Notre Test

L’année 2024 touche à sa fin, mais avant de passer aux bonnes résolutions, un dernier blockbuster reste à découvrir, avec la sortie d’Indiana Jones et le Cercle Ancien. Pensé comme une ode aux années 80 en général et au premier film de la saga en particulier, le jeu développé par MachineGames a fait le choix audacieux de la vue à la première personne, pour nous offrir le sentiment unique de vivre dans la peau du Docteur Indiana Jones. Petit cuir sur les épaules et fédora vissé sur le casque, nous avons eu la chance de nous plonger dans l’aventure depuis quelques jours pour vous livrer nos impressions, après un test réalisé sur PC.

Pour rappel, Indiana Jones et le Cercle Ancien sortira le 9 décembre 2024 sur PC et Xbox Series. Edité par Bethesda, le jeu débarquera aussi sur PS5 dans le courant du printemps 2025.

Sa place n’est pas dans un musée

On sentait bien qu’on n’allait pas y rester longtemps, et l’inverse aurait été décevant. Car si notre cher Indiana Jones est toujours aussi beau quand il se la joue érudit à la lueur de la bougie de son bureau, c’est plutôt quand il s’enfonce dans la jungle et qu’il fouette du nazi que la magie opère. Ça tombe bien, un mystérieux cambriolage ravage l’Université, et un seul objet manque à l’appel du lendemain matin : un chat momifié, qui serait lié à d’autres artefacts venant des sites archéologiques les plus célèbres de la planète, qui forment entre eux un cercle parfait pour faire le tour du globe.  

Pire, on comprend rapidement que ces artefacts intéressent plus particulièrement Emmerich Voss, l’archéologue personnel d’Adolf Hitler, persuadé d’offrir au Reich un pouvoir inestimable en les rassemblant. Il n’en fallait pas plus pour que notre Docteur Jones embarque son chapeau, son carnet de notes et son fouet en direction du Vatican, la première étape de sa longue enquête sur le mystère du Cercle Ancien.

Dès les premières minutes de l’introduction, on se sent rapidement embarqué dans cette ambiance qui sent bon les années 80, une douce époque où les fachistes n’étaient pas grand-chose d’autre que des méchants dans les films ou dans les jeux vidéo. Dans le scénario, dans les décors bien sûr, mais aussi et surtout dans le ton employé dans les dialogues, on retrouve tout de suite le charme désuet du premier film de la saga, pour le meilleur et pour le pire, en fonction de votre capacité à succomber à la nostalgie.

D’ailleurs, la version française nous offre le plaisir de retrouver la voix mythique de Richard Darbois, doubleur officiel d’Harrison Ford. Sur ce coup-là, les trentenaires auront bien du mal à résister à la nostalgie, mais il faut malgré tout reconnaitre que l’écart d’âge entre le doubleur et le personnage se fait régulièrement entendre, pour un résultat qui peut être comique ou déconcertant, c’est selon. Néanmoins, il est difficile de ne pas se réjouir d’avoir droit à la vraie voix française d’Indiana Jones, quand la version originale n’aura pas pu se payer le même luxe, puisqu’on retrouve l’acteur Troy Baker pour incarner Indy.

Indy-Gizeh

Malgré une trame scénaristique parfaitement linéaire et donc très accessible pour un public de tous les âges, exactement comme dans les films, le jeu s’offre par intermittence une structure plus ouverte. A chaque grande étape du voyage d’Indy, un petit monde ouvert s’offre à nous, et avec lui la possibilité d’effectuer les différentes quêtes et objectifs secondaires qui le composent dans l’ordre que l’on souhaite. Une bonne idée, qui vient parfaitement séquencer l’aventure, grâce à de longues explorations de ces lieux, mais qui perd vraiment de son charme à cause de l’un des plus gros points noirs du titre.

Aucun de ces lieux ne semblent avoir la volonté de se montrer vivant. Malgré leur taille plus que raisonnable, le Vatican comme Gizeh ou Soukhotaï sont désespérément vides et tristes, simplement alimentés par la présence de quelques PNJ à la modélisation plus que douteuse, qui vaquent à des occupations mécaniques sans aucune forme de réalisme, et qui remarquent à peine votre présence. Plongés dans un silence parfois assourdissant, qui pourrait éventuellement s’entendre pour le Vatican, mais nettement moins pour l’euphorie générale d’un site de fouille à Gizeh, ces petits mondes ouverts offrent une ambiance vraiment rétro, et cette fois-ci, dans le mauvais sens du terme.

Indy-Soukhotai

Malheureusement, ce défaut est probablement encore plus pesant dans un jeu à la première personne qui mise gros sur le sentiment d’immersion, qui se retrouve ici sacrément malmené par une limite technique qui saute aux yeux. La programmation de l’IA est ici particulièrement en cause, et cette limite se retrouve malheureusement aussi dans le gameplay, qui varie régulièrement entre le très bon et la catastrophe.

IA des années 80, IA qui ne réussit rien

Indiana Jones et le Cercle Ancien ne s’est jamais vraiment présenté comme un jeu d’action, et c’est vraiment du côté de l’aventure, de l’exploration et des énigmes qu’il faut se tourner pour trouver des points très positifs. Malgré tout, Indy se retrouve régulièrement en mauvaise posture par la force des choses. De quoi nous offrir des séquences de matraquage de nazis en règle, que ce soit à coups de poings, de fouet, de pistolet, ou d’à peu près tout ce que vous pourrez trouver près de vous, du manche à balai au fer à repasser en passant par le cendrier en marbre. Une activité tout à fait honorable, dont le studio MachineGames a d’ailleurs fait sa spécialité, en travaillant depuis dix ans sur la franchise Wolfenstein.

Indy-briquet

Là encore, le charme opère, et la distribution de bourre-pif nous offre encore cette douce sensation d’être le héros d’un film des années 80, bruitages complètement exagérés à l’appui. En revanche, on ne peut pas dire que les sensations de jeu soient particulièrement exaltantes, et la lenteur des affrontements, qui consistent la plupart du temps à attendre sagement devant ledit nazi pour qu’il baisse enfin sa garde afin de lui envoyer le marron qu’il mérite, ne rend pas vraiment hommage à ces séquences.

Bien souvent, quand il s’agit d’en venir aux mains, c’est qu’il y a eu un raté dans l’infiltration, puisque le jeu est avant tout pensé et designé pour nous encourager à la jouer dans le feutré. On retrouve ici le problème de notre IA complètement aux fraises, qui ne verra aucun problème à vous voir tabasser un fachiste à coup de pelle dans les parties, engendrant le cri que vous pouvez imaginer, sans alerter son collègue, pourtant fièrement positionné, regard dans le vide, deux pauvres mètres plus loin.

Mais si les terribles incohérences de l’IA s’étaient montrées frustrantes dans un autre blockbuster de l’année, issu d’une autre franchise bien-aimée (coucou Star Wars Outlaws !), elles parviennent ici à offrir au jeu des séquences absolument hilarantes. Pendant la grande majorité de votre aventure, vous serez accompagné par Gina, une journaliste italienne à la recherche de sa sœur, et bien décidée à ne pas lâcher son professeur Jones d’un pouce, puisqu’il va de soi qu’un bon film d’aventure des années 80 ne peut exister sans sa romance, ses sous-entendus graveleux et ses regards mielleux au charme d’antan.

Problème, alors même que vous vous donnerez un mal de chien à rester bien accroupi pour éviter le regard des méchants, Gina n’hésitera pas à leur passer sous le nez, sans la moindre réaction de leur part, bien sûr. Mieux encore, il arrive qu’elle vous crie dessus, alors qu’elle est toujours dans les pattes d’un ennemi : « Attention Dr Jones, il y a un nazi là ! ». Des séquences ahurissantes, qui grâce à l’ambiance extrêmement réussie et juste du jeu, deviennent poilantes.

Indy-indice

Heureusement, Indiana Jones et le Cercle Ancien a bien d’autres qualités que celle de l’autodérision, et c’est notamment dans l’exploration et la recherche d’indices que l’on prend le plus de plaisir. En entendant parler d’un objectif secondaire au détour d’une conversation, en prenant en photo tout ce qui peut l’être ou en ramassant une lettre oubliée, le jeu parvient à s’enrichir de manière totalement organique et nous donne vraiment le sentiment de mener une enquête.

L’exploration est d’ailleurs toujours récompensée, que ce soit en nous permettant de trouver des objets immédiatement utiles, comme un déguisement pour pouvoir se balader dans la zone plus tranquillement ou simplement des bandages, fruits et autres consommables, mais aussi en faisant grimper nos « points d’exploration », qui seront ensuite dépensés pour lire des livres, et apprendre de nouvelles compétences à Indy. Si la plupart de ces compétences sont sans intérêt, avec des dégâts augmentés ou une meilleure efficacité des bandages, d’autres sont bien plus sympathiques, comme la possibilité de se relever après la mort en remettant son fédora.

Indy-plateforme2

Toutes les zones importantes du jeu comportent leur lot d’énigmes, qui respecteront d’ailleurs une même thématique en fonction de la zone en question. Et là encore, c’est une franche réussite, avec un très juste dosage de difficulté et de longueur. Si les acharné.e.s du genre ne devraient jamais être en difficulté, le commun des mortels y trouvera le bon challenge, suffisamment dur pour la dose de satisfaction attendue, et suffisamment simple pour que l’on n’y passe pas des heures, au risque de perdre le fil de l’aventure.

Enfin, en guise de dernière composante de ce gameplay varié, notre cher Indy doit faire parler son physique pour faire de la grimpette, sauter d’une plateforme à une autre ou encore se balancer au-dessus du vide à l’aide de son fouet. L’ensemble fonctionne plutôt bien, et nous offre en plus par séquences l’occasion de voir Indiana Jones à la troisième personne. Un petit bonheur tant la modélisation de l’archéologue est une réussite totale.

Indy-fouet

Le meilleur hommage à la licence depuis bien longtemps

D’un point de vue graphique, il n’y a pas de doute, la plus grande réussite du jeu est la modélisation d’Indiana Jones, et donc d’Harrison Ford, qui nous offre jusque dans les moindres détails son regard malicieux. De son chapeau à son blouson de cuir, tout l’attirail de l’archéologue est magnifiquement reproduit, avec des pliures et des reflets du plus bel effet.

Indy-Indy

Alors bien sûr, première personne oblige, on n’en profite peu. Du moins en jeu, puisque le titre est en revanche extrêmement généreux en cinématiques. En plus d’être bien jouées par le casting français, toutes les cinématiques transpirent de l’amour de l’équipe de développement pour la franchise, avec une mise en scène calquée sur Les Aventuriers de l’Arche Perdue, dans un style qui offre au jeu un cachet unique. 

Bien qu’on aurait adoré manier Indy comme on a l’habitude de manier nos aventurières et aventuriers vidéoludiques, le choix de la vue à la première personne, spécialité maison du studio, finit par s’entendre, et là encore donne une personnalité vraiment spéciale à cette aventure.

Indy-plateforme

D’un point de vue purement technique, la version PC a souffert de quelques bugs, notamment des variations de lumières un peu hasardeuses, mais rien d’insurmontable pour les patchs de correction qui devraient arriver à la sortie. En revanche, on doute que la qualité de certaines textures ne soit améliorée, au même titre que certaines animations, vraiment vieillottes. Si vous choisissez de jouer à Indiana Jones et le Cercle Ancien sur PC, veilliez à bien prendre en compte les configurations recommandées par l’éditeur, puisqu’il vous faudra une sacrée machine pour profiter de l’expérience dans les meilleures conditions.

Enfin, la musique légendaire de la saga est évidemment réjouissante, et bien que la tentation a dû être grande, le studio a résisté à l’envie de nous l’envoyer à toutes les sauces, pour un dosage vraiment réussi.

Conclusion

Les points positifs

– Charme irrésistible, ambiance très réussie 

– Exploration et enquête 

– Cinématiques généreuses 

– Scénario typique de la licence 

– Grande générosité dans les objectifs secondaires 

– Enigmes réussies et bien dosées

– Modélisation d’Harrison Ford  

Les points négatifs

– IA catastrophique 

– Combats sans intérêt 

– Animations rigides, quelques textures baveuses 

Dans l’ensemble et malgré ses gros défauts, Indiana Jones et le Cercle Ancien a un charme fou, qui en fait une aventure finalement très agréable à parcourir d’un bout à l’autre. Grâce à son amour absolu pour la franchise qu’il adapte, MachineGames vient de rendre le plus bel hommage possible à Indiana Jones, là où les derniers films avaient échoué. La maîtrise de la substance est telle que le gameplay passe au second plan de ce spectacle qui vient conclure l’année avec style et singularité.

Toutes les infos

Une longue présentation du gameplay

A quelques semaines de la sortie très attendue du jeu, Machine Games a dévoilé une longue vidéo de présentation du gameplay. L’occasion d’avoir un bel aperçu de ce qui nous attend dans cette aventure, dans laquelle Indy devra résoudre de nombreuses énigmes, mais aussi tabasser du nazi, que ce soit à l’aide de son pistolet, de son fouet ou de ses poings. On y découvre aussi d’autres mécaniques, comme la possibilité de se relever après un combat perdu grâce au mythique chapeau.

Un nouveau trailer de gameplay et une date de sortie officielle

A l’occasion de la Gamescom 2024 qui se déroule comme toujours à Cologne, Bethesda a dévoilé un nouveau trailer pour le très attendu Indiana Jones et le Cercle Ancien. On y découvre de nouvelles images de gameplay, et notamment un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler les différents puzzles et énigmes qui se dresseront sur la route de notre aventurier préféré. Ce trailer était aussi l’occasion de nous dévoiler un joli coffret collector, mais aussi et surtout la date de sortie officielle du jeu, fixée au 9 décembre 2024 sur PC et Xbox Series, et au printemps 2025 sur PS5.

Un nouveau trailer pour séduire les fans de la saga

A l’occasion du Xbox Games Showcase de juin 2024, Machine Games a dévoilé un nouveau trailer pour son jeu consacré à l’archéologue le plus célèbre du cinéma. Probablement dans une volonté de s’adresser principalement aux amoureux de la saga, ce trailer particulièrement cinématographique nous présente le scénario du jeu, dans lequel Indy va devoir empêcher le IIIème Reich de mettre la main sur un puissant artefact ancien. Le jeu est toujours attendu pour 2024, sans plus de précision pour le moment.

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Si Lara Croft ou encore Nathan Drake sont des références en matière d’aventurier(e)s dans le monde du jeu vidéo, ils n’arrivent certainement pas à la cheville du plus mythique de tous, Indiana Jones. À travers un premier teaser, Bethesda a dévoilé le développement en cours d’un jeu consacré au héros créé par George Lucas et Steven Spielberg.

C’est le studio Machine Games qui s’occupera du développement, habituellement entièrement dévoué à remettre la licence Wolfenstein au goût du jour.

Le projet est également en développement en collaboration avec LucasFilm Games, qui regroupe désormais l’ensemble des titres Star Wars, qu’ils soient développés par LucasArt ou par Electronic Arts. Le dernier jeu consacré à la franchise, Indiana Jones et le sceptre des Rois, est sorti en 2009. 

Les premières images de gameplay

A l’occasion du Xbox Developer Direct de janvier 2024, Indiana Jones et le Cercle Ancien s’est enfin dévoilé un peu plus en détails, au travers d’un premier trailer de gameplay. On y découvre notamment que le jeu proposera une vue à la première personne la majeure partie du temps, mais que des séquences à la troisième personne seront aussi de la partie. Le gameplay sera partagé entre de l’exploration, des énigmes et du combat, avec le fameux fouet mais aussi d’autres types d’armes.

Concernant le scénario, l’aventure se déroule entre le second et le troisième film. On retrouve donc ce cher Harrison Ford, dans une aventure qui devrait nous conduire dans de nombreux décors différents autour de la planète, pour comprendre ce fameux Cercle Ancien, formé par des sites archéologiques tout autour du globe.

Indiana Jones et le Cercle Ancien sortira le 9 décembre 2024 sur PC et Xbox Series, et au printemps 2025 sur PS5

Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
Conseiller fnac.com jeux vidéo et high tech
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