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As it was : Harry Styles fait l’unanimité

04 avril 2022
Par Sophie Benard
As it was : Harry Styles fait l'unanimité
©TDR

Avec sa mélodie percutante, ses paroles douces-amères et son clip délicieusement burlesque, As it was marque le retour réussi du chanteur britannique sur le devant de la scène.

Harry Styles a d’abord dispersé d’étranges publicités dans des journaux anglais, allemands, portugais, suédois, espagnols ou français. Une lampe, un pot de fleurs ou encore une porte, représentés à l’envers, dans un style naïf. Sous les dessins, une mystérieuse légende : « you are home » (« vous êtes à la maison »), et une adresse web : http://youarehome.co. À la fin du mois dernier, alors que les fans du monde entier commençaient à faire le lien entre le chanteur et ces étonnantes apparitions, Harry Styles annonçait sur ses réseaux sociaux la sortie de son troisième album solo pour le 20 avril prochain – et dévoilait sa pochette et son titre : Harry’s House.

La semaine dernière, dans la nuit de jeudi à vendredi, c’est As it was, le premier single de cet album à venir, qui a été dévoilé. En quelques heures, le titre s’est hissé au rang de deuxième chanson la plus streamée en vingt-quatre heures sur Spotify – sans néanmoins détrôner le record détenu par la chanteuse Adèle.

Déjà encensé par le prestigieux magazine Rolling Stone, As it was s’impose comme l’un des titres les plus émouvants de l’artiste, qui s’y dévoile plus vulnérable – plus mature, aussi – que d’habitude. Différent de tout ce qu’il a pu produire auparavant, plus intimiste et plus audacieux, As it was s’appuie sur un texte mélancolique au sujet du changement et de la solitude, de l’évolution personnelle – et de ce qu’il en coûte. Ces paroles habiles rendent possibles une multitude d’interprétations – et permettent au chanteur de ne pas se laisser enfermer dans un genre romantique qu’il se condamnerait à rejouer sans cesse.

Saturé de références culturelles et d’énigmes à décoder, le clip qui accompagne la chanson l’illustre métaphoriquement – et n’oublie pas de dévoiler le corps sculptural du chanteur. Dans un audacieux costume rouge pailleté, le chanteur tourne – littéralement – en rond avec une femme en costume bleu. Référence aux pilules bleues et rouges de Matrix (1999), symboles du choix entre le bouleversement induit par la connaissance et le confort des illusions ? Allongés sur un fond coloré et pop, les deux personnages se voient ensuite enserrés dans de délicates structures en fer, dans des plans qui évoquent la célèbre photo de Ray et Charles Eames.

Cet avant-goût de l’album à venir rend donc l’attente presque insupportable ; et il ne reste plus qu’à espérer qu’un second single nous parviendra d’ici le 20 avril prochain !

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Article rédigé par
Sophie Benard
Sophie Benard
Journaliste