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Glénat nous fait (re)découvrir l’univers de Moto Hagio avec des anthologies sublimes

19 janvier 2024
Par Agathe Renac
“Anthologie de la rêverie” de Moto Hagio est disponible depuis le 17 janvier.
“Anthologie de la rêverie” de Moto Hagio est disponible depuis le 17 janvier. ©Glénat

Artiste révolutionnaire et incontournable, Moto Hagio a profondément marqué le monde du manga. L’éditeur français a décidé de mettre ses œuvres à l’honneur avec deux compilations inédites et passionnantes.

Elle a révolutionné le genre. Autrice multirécompensée, Moto Hagio est l’une des premières artistes féminines à avoir bouleversé les codes du manga, et osé s’éloigner des histoires à l’eau de rose qui leur étaient imposées dans les années 1960. De la saga vampirique aux récits de science-fiction, l’artiste japonaise s’est essayée à des genres très divers. Fasciné aussi bien par sa personnalité que par son œuvre, le Festival d’Angoulême a décidé de lui consacrer une rétrospective exceptionnelle cette année.

Du 25 janvier au 17 mars, les visiteurs pourront entrer dans son univers (très) riche et appréhender la multitude de thèmes qu’elle a pu aborder, à travers les 150 pièces exposées. En parallèle de cet événement, Glénat célèbre, lui aussi, la mangaka en proposant une nouvelle édition de ses anthologies, pour (re)découvrir son travail avec neuf récits captivants et touchants.

Un voyage onirique et captivant

« Vous qui, à cet instant, lisez mes propos, vous êtes un être heureux, avance le scénariste et écrivain Baku Yumemakura dans la préface de l’œuvre. Heureux, car si vous parcourez ces lignes, c’est que vous tenez en main ce recueil de nouvelles de Moto Hagio. » De la rêverie, qui rassemble Un rêve ivre, les deux parties de Nous sommes one ! et Le petit flutiste de la forêt blanche, nous plonge dans un univers fantastique et de science-fiction, et De l’humain, qui réunit La princesse iguane, Mon côté ange, Le Pensionnat de novembre, Pauvre maman et Le Coquetier, s’intéresse au réel.

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Les deux anthologies nous font voyager dans des histoires et des univers très différents, mais la seconde nous a particulièrement touchés. Les récits sont variés, et nous font tour à tour rencontrer une mère qui voit son enfant sous la forme d’un iguane, des jeunes venus de différentes planètes pour passer l’examen d’entrée à l’Université spatiale, ou encore deux sœurs siamoises, reliées par le tronc. À travers ses œuvres, la mangaka s’interroge sur des problématiques profondes, telles que la différence, l’identité, la solitude, l’enfance et la mort. Elle parvient à surprendre le lecteur à chaque récit, avec des personnages complexes et attachants.

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Ce sont des objets sublimes aux traits fins, beaux et élégants, et caractéristiques de son époque. On voit aussi l’évolution de ses dessins, dont le style s’affirme au fil des années. Chaque œuvre contient une préface et des commentaires, qui permettent au lecteur d’analyser avec finesse les récits de l’autrice, et de comprendre son importance dans l’histoire du manga.

Fan de la première heure, Baku Yumemakura nous rassure : l’aventure de ceux qui ont apprécié ces anthologies ne fait que commencer. Ces traductions françaises « ne représentent qu’un dixième de son œuvre », et ils pourront bientôt se plonger dans « une quantité quasi infinie de titres » qui pourraient très vite être traduits.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste