
Depuis son arrivée sur Netflix le 6 juin dernier, la série australienne enregistre des audiences conséquentes. Face à ce succès, les spectateurs s’interrogent sur l’origine de son histoire.
Impossible d’échapper aux rouleaux d’Evelyn Bay. Diffusée depuis le 6 juin 2025 sur Netflix, Les survivants s’est invitée dans de nombreux foyers et, une semaine après son lancement, la production australienne continue de truster le top 10 des séries les plus visionnées de la plateforme.
Un succès qui repose – notamment – sur un scénario haletant. « La vie de Kieran Elliott bascule lorsque deux personnes se noient et qu’une jeune fille disparaît dans sa ville natale d’Evelyn Bay, détaille le synopsis. Quinze ans plus tard, revenant sur les lieux avec sa famille, la culpabilité qui le mine refait surface. Quand le corps d’une jeune femme s’échoue sur la plage, la ville replonge dans la tragédie et l’enquête menace de révéler des secrets enfouis, la vérité sur la disparue et le tueur qui se cache parmi eux. »
Entre fiction et réalité
Portée par des meurtres, des disparitions et des non-dits, l’intrigue des Survivants semble authentique. Son histoire sonne juste et pourrait très clairement trouver son origine dans un fait divers. Pourtant, le scénario ne s’inspire pas d’un fait réel. En effet, l’illusion naît de la plume de Jane Harper, ex-journaliste et romancière britannique installée en Australie.

Publiée en 2020, son œuvre éponyme a demandé un vrai travail de recherche. L’autrice a séjourné en Tasmanie pour s’immerger dans l’atmosphère, elle a consulté un spécialiste de la santé pour donner plus de profondeur à la maladie du père de Kieran, et s’est inspirée de sa propre expérience de mère pour dépeindre les dynamiques familiales.
Cependant, Evelyn Bay n’existe sur aucune carte du monde, pas plus que l’affaire Laidler ou l’existence de Sue Pendlebury. Ce ne sont que des constructions romanesques imaginées par Jane Harper, puis portées à l’écran par Tony Ayres.

Habitué des true crimes, le cinéaste avait utilisé un « document de recherche phénoménal » pour « créer la série [Clickbait, ndlr] à partir d’un certain nombre de crimes réels qui ont vraiment eu lieu » (propos rapportés par Entertainment Weekly en 2024). Une méthode réutilisée pour la construction des Survivants, où il brouille, à nouveau, la frontière entre la fiction et la réalité.