
Dans ce nouvel opus, le rappeur marseillais dévoile un projet qui oscille entre héritage et modernité, et explore les thématiques qui ont façonné son parcours, tout en s’inscrivant dans les sonorités du moment.
Alonzo présente ce 7 février Longue vie à nous, son huitième album solo. Deux ans et demi après Quartiers Nord, et fort de plus de 25 ans de carrière, le rappeur marseillais continue d’occuper une place majeure dans le paysage du rap français. Ce nouvel opus, composé de 16 titres et enrichi de collaborations notables, s’annonce comme un moment clé de son parcours. Voici trois raisons d’y prêter attention.
1 Un artiste incontournable du rap français
« Vingt-cinq ans, ce n’est pas rien. J’ai l’impression d’avoir plus vécu en tant que Kassim et Alonzo, que Kassim tout court », confiait le rappeur dans une interview à La Provence. Depuis ses débuts avec les Psy4 de la Rime au début des années 2000, il a su s’imposer comme une figure majeure du rap hexagonal. Son premier contrat, signé à 16 ans avec Akhenaton, marque le commencement d’un parcours jalonné de succès, d’abord en groupe, puis en solo avec des albums comme Règlement de comptes, 100 % ou Quartiers Nord.
Avec Longue vie à nous, il poursuit cette trajectoire en proposant un projet qui s’inscrit dans la continuité de sa discographie. Son engagement dans le rap se traduit également par un concert prévu au Stade Vélodrome en juillet 2025, un symbole fort pour l’artiste, qui célébrera ainsi plus de deux décennies de carrière (accès à la billetterie par ici).
2 Des collaborations avec des artistes majeurs
Alonzo a toujours su s’entourer de figures importantes du rap français. Ce nouvel album ne fait pas exception avec des featurings réunissant Gims, PLK, Gazo et Jul. Ces collaborations apportent une diversité musicale et s’inscrivent dans une volonté d’explorer différentes sonorités.
Parmi les morceaux attendus, Couteau dans le dos avec Gims propose une approche mélodique, tandis que Tableau de bord avec PLK s’appuie sur une production travaillée. Toute la noché, en duo avec Gazo, s’oriente vers une atmosphère festive, et Scanné avec Jul joue sur l’identité marseillaise chère aux deux artistes.
3 Des thèmes ancrés dans sa réalité
Depuis ses débuts, Alonzo puise son inspiration dans la vie des quartiers populaires, la famille et les défis du quotidien. Dans Papa allo (100 %, 2017), il évoque son rôle de père et les difficultés de concilier musique et vie familiale. Il aborde aussi la violence et les espoirs déçus des jeunes de son environnement, comme dans Sexe, drogue et rap’n’roll (Les temps modernes, 2010). « Quand j’ai commencé le rap, il fallait savoir écrire et avoir des phases percutantes. J’ai gardé ça comme acquis et je m’en sers encore aujourd’hui », confiait-il à Clique.
Ces thématiques restent centrales dans Longue vie à nous. Highlander et Piranha célèbrent la persévérance, tandis que J’ai donné et Palabre reviennent sur son parcours et son attachement à ses racines. « Je donne beaucoup de respect au peuple et j’ai l’impression qu’on me le rend, que ce soit à Marseille ou ailleurs », expliquait-il à Clique.
Par ailleurs, Alonzo exprime son inquiétude face à l’escalade de la violence dans les quartiers, un phénomène qui affecte de plus en plus de jeunes et qui a récemment touché son ami, le rappeur SCH. Il appelle à une prise de conscience : « Je prie pour que ce soit le premier et le dernier. Il faut que tout le monde prenne conscience que nous sommes des musiciens et que cela n’a pas lieu d’être. »