En marge de l’annonce de son partenariat avec le géant américain Nvidia, la startup française amorce une nouvelle étape importante de son développement.
C’est désormais un passage obligé pour toutes les entreprises travaillant sur de grands modèles de langage (LLM) dédiés à l’intelligence artificielle : Mistral annonce son premier modèle de raisonnement. À l’instar de ChatGPT-o3 ou de son équivalent chez Google Gemini, ce nouvel outil, baptisé Magistral, est d’ores et déjà disponible au sein de Le Chat, le chatbot de la jeune pousse française.
À quoi sert Magistral ?
Magistral est une nouvelle brique venant s’ajouter au Chat, le robot conversationnel mobilisant déjà plusieurs modèles de langage aux applications spécifiques (Mistral 7B, Mixtral, Small 3.1). Ce nouveau LLM est dédié aux tâches complexes, qui nécessitent que les sources soient scrupuleusement vérifiées, croisées, et que l’IA challenge son propre cheminement afin d’aboutir à une réponse nuancée et la plus exhaustive possible sur un sujet.
À la différence d’une requête classique sur le chat d’une intelligence artificielle, les fonctions de « raisonnement » permettent de jeter un œil sous le capot. On voit ainsi l’IA travailler, se poser les questions nécessaires à l’aboutissement d’une réponse pertinente, et on peut donc retracer avec exactitude le parcours de recherche effectué.
Si la fonction semble de prime abord destinée aux chercheurs, aux universitaires ou aux développeurs, elle couvre un champ d’applications illimité. On peut se servir de la recherche profonde pour planifier ses vacances ou pour essayer de mieux saisir les enjeux géopolitiques du moment.
Magistral est disponible en deux versions : Magistral Small, accessible à toutes et tous, et Magistral Medium, réservé aux entreprises. Le premier étant open source, il peut être téléchargé localement. Il pèse environ 50 Go et nécessite un ordinateur puissant, équipé d’au moins 32 Go de RAM et d’une carte graphique ultra haut de gamme type RTX 4090.
Dix fois plus rapide que la concurrence
Le nouveau modèle de Mistral AI est multilingue et, on l’a dit, très polyvalent. Mais il est également ultrarapide. D’après l’entreprise parisienne, les scores obtenus par Magistral dans les différents benchmarks les plus utilisés sur le marché sont excellents et lui permettent même de revendiquer une vitesse d’exécution dix fois supérieure à celle de ses concurrents, notamment le chinois DeepSeek.
Le PDG de Mistral, Arthur Mensch, sera ce mercredi 11 juin en compagnie du patron de Nvidia, Jensen Huangn et du président de la République française Emmanuel Macron en direct du salon VivaTech pour une conférence sur l’avenir de l’intelligence artificielle made in France.
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