Décryptage

Il y a 10 ans sortait… Ponyo sur la falaise

01 avril 2019
Par Héloïse R.
Il y a 10 ans sortait... Ponyo sur la falaise

Il y a dix ans, on assistait à la consécration de Susan Boyle et à la sortie de la Nintendo DSi ! Mais surtout, il y a dix ans, on était déjà accro au cinéma à la Fnac. Alors chaque mois, on vous propose de remonter le temps pour vous parler d’un film emblématique sorti en 2009… Au mois près s’il vous plaît ! Et en avril, c’est le sublime Ponyo sur la falaise qui est à l’honneur.

Dans la tête de Hayao Miyazaki

Si on l’écoutait, Hayao Miyazaki aurait déjà pris cinq fois sa retraite : à la sortie de presque tous ses films, le réalisateur annonce qu’il est trop vieux pour continuer. Mais pas si simple pour ce passionné d’arrêter de faire ce qu’il fait le mieux et on ne va pas s’en plaindre. Si Princesse Mononoké a fait sa gloire en 1997, les succès se sont enchaînés depuis : Le vent se lève, Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Le château ambulant, autant de titres qui ont ravi les fans du maître japonais et nous ont permis de vivre mille aventures féeriques. Après avoir voyagé dans le ciel et être resté les deux pieds sur Terre, le dessinateur et les studios Ghibli nous plongent dans les profondeurs de l’océan le 8 avril 2009.

Petite sirène à la sauce japonaise

Dans Ponyo sur la falaise, Miyazaki nous conte l’histoire d’un jeune garçon, Sosuke, qui fait la connaissance d’une drôle de petite fille poisson rouge qu’il prénomme Ponyo. Alors que Sosuke promet de la protéger, le père de Ponyo, sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer, la ramène de force dans les profondeurs. Bien décidée à retrouver Sosuke et devenir par la même occasion humaine, Ponyo s’échappe au risque de provoquer une gigantesque catastrophe ! Ça vous rappelle quelque chose ? Oui vous savez, elle a des cheveux rouges et une queue de poisson… Bien vu, Miyazaki s’est en effet inspiré du conte La petite sirène d’Andersen et y a ajouté sa patte personnelle. Si notre petit poisson n’a rien à voir physiquement avec la petite sirène que l’on connait, sous ses cheveux ébouriffés et du haut de ses quelques centimètres, elle aspire à la même chose : devenir humaine pour, non pas retrouver un prince charmant, mais un petit garçon de 5 ans.

L’éco-poésie

Au travers des fabuleux dessins de Miyazaki réalisés à la main, l’océan et ses habitants prennent vie et nous offrent une vision onirique des profondeurs. Et comme avec le dessinateur le fond est souvent aussi beau que la forme, derrière ces poétiques images, les messages transmis nous font réfléchir. Au-delà de la magie de l’enfance, c’est le rapport entre l’Homme et la nature, thème cher à Miyazaki, que l’on retrouve au centre de l’histoire. L’eau est encombrée de déchets, les gros bateaux ne cessent de fendre les flots et Ponyo, parfaite allégorie darwinienne, entraîne au fil de ses transformations un dérèglement de l’écosystème allant jusqu’au tsunami. Ses grandes vagues n’ont d’ailleurs rien d’anodin au pays du soleil levant, où les habitants redoutent la catastrophe qui viendra engloutir leur archipel. Mais si chez Miyazaki les hommes et la nature ont généralement un rapport conflictuel, Ponyo et Sosuke incarnent cette-fois ci la réconciliation de l’humain avec son environnement.

Jolie histoire d’amour entre deux petits rêveurs, Ponyo sur la falaise rencontrait il y a 10 ans un vif succès (dépassant en termes de recettes Le Château Ambulant) et reste aujourd’hui encore, l’un des plus beaux films de Miyazaki. Mais le réalisateur ne compte pas s’arrêter là puisqu’un nouveau projet devrait voir le jour en 2020 sous le nom de Kimitachi wa dō ikiru ka ou « Comment vis-tu ? ». Parfait, cela nous laisse le temps de retrouver Ponyo et tous les autres personnages fantastiques de l’inégalable Miyazaki !

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Article rédigé par
Héloïse R.
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