Le document, qui couvre les années 2020 et 2021, détaille les prises de position de l’entreprise américaine et les différentes mesures prises dans ce domaine.
Meta est régulièrement épinglé pour des problèmes liées aux droits humains, comme la protection des données personnelles, la lutte contre les contenus haineux ou encore la propagation de fausses informations sur ses plateformes. En réponse aux différentes polémiques, l’entreprise a publié le 14 juillet son tout premier rapport annuel sur les droits humains.
Objectif : montrer les efforts et les évolutions
Le document publié par Meta est assez exhaustif, puisqu’il compte plus de 80 pages. Deux sujets sont particulièrement mis en avant : les élections, notamment aux États-Unis et en Birmanie en 2020, et le Covid-19. Des situations propices aux campagnes de désinformation et aux théories du complot face auxquelles les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram ont dû agir. Le groupe explique ainsi comment il a fait appel à des personnes spécialisées dans la vérification d’information pour faire le tri dans ces données, mettre en avant le contenu vérifié et modérer celui qui était considéré comme dangereux.
D’autres thématiques sont aussi abordées plus rapidement, comme l’accessibilité pour les utilisateurs handicapés et la lutte contre l’esclavage et la traite d’êtres humains. Le groupe a profité de la publication du rapport pour lancer un site sur le sujet dans plusieurs langues, dont le français.
Quelques thèmes passés à la trappe
Alors que Mark Zuckerberg veut que Meta prenne un virage net vers le metaverse, l’absence de sa plateforme Horizon Worlds dans le rapport peut paraître surprenante, d’autant plus qu’il y a déjà eu plusieurs affaires de harcèlement sexuel. Horizon Worlds n’était qu’en version bêta accessible sur invitation jusqu’en décembre 2021, ce qui pourrait expliquer cette absence. Le thème sera donc probablement exploré dans le rapport de l’année 2022.
Un autre sujet n’est pas dans le rapport : la question des conditions de travail des modérateurs de contenu. S’il est mentionné que Meta a recruté plus de personnes dans des langues plus variées pour avoir une modération plus précise, il n’est pas expliqué que ces personnes peuvent développer des traumatismes à cause des images et vidéos violentes qu’elles voient au quotidien dans leur travail. Des solutions à ce problèmes ne semblent pas apportées non plus. En mai dernier, un ancien modérateur travaillant pour Meta a accusé l’entreprise d’esclavage moderne.
