Le multimilliardaire a décidé de mettre fin à l’accord pour le rachat du réseau social, accusant l’entreprise de ne pas avoir respecté ses engagements.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Elon Musk-Twitter. Le patron de Tesla a indiqué, le 8 juillet, qu’il souhaitait se retirer de l’accord d’achat signé pour acquérir le réseau social. Selon une lettre publiée par le gendarme boursier américain, les avocats de l’homme d’affaires affirment que la société n’a pas respecté ses engagements. Au cœur du problème figure le nombre de bots et de spams sur le réseau social, sujet pour lequel Elon Musk avait déjà menacé de ne pas racheter Twitter en juin.
Si la plateforme a déclaré que ces faux comptes représentent moins de 5% de ceux enregistrés, l’homme d’affaires estime, lui, que ce nombre est en réalité plus élevé et dit avoir demandé des informations pour mener sa propre analyse. Depuis près de deux mois, Twitter n’aurait pas fourni ces informations, par omission ou par simple refus. « Parfois, Twitter a ignoré les demandes de M. Musk, parfois, il les a rejetées pour des raisons qui semblent injustifiées, et parfois, il a prétendu s’y conformer tout en donnant à M. Musk des informations incomplètes ou inutilisables », indiquent les avocats dans la lettre.
Une affaire à suivre au tribunal
En effet, même si Twitter a fourni des informations à Elon Musk, celles-ci sont, entre autres, accompagnées de limitations d’utilisation. La société lui a par exemple donné accès à des interfaces de programmation qui comprenaient « une limite de débit inférieure à celle que Twitter fournir à ses plus grandes entreprises clientes ». Les informations se sont ainsi avérées peu utiles à l’homme d’affaires.
Les avocats d’Elon Musk affirment tout de même qu’il a été en mesure d’analyser partiellement l’exactitude des déclarations du réseau social sur les faux comptes. « Bien que cette analyse soit toujours en cours, toutes les indications suggèrent que plusieurs des divulgations publiques de Twitter concernant ses utilisateurs actifs quotidiens sont soit fausses, soit matériellement trompeuses », assurent-ils.
En renonçant à son projet de rachat de Twitter, Elon Musk s’expose à des poursuites judiciaires. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars. L’entreprise prévoit d’intenter une action en justice contre l’homme d’affaires afin que l’accord conclu soit respecté. « Le conseil d’administration de Twitter s’est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec M. Musk », a tweeté son président Bret Taylor, ajoutant que la société est confiante dans ses chances de l’emporter.