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Kana officialise la sortie de Tokyo Higoro en France en 2023

22 décembre 2021
Par Alexandre Manceau
Lancé en 2019, Tokyo Higoro est la dernière création du talentueux Taiyô Matsumoto.
Lancé en 2019, Tokyo Higoro est la dernière création du talentueux Taiyô Matsumoto. ©Kana

L’occasion de (re)découvrir l’immense travail de son auteur, Taiyô Matsumoto, qui parvient à traiter de nombreux thèmes avec la même poésie.

Après l’arrêt du magazine dans lequel il travaillait, l’éditeur de manga Shiozawa a décidé de mettre fin à sa carrière après 30 ans de loyaux services. Un nouveau chapitre s’ouvre, mais parviendra-t-il à couper les ponts avec ce milieu auquel il a consacré sa vie ? Cette histoire, c’est le pitch de Tokyo Higoro, un manga que l’on doit à Taiyô Matsumoto. Lancée en 2019 dans le Big Comic Original Zôkan, l’œuvre du mangaka s’apprête enfin à débarquer en France, grâce aux éditions Kana. Encore méconnus du public français, qui est plus que jamais friand de ce genre, les titres de Matsumoto sont nombreux, diversifiés, et beaucoup sont considérés comme de véritables pépites.

Poésie, aventure, sport, amitié, enfance : le vaste univers de Matsumoto

C’est le cas d’Amer Béton, une histoire dure qui met en scène deux orphelins survivants dans un quartier gangrené par la mafia, ou Number 5, une plongée pleine d’action dans un monde futuriste où se mêlent poésie et aventure. Âgé de 54 ans, le natif de Tokyo est aussi connu pour Ping Pong, véritable immersion dans ce sport, où il est aussi question d’amitié et de rivalité. Le sport est définitivement un thème important pour Matsumoto : difficile de ne pas évoquer Le rêve de mon père, qui utilise le baseball pour traiter en profondeur la relation père-fils. Enfin, Sunny, dans lequel Matsumoto aborde l’imaginaire lié à la jeunesse, nous plonge dans un centre pour enfants. Là, une carcasse de Nissan Sunny devient un véritable quartier général et permet à l’auteur d’aborder la vie, les liens ou les ressentis des enfants. Comme dans la plupart de ses œuvres, il s’agit d’une histoire pleine de poésie qui fait appel à des événements tirés de sa vie personnelle.

Des prochains mois bien chargés pour l’éditeur Kana

C’est à l’occasion de l’event en ligne PAM (Pop Asian Matsuri), première édition de ce festival connecté pour les fans de pop-culture manga et anime, que l’éditeur Kana en a profité pour faire le plein d’annonces sur les projets futurs. Tout d’abord, anniversaire oblige, le manga culte Naruto, qui fêtera ses 20 ans l’année prochaine, profitera d’une version Hokage, à savoir une édition plus qualitative composée de pages couleurs et de bonus. Les deux premiers tomes sortiront le 18 mars prochain. De plus, Kana a évoqué la venue de Masashi Kishimoto en France, sans donner plus de détails, à condition que la situation sanitaire dans l’hexagone le permette. Parmi les autres annonces de l’éditeur, on peut évoquer Adabana, que l’on doit à la mangaka NON. Ce polar en trois tomes raconte l’histoire d’un meurtre mystérieux survenu dans une petite ville et qui va bouleverser la vie de deux amies. Il sera à découvrir en avril 2022.

Autre titre à retenir : The Elusive Samurai, manga de Yusei Matsui (Assassination Classroom), qui prend place dans un Japon féodal. Lancée cette année chez Shueisha, l’œuvre compte quatre tomes pour le moment. Pour rappel, le titre met en scène un garçon en fuite insaisissable. 2022 sera aussi l’occasion de mettre la main sur le prequel Shaman King Zero, avec deux tomes à découvrir dès le mois de novembre. Cette série comporte des petites histoires sur le passé des personnages principaux. La première se déroule à Izumo, en 1995 : le jeune Yoh a énormément de difficultés à s’intégrer à l’école et subit les brimades de ses camarades par sa différence. De plus, l’entraînement intensif que lui donne son grand-père ne lui plaît pas. Son seul réconfort est une jeune fille fantôme qu’il retrouve à la gare. Les autres histoires sont celles de Ren et de son entraînement intensif, d’Horohoro, de Lyserg et de Hao, ainsi que du recrutement de ses équipiers.

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Article rédigé par
Alexandre Manceau
Alexandre Manceau
Journaliste