L’écrivain américain, Prix Pultizer 2007 est mort ce 13 juin à son domicile « de causes naturelles » selon son éditeur Albert A. Knopf.
« Peut-être le plus grand romancier américain de notre temps ». C’est sur Twitter que Stephen King a rendu hommage à Cormac McCarthy, décédé ce 13 juin à l’âge de 89 ans. Son éditeur, Albert A. Knopf, a annoncé la mort de l’auteur, « de causes naturelles » chez lui, à Santa Fe. Prix Pulitzer en 2007 pour son roman post-apocalyptique La Route, Cormac McCarthy était connu pour son œuvre sombre et violente, inspirée par le Far West et l’Amérique des Appalaches. Son travail avait été adapté plusieurs fois au cinéma, notamment avec La Route (2009) porté par Viggo Mortensen et No Country for Old Men (2007) des frères Coen.
Peu prolifique depuis le début de sa carrière en 1959, Cormac McCarthy avait récemment mis fin à 16 ans d’absence avec la publication de deux romans. Le Passager (2022) et Stella Maris (2023) avaient été publiés à quelques mois d’intervalle en France.
Icône du « southern gothic »
Né Charles McCarthy le 20 juillet 1933 à Providence, dans l’État du Rhode Island aux États-Unis, l’auteur n’avait publié que 12 romans. Tous, sans exception, ont été salués par la critique. Connu pour sa représentation de la violence et son style marqué par une utilisation limitée de la ponctuation, Cormac McCarthy était considéré comme un des écrivains les plus renommés et influents de la planète.
L’auteur américain était devenu, depuis son premier roman Le Gardien du verger (1968), un représentant du « southern gothic », sous-genre inspiré par le folklore du sud des États-Unis et le gothique. Considéré comme son chef-d’œuvre, Méridien de sang (1985), narre les aventures d’un jeune garçon dans la tourmente des années 1840, au moment où le Texas rejoint les États-Unis.
Si les cinq premiers ouvrages de l’auteur ne s’écoulent jamais à plus de 3000 exemplaires, les ventes grimpent dans les années 1990 avec De si jolis chevaux (1992) et Le Grand Passage (1994). Cormac McCarthy gagne par la suite en popularité grâce à Hollywood qui adapte son œuvre plusieurs fois au cinéma, notamment avec No Country for Old Men, film des frères Coen qui repartira avec quatre Oscars, dont celui du meilleur film en 2008. S’il n’a jamais remporté le Prix Nobel de Littérature, Cormac McCarthy voit son travail récompensé du prestigieux Prix Pulitzer en 2007 pour La Route, dernier roman de l’auteur avant la duologie Le Passager et Stella Maris, 16 ans plus tard.
Très discret dans les médias, Cormac McCarthy ne vivait que pour l’écriture, refusant régulièrement des collaborations avec des universités. Reclus, l’écrivain avait donné une interview à Oprah Winfrey en 2007, dans laquelle il déclarait que s’exposer dans les médias « n’était pas très bon pour l’esprit. Si l’on passe beaucoup de temps à réfléchir comment écrire un livre, il ne faut sans doute pas en parler. Il faut le faire ».