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Aux États-Unis, un adolescent victime de cyberenlèvement

05 janvier 2024
Par Kesso Diallo
Les cybercriminels ont fait chanter les parents, qui ont payé une rançon de 80 000 dollars.
Les cybercriminels ont fait chanter les parents, qui ont payé une rançon de 80 000 dollars. ©AlyoshinE / Shutterstock

Des cybercriminels ont poussé un adolescent étranger de 17 ans à s’isoler pour faire croire qu’il avait été enlevé à ses parents.

Après le piratage, la fraude en ligne ou encore la sextorsion, les acteurs malveillants ont trouvé une nouvelle forme de criminalité : le cyberenlèvement. Aux États-Unis, un étudiant chinois, Kai Zhuang, a été retrouvé la semaine dernière dans un coin reculé de l’Utah, comme l’indique la BBC. Il n’avait pas été réellement enlevé. En réalité, il a été contacté par des malfrats via Internet qui l’ont convaincu de s’isoler et de prendre des photos de lui pour faire croire qu’il était retenu en otage.

L’objectif des cybercriminels était de faire chanter les parents de l’étudiant avec ces photos. Ils leur ont demandé une rançon de 80 000 dollars, que ces derniers ont payé. La police de Riverdale, ville où la famille d’accueil de Kai Zhuang vit, estime que les malfrats l’ont pris pour cible un mois avant sa disparition, rapporte The Independent. Pensant ses parents en danger, l’étudiant a tenté de partir camper dans la neige le 20 décembre. Aperçu par des policiers, il a été ramené à Riverdale.

Des victimes surveillées en direct

Après cette première tentative, la police a été contactée le 28 décembre par l’école qu’il fréquentait, qui avait été informée par ses parents qu’il avait été enlevé et qu’ils avaient reçu une demande de rançon. Kai Zhuang a finalement été retrouvé à près de 40 km au nord de Riverdale dimanche dernier, dans une tente sans « source de chaleur » alors qu’il pouvait mourir de froid avec les températures hivernales de décembre dans l’Utah. Selon la police, il n’avait que peu de nourriture et d’eau, une couverture chauffante et un sac de couchage, ainsi que plusieurs téléphones qui ont été utilisés pour le surveiller.

Bien que les ravisseurs ne soient pas réellement présents, les victimes de cyberenlèvement sont en effet surveillées en direct, via FaceTime ou Skype par exemple. À la suite de cette affaire, la police de Riverdale a recommandé aux internautes pensant être victimes de ce crime terrifiant de « ne pas envoyer d’argent, de couper tout contact avec les suspects et de contacter la police immédiatement ». Une affaire similaire avait été rapportée en avril dernier. En Arizona, des cybercriminels avaient utilisé l’intelligence artificielle pour imiter la voix d’une adolescente afin de faire croire à sa mère qu’elle avait été enlevée et ainsi, lui extorquer de l’argent. Elle a cependant rapidement su que sa fille n’était pas en danger.

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Journaliste
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