Peinture, littérature, architecture, manga, cinéma… Il y en a pour tous les goûts ! De Paris à Marseille, en passant par Grenoble, notre sélection d’expositions vous mènera à la rencontre de héros merveilleux et d’artistes aussi exigeants que précurseurs, qui ont nourri autant nos rêves que nos réflexions.
| John Singer Sargent. Éblouir Paris, au musée d’Orsay à Paris
Populaire dans les pays anglo-saxons, mais moins connu en France, John Singer Sargent investit le musée d’Orsay en compagnie de sa mythique Madame X. Ce portrait de la mondaine Madame Gautreau bénéficie outre-Atlantique d’une notoriété comparable à celle de La Joconde.

Pourtant, il a failli ruiner la carrière du peintre, qui l’avait initialement représentée la tête haute avec l’une de ses bretelles glissant sur son bras : un scandale ! Au-delà de cet épisode, l’institution met en lumière toute l’étendue de son œuvre fascinante, mais étonnamment disparate, qui donne presque l’illusion de découvrir une exposition collective. Jusqu’au 11 janvier 2026.
| Gerhard Richter, à la Fondation Louis Vuitton, à Paris
Après Jean-Michel Basquiat, Joan Mitchell, Mark Rothko et David Hockney, la Fondation Louis Vuitton poursuit son exploration des figures majeures de l’art des XXe et XXIe siècles en consacrant sa nouvelle rétrospective à la star Gerhard Richter.

Le peintre allemand de 93 ans, résidant à Cologne, s’y dévoile au fil d’un parcours chronologique chapitré en décennies, allant de ses débuts en 1962 jusqu’en 2023, soit de ses peintures lumineuses d’après photographies à ses abstractions les plus impressionnantes et les plus sombres. Jusqu’au 2 mars 2026.
| My Name is Orson Welles, à La Cinémathèque française, à Paris
Au fil des cinq sections de l’exposition, plus de 400 œuvres (photographies, archives, dessins, boucles audiovisuelles et installations) permettent de mieux comprendre la singularité et le processus créatif d’Orson Welles, réalisateur de Citizen Kane (1941), longtemps considéré par les critiques spécialisées comme étant le meilleur film de l’histoire du cinéma. Jusqu’au 11 janvier 2026.

| Don Quichotte. Histoire de fou, histoire d’en rire, au Mucem, à Marseille
Après avoir mis à l’honneur Jean Genet, Jean Giono ou Gustave Flaubert, le Mucem poursuit sa série d’expositions littéraires en célébrant un héros mythique : Don Quichotte. Volontairement anachronique, à l’image de cette figure légendaire, le parcours dévoile plus de 200 œuvres : lanternes magiques, estampes, réclames et jeux de cartes issus des collections du musée, mais surtout des interprétations du roman par des artistes aussi célèbres que Gustave Doré, Francisco de Goya, Salvador Dalí ou encore Pablo Picasso.
Extraits de cinéma, chansons populaires, bandes dessinées et objets du quotidien montrent également que le personnage de Cervantès continue d’inspirer les artistes, non sans leur transmettre son grain de folie bienvenu ! Jusqu’au 30 mars 2026.
| L’empire du sommeil, au musée Marmottan Monet à Paris
Avis aux insomniaques ! Cette exposition est pour vous. L’empire du sommeil explore la portée symbolique et allégorique du sommeil, de l’innocence aux songes bibliques, de l’Éros au repos éternel, à travers un corpus de tableaux datés des années 1800 à 1920, mis en dialogue avec des œuvres allant de l’Antiquité à nos jours.

Le casting est impressionnant : Cocteau, Courbet, Vallotton, Bellini, Monet, Ingres, Delacroix ou encore Sorolla s’y répondent à merveille. Promis, ils ne vous feront pas bâiller d’ennui ! Jusqu’au 1er mars 2026.
| Le Petit Prince, l’odyssée immersive, aux Carrières des lumières, aux Baux-de-Provence
Le Petit Prince pose ses valises aux Baux-de-Provence, plus exactement aux Carrières des lumières, où il rayonne de mille feux ! Portés par les aquarelles de Saint-Exupéry subtilement animées, les mots du récit résonnent à l’unisson d’une bande-son savamment concoctée.
Ainsi, les personnages hauts en couleur prennent vie et nous embarquent pour un voyage sensoriel captivant, ponctué de rencontres inoubliables. Un enchantement pour petits et grands ! Jusqu’au 20 décembre 2025.
| Georges de La Tour. Entre ombre et lumière, au musée Jacquemart-André, à Paris
Le musée Jacquemart-André crée l’événement de l’automne en présentant Georges de La Tour. Entre ombre et lumière, première rétrospective consacrée en France au célèbre peintre français du XVIIe siècle depuis 1997.

L’institution met l’accent sur ses clair-osbscurs emblématiques, fortement inspirés par le travail du Caravage (1571-1610). Mais ses scènes nocturnes éclairées à la chandelle se révèlent nettement plus mystiques et invitent à la méditation. Jusqu’au 25 janvier 2026.
| Isao Takahata. Pionnier du dessin animé contemporain, de l’après-guerre au Studio Ghibli, à la Maison de la culture du Japon, à Paris
À travers une grande sélection de carnets, storyboards, dessins originaux, celluloïds, extraits de films et vidéos, la Maison de la culture du Japon rend un bel hommage à l’un des cofondateurs du mythique Studio Ghibli en 1985 : Isao Takahata (1935-2018).

Ainsi, elle rappelle merveilleusement que ce maître de l’animation japonaise a, dès les années 1960, façonné une œuvre exigeante, poétique et profondément novatrice. Jusqu’au 24 janvier 2026.
| Paris 1925 : l’Art déco et ses architectes, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris
La Cité de l’architecture et du patrimoine remonte le temps et propose une immersion fascinante au cœur de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, qui a eu lieu entre le Grand Palais et les Invalides en 1925. Novatrice, elle s’est révélée un manifeste pour la modernité et a marqué durablement l’histoire de l’architecture et des arts décoratifs. Grâce notamment à une maquette virtuelle et à un jardin spécialement conçu pour l’événement, le parcours recrée parfaitement l’atmosphère de cette époque faste. Jusqu’au 29 mars 2026.