Décryptage

Journal d’un libraire – Épisode 7 – Prix des libraires 10/18

21 octobre 2020
Par Sébastien Thomas-Calleja
Journal d'un libraire – Épisode 7 – Prix des libraires 10/18

Défendre la parole des libraires en participant à un prix littéraire et offrir sa voix à un coup de cœur, c’est aussi pour vous apporter un conseil toujours plus pertinent et avisé. En espérant que vous apprécierez !


J’ai eu la chance de participer cette année au Prix des libraires des éditions 10/18. Une expérience enthousiasmante toujours au service de ma passion pour la littérature, dont je vous ouvre ici les coulisses. 


FOCUS : Prix des libraires 10/18 2020 

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10/18 est un éditeur de livres au format poche, connu pour sa collection Domaine étranger qui publie notamment des grands noms de la littérature américaine comme Richard Powers, ou également le très célèbre écrivain japonais Haruki Murakami ; mais aussi une collection polar réputée avec Grands détectives et des auteurs comme Jean d’Aillon, Jean-François Parot ou Robert van Gulik. 
 
Depuis 2019, 10/18 met en avant un titre de son catalogue de parutions annuelles, en prenant l’avis à vos commerçants préférés : les libraires ! 

La sélection 2020 était, comme l’an dernier, éclectique et passionnante avec : 

L’Empreinte d’Alex Marzano-Lesnevich, une œuvre de non-fiction troublante sur la peine de mort et la reconstruction dans le cadre de traumatismes familiaux.  
Le Chant des revenants de Jesmyn Ward, road-trip à travers l’Amérique ségrégationiste, habité par un souffle romanesque puissant dans la lignée de Toni Morrison. 
On dirait que je suis morte de Jen Beagin, voyage hallucinatoire à travers l’Amérique trash empreint d’une drôlerie et d’une tendresse contagieuse. 
L’Envol du moineau d’Amy Belding Brown, « un superbe roman, à la fois violent, tragique, courageux et édifiant », selon les mots de Jim Fergus lui-même. 
Sous les branches de l’Udala de Chinelo Okparanta, roman d’apprentissage ayant pour cadre le Niger, ravagé par la guerre et l’amour de deux jeunes adolescentes envers et contre tous. 
Pas si calme d’Helen Zenna Smith, journal d’une ambulancière pendant la première guerre mondiale qui avait déjà bouleversé des milliers de lecteurs durant les années 30. 
2019 avait vu couronné Richard Wagamese pour Jeu blanc, bouleversant portrait d’un jeune amérindien aux prises avec les injustices et la discrimination. 

 

And the winner is : L’Envol du moineau d’Amy Belding Brown, traduit par Cindy Colin Kapen 

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Une fresque romanesque extraordinaire telle que le destin réel de Mary Rowlandson a dû être. Petite fille élevée dans une colonie britannique installée sur les terres du Nouveau-Monde. Son éducation puritaine la porte à devoir respecter des principes immuables et contraignants qui l’enferme peu à peu dans une cage pas toujours dorée qui plus est. Son instinct de liberté la pousse vers des pensées contraires et fait d’elle un petit oiseau qui ne demande qu’à s’envoler. 

L’attaque brutale de son village par une tribu indienne va bouleverser ses rêves d’évasion et la propulser dans les crochets d’autres chaînes. Pourtant, c’est ballotée sur les routes qu’empruntent ses ravisseurs qu’elle trouvera sa propre délivrance.

Un voyage passionnant et authentique à travers la culture amérindienne, la place des femmes au XVIIe siècle et une certaine idée de l’Amérique alors en pleine construction.

À découvrir absolument ! 

 

Parution le 19 mars 2020 – 456 pages 

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cindy Colin Kapen 

L’Envol du moineauAmy Belding Brown (10/18) sur Fnac.com 


Retrouvez tous les épisodes du Journal d’un libraire : #journal d’un libraire  

* Sébastien est libraire à la Fnac de Parly 2 rayon Fiction, spécialisé en littérature française. Il participe depuis plusieurs années au prix du Roman Fnac et écrit des chroniques sur son blog Fnac.com. 

Article rédigé par
Sébastien Thomas-Calleja
Sébastien Thomas-Calleja
Libraire à Fnac Bercy
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