
Entre hommage et comédie, le nouveau film avec Vincent Cassel, Laura Felpin et Mister V nous offre une plongée dans l’univers de la musique électronique et des DJ.
Disponible sur Netflix le 2 avril 2025, Banger, réalisé par So Me, met en scène Vincent Cassel dans le rôle d‘un DJ has been, Scorpex, qui tente désespérément d’être à nouveau en haut de l’affiche. Alors lorsqu’une membre de la DGSI (Laura Felpin) lui demande d’enquêter sur Vestax (Mister V), un DJ au sommet de sa gloire, Scorpex est embarqué contre son gré dans une histoire de stupéfiants.
Entre l’hommage au monde de la nuit, le propos sur l’intergénérationnel sur la musique, et la comédie, Banger touche plusieurs genres sans forcément choisir, mais offre avant tout un rôle détonnant à Vincent Cassel.

Pas assez absurde ?
Contrairement aux apparences, Banger n’est pas forcément une comédie. Si les situations cocasses et improbables sont légions, le film garde une ligne directrice et ne cherche pas forcément à créer le rire. L’humour provient du décalage intergénérationnel entre Scorpex et tous les autres personnages. Persuadé d’être encore une star, il évolue dans son propre monde, souvent ridicule, parfois touchant. Ainsi, Vincent Cassel arrive à créer un personnage fantasque et propose une prestation à contre-emploi de ce qu’il offre habituellement.
Par moments, Banger pourrait rappeler le film culte Zoolander (2001) de et avec Ben Stiller. Tous les ingrédients sont réunis : un artiste has been dans sa bulle, une nouvelle génération pleine d’espoir, un univers avec ses propres codes, et une affaire judiciaire qui implique le protagoniste. On en regretterait que Banger n’aille pas finalement plus franchement dans la parodie et dans le grotesque. Car si le ton permet à quelques scènes d’être réussies, le tout demeure assez sage et prévisible.

Banger or not ?
Banger s’appuie donc sur la musique électronique et sur le travail des DJ. En « obligeant » le personnage principal à composer une musique lors d’un défilé, le film rend hommage au monde de la nuit et aux spécificités du genre. Là aussi, Banger aurait pu faire le choix d’aller plus en profondeur dans le sujet et de véritablement développer la construction et la création d’un tube associé aux difficultés de l’exercice. Lors d’une scène en particulier, le personnage de Vincent Cassel vit pleinement le moment, en studio, alors qu’il cherche à composer un son nouveau quitte à se mettre tout le monde à dos.
Malheureusement trop rare, ces moments consacrés à la musique sont les plus intéressants du film. En 2015, le long-métrage We Are Your Friends avec Zac Efron, revenait en détails sur le rôle du DJ et sur l’aspect émotionnel entourant la musique électronique.
Une piste qu’aurait pu emprunter Banger, qui passe trop de temps focalisé sur son enquête liée aux stupéfiants. En restant dans un entre-deux difficilement qualifiable (ni comédie, ni film tout à fait profond), Banger rate ses différentes cibles.
Si le tout se suit avec plaisir grâce à l’excellente performance de Vincent Cassel (et du reste du casting, très solide), Banger est trop sage dans son exécution pour convaincre. En ne choisissant pas clairement ce que le film est, il manque d’identité et de consistance. On est loin du gros banger cinématographique.
Banger, de So Me, avec Vincent Cassel, Laura Felpin et Mister V, 1h31, sur Netflix le 2 avril 2025.