On les connaissait compétitifs et mauvais joueurs, mais on ignorait que leur QI était plus développé que les adeptes de FIFA ou Call of Duty. C’est pourtant ce qu’assure une étude britannique, preuve à l’appui.
Cet automne est définitivement celui des adeptes de League of Legends. Depuis le 25 septembre, les joueurs du monde entier vivent au rythme des Worlds, qui s’achèveront le 2 novembre. Tout juste le temps de respirer avant de se plonger dans la très attendue saison 2 d’Arcane – qui s’inspire de l’univers de LoL –, le 9 novembre prochain. Au cœur de l’actualité depuis un mois, la communauté a (encore) fait parler d’elle récemment, en raison d’une étude surprenante.
Le triomphe des jeux de stratégie
Notre niveau d’intelligence dépend-il de notre jeu préféré ? C’est la question sur laquelle s’est penché le site WichBingo. Ce dernier s’est associé à des psychologues pour mener des recherches sur un échantillon de 1002 joueurs et joueuses, qui ont passé un test de QI. Les participants ont été interrogés sur quatre grandes thématiques : les mathématiques, la logique, la communication verbale et le raisonnement visuel.
Selon la classification du quotient intellectuel, un résultat entre 80 et 89 est considéré comme « en dessous de la moyenne », entre 90 et 109 comme « dans la moyenne », entre 110 et 119 comme « au-dessus de la moyenne », entre 120 et 129 comme « supérieur » et 130 et plus comme « extrêmement supérieur ».
L’étude britannique a ainsi révélé que les joueurs les plus intelligents étaient ceux de League of Legends, avec un QI moyen de 120,4. Un score impressionnant, quand on sait que seuls 6,7% de la population française possède un coefficient entre 120 et 129.
Les recherches ont ainsi démontré que les adeptes de jeux de stratégie ou de rôle ont un QI plus élevé que les autres, Black Myth : Wukong se trouvant à la deuxième place du classement (avec 119,8 de QI), et Baldur’s Gate 3 à la troisième place (avec 117,9 de QI).
À la dernière place du podium figure FC 24 / FIFA 23 (avec 89,8 de QI), précédé de Rocket League (avec 90,8 de QI) et Call of Duty Warzone & MW3 (avec 95,3 de QI). L’étude a aussi constaté que les joueuses étaient plus intelligentes, ces dernières ayant obtenu un score de 107,9, contre 105,8 pour les hommes.
Une étude limitée
Mais peut-on réellement se fier à ces résultats ? L’échantillon de l’étude étant relativement limité, le sujet mériterait des recherches plus approfondies pour avoir accès à des données plus fiables. En revanche, de plus en plus de chercheurs affirment que les jeux vidéo ne sont pas néfastes pour notre cerveau.
Interrogée par France Info en mai 2022, Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon, affirmait que depuis une dizaine d’années, « des séries d’études montrent [que] les jeux vidéo n’ont pas un impact si négatif, voire, parfois, un impact positif ».
Elle poursuit en donnant l’exemple de recherches menées aux États-Unis : « Elle[s] [ont] suivi pendant deux ans près de 10 000 enfants de 8-10 ans, pour mesurer l’évolution de leurs performances cognitives, en fonction du temps qu’ils passent à jouer aux jeux vidéo. Et oui : les chercheurs ont trouvé que ceux qui jouent ont tendance à être plus intelligents que ceux qui ne jouent pas. » Selon la spécialiste, les œuvres vidéoludiques nous permettraient de développer nos capacités d’observation, notre réactivité, nos capacités d’apprentissage, de compréhension, d’adaptation, mais aussi de booster la capacité de notre mémoire de travail.