
Nintendo vient de doucher les espoirs des joueurs et des joueuses qui espéraient des progrès sur la durabilité des nouvelles manettes.
La Nintendo Switch 2 sera lancée le 5 juin prochain à un tarif très supérieur à son aînée, 469 €, mais pourrait bien souffrir des mêmes maux. En l’occurrence, les nouvelles manettes Joy-Con de la Switch 2 (89,99 € la paire) ne seront pas garanties sans drift, c’est-à-dire sans dérive parasite des joysticks causée par l’usure naturelle du capteur analogique.
Nintendo dément une vieille rumeur
Tout part de rumeurs ayant émergé longtemps avant l’annonce de la Switch 2 en fin de semaine dernière. Alors que deux Joy-Con de la Switch 1 sur cinq sont affectés par un problème de drift, beaucoup s’étaient pris à rêver que sa successeure, la Switch 2, réglerait définitivement le problème grâce à l’utilisation de joysticks à effet Hall. Hier, Nintendo a confirmé qu’il n’en serait rien.
Questionné par le site spécialisé Nintendo Life, le vice-président senior du développement produit de la firme japonaise, Nate Bihldorff, arrache le pansement. « [Les Joy-Con 2] ne sont pas à effet Hall, mais ils offrent de super sensations ! », avant d’ajouter que les nouvelles manettes ont été « conçues en reprenant tout à zéro » afin de rassurer sur d’éventuelles craintes d’un nouveau problème de drift.
Faut-il craindre des dysfonctionnements ?
Les clarifications de Nate Bihldorff ne sont pas rassurantes et, même si Nintendo a pu faire oublier les gros problèmes de Joy-Con en mettant en place de vastes campagnes de remplacement de ses manettes, les fans attendaient sans doute que le drift soit de l’histoire ancienne sur Switch 2.
Si personne ne doute que Nintendo a retravaillé sa copie pour en réduire les risques, la dérive des joysticks est un symptôme courant sur les manettes n’utilisant pas de sticks à effet Hall. La DualSense de la PlayStation 5 en est également victime, dans une moindre mesure.
Les sticks analogiques traditionnels utilisent des potentiomètres, où un élément mobile frotte contre une piste résistive pour déterminer la position. Ce contact physique entraîne une usure mécanique, une sensibilité aux débris et une dérive (drift) au fil du temps. À l’inverse, les sticks à effet Hall utilisent un capteur sans contact qui détecte le champ magnétique d’un aimant mobile. Cette absence de contact physique confère aux sticks à effet Hall une durée de vie plus longue, une résistance accrue à la dérive et une meilleure précision, car ils ne souffrent pas de l’usure, de la contamination et des variations de résistance qui affectent les potentiomètres. En conséquence, les sticks à effet Hall offrent une expérience de jeu plus fiable et précise, même après une utilisation intensive.
La nouvelle manette Nintendo Switch 2 Pro Controller échappe aussi à cet atout et pourrait donc potentiellement être victime de drift, elle aussi.