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Spider-Man : pourquoi il faut (absolument) lire le comics de Todd McFarlane

12 janvier 2024
Par Quentin Lewis
Spider-Man version Todd McFarlane.
Spider-Man version Todd McFarlane. ©Marvel Comics

Panini Comics propose à ses lecteurs une réédition des heures les plus sombres du héros de New York.

Quelques années avant la création de Spawn, l’auteur canadien était résolument décidé à explorer le côté obscur d’un autre super-héros tout de rouge vêtu : Spider-Man. Les aventures de Peter Parker l’avaient déjà conduit dans des méandres légèrement obscurs (notamment avec La Dernière Chasse de Kraven à la fin des années 1980), mais le run de McFarlane a atteint des hauteurs gothiques inédites.

Un produit de son époque

Retour en août 1990. À cette époque, le temps innocent de l’âge d’or des comics nous semblait bien lointain. Le vent « grim and gritty » (sombre et abrasif, dans la langue de Molière) des années 1980 avait depuis longtemps balayé la douceur des bandes dessinées américaines d’antan et Alan Moore avait transformé, à son grand regret, son paysage de façon irréversible avec le brillantissime Watchmen. Une mutation qui avait déjà été amorcée par Frank Miller avec son Dark Knight Returns et son Daredevil revisité. Ce n’est donc pas une grande surprise si l’Homme-Araignée était sur le point de subir le même traitement de choc.

Le Lézard façon McFarlane.©Marvel Comics

Après avoir officié quelques années sur The Amazing Spider-Man en tant que dessinateur des histoires de David Michelinie, Todd McFarlane s’est rapidement créé une renommée dans le médium. Si bien que Marvel a décidé de lui confier sa propre série (sans adjectif, pour la première fois) avec le Spider-Man #1.

Des ennemis terrifiants

McFarlane est célèbre pour son trait à la fois distinctif et expressionniste. Le créateur de Venom a par la suite prêté son style à des créations du domaine de l’épouvante, qu’il s’agisse de ses propres séries Spawn, Haunt ou encore sa propre gamme de figurines horrifiques McFarlane Toys. Et ce goût prononcé pour le genre se ressent à chaque page de cette collection.

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Sa version du Lézard est plus terrifiante que jamais et le chapitre Masques présente un Super Bouffon tout droit surgit des enfers. Morbius et le Ghost Rider n’ont pas l’air plus humains et l’alter ego de Peter Parker lui-même nous apparaît plus bestial que jamais. Bien que l’aspect grotesque (qui confine parfois à la caricature outrancière) de cette collection puisse désarçonner ceux qui ne sont pas habitués au travail de Todd McFarlane, elle propose toutefois de se replonger dans une période iconoclaste et incontournable des aventures du tisseur dès le 17 janvier.

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