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La Goûteuse d’Hitler, quand manger peut être mortel

16 janvier 2019
Par Le Cercle Littéraire
La Goûteuse d’Hitler, quand manger peut être mortel
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LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Yasmine D. (Herblay). Durant la période de 1939-1945, les soldats furent longtemps les principaux acteurs de la guerre, puis nous avons découvert que certains animaux seraient également très utiles, mais pour Hitler une seule catégorie de personnes sera indispensable à sa survie : la catégorie des Goûteuses…

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La Goûteuse d’Hitler

Le coup de cœur de  Yasmine D. (Herblay)

Durant la période de 1939-1945, les soldats furent longtemps les principaux acteurs de la guerre, puis nous avons découvert que certains animaux seraient également très utiles, mais pour Hitler une seule catégorie de personnes sera indispensable à sa survie : la catégorie des Goûteuses…

La sélection

La goûteuse d'Hitler, Rosella Postorino

Hitler, terrorisé à l’idée que l’on veuille l’empoisonner, décide de recruter, dans son quartier de Prusse orientale où il se terre, dix femmes qui chaque jour devront goûter préalablement son alimentation.

Rosa fût retenue pour ce rôle bien amer. Elle avait vite compris que le critère de sélection n’avait pas été la foi dans le parti, sauf peut-être pour les enragées.

Étaient-elles les plus pauvres, les plus démunies ou simplement avaient-elles des bouches à nourrir ? Les plus jeunes Line, Ulla et Elfriede sont seules alors que Rosa, elle, est mariée depuis quatre ans.

Un travail comme un autre ?

Ce qui aurait pu passer pour un privilège en cette période de guerre et de famine n’était en fait qu’un travail comme un autre. On s’habitue à tout, à la faim, à la soif, elle s’habituerait à être payée pour manger. Mais c’est la peur au ventre que Rosa approche la cuillère de sa bouche lorsque le SS la surveille et lui ordonne de manger, réduite à un simple tube digestif. Alors que la faim vous tiraille, chaque bouchée est un pas éventuel vers la mort.

Rosa l’étrangère

Rosa, la berlinoise sera considérée comme l’étrangère dans cette communauté de Prusse orientale. Elle devra pour cela affronter quotidiennement l’hostilité de ses compagnes de misère. La vie reprend ses droits même dans le réfectoire de la mort, les idées divergent sur le dirigeant en place.

« Ces bonnes femmes qui bavent devant le pouvoir c’est la plaie ». Pour Rosa la plaie c’est la guerre. Mais non, tu ne comprends rien !! Hitler a dit que les masses sont comme les femmes : elles ne veulent pas un défenseur mais un dominateur. 

Hommage aux femmes

Un roman où la réalité des faits est glaçante. Cet épisode de la guerre dont on parle si peu et qui fût terrible, mérite pourtant toute notre attention car pour survivre il fallait consentir à pouvoir mourir. L’auteure a su traiter ce sujet grave en nous racontant l’histoire de Rosa Sauer et de toutes ces femmes à travers lesquelles nous avons lu l’amour, l’émotion, la douleur… Une confusion des sentiments dans un milieu hostile où le rêve permettait peut-être d’exister.

Se soumettre pour rester vivant mais jusqu’où ?

Merci Rosella Postorino pour ce témoignage

Parution le 2 janvier 2019 – 400 pages

Traduit de l’italien par Dominique Vittoz

La Goûteuse d’Hitler, Rosella Postorino (Albin Michel) sur Fnac.com

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