Prise en main

B&W Zeppelin Wireless, la nouvelle star ?

25 novembre 2015
Par Christian Ferreol
B&W Zeppelin Wireless, la nouvelle star ?
©dr

Dernière itération de l’emblématique enceinte de Bowers & Wilkins, le Zeppelin Wireless est passé entre nos mains pour un test en bonne et due forme. Voyons comment il s’en tire.

C’est toujours un plaisir de tester des matériels B&W. D’abord parce qu’ils bénéficient tous d’une qualité de fabrication à la hauteur de leur prix, non négligeable il est vrai. Le fabricant anglais ne lésine pas sur la qualité des matériaux et un produit B&W, qu’il s’agisse d’un casque, d’une enceinte sans fil ou d’une enceinte de salon, est fait pour durer. Ensuite parce que la philosophie de recherche de l’excellence de la marque se retrouve dans toutes ses gammes. A l’exact opposé des produits « tendance » qui fleurissent sur le marché, les productions de la marque tendent vers la sobriété et la recherche du son le plus neutre qui soit.

Le Zeppelin Wireless est un beau bébé, c’est le moins que l’on puisse dire. 18,8 cm de hauteur, 66 cm de largeur, 18,3 cm de profondeur pour un poids total de 6,5 Kg : vous aurez du mal à la glisser dans votre sac à dos ! D’autant qu’elle ne dispose pas de batterie intégrée pour un usage nomade. Il s’agit donc d’une enceinte sédentaire qui reprend le fameux design bien connu. Si le style ne surprend plus guère, l’objet reste toujours aussi séduisant, surtout avec la disparition du dock intégré, disparition qui allège la ligne. Nous ne reviendrons pas en détail sur les caractéristiques techniques. Notons simplement que le nouveau Zeppelin se veut plus polyvalent et moins dépendant de l’univers Apple. Il propose donc toujours la compatibilité Airplay, mais y ajoute le Bluetooth aptX et la gestion de Spotify Connect. Il est aussi possible de brancher une source externe en filaire via une entrée jack. Les touches situées sur la tranche supérieure du Zeppelin permettent de régler le volume (+ et -) et lancer/mettre en pause sa musique. Le panneau arrière accueille un port RJ45 (Ethernet), l’entrée auxiliaire précitée, la prise secteur, un bouton Reset pour tout réinitialiser, un bouton marche /arrêt et une prise micro-USB hélas exclusivement destinée à la maintenance. De part et d’autre du logo de la marque, en face avant, on trouve des touches d’activation du Bluetooth et de l’entrée auxiliaire. Précisons cependant que, par défaut, le Zeppelin Wireless diffuse le dernier signal ou flux reçu.

 Test B&W Zeppelin Wireless

B&W a communiqué sur les nombreuses améliorations apportées à ce Zeppelin Wireless, notamment la coque renforcée pour lutter contre les vibrations, le DSP deux fois plus puissant, la bobine à long débattement du haut-parleur de grave, etc. Et bien on retrouve effectivement le fruit de ce travail à l’écoute. Par rapport aux précédentes versions, le Zeppelin Wireless a sensiblement gagné en puissance ressentie, en intensité des impacts, en richesse de la bande passante et en tenue du grave même en poussant le volume. Ça pousse vraiment fort dans le grave, mais surtout B&W a réussi à limiter très fortement la distorsion à volume élevé. Le Zeppelin Wireless ne craint pas d’être poussé dans ses limites et il conviendra pour des pièces de taille plus que généreuse. Pour les besoins de ce test il a été utilisé dans un open space aux dimensions importantes et il s’en est remarquablement bien sorti.

Le Zeppelin est peut-être le moins « sage » de tous les produits B&W passés entre mes mains. On conserve certes le souci de neutralité cher à la marque et qu’on retrouve déja sur le petit casque P3. Mais le Zeppelin Wireless semble faire preuve de plus de fantaisie qu’à l’accoutumée. Le médium-aigu reste très informatif et détaillé. On pourra écouter tous les types musicaux sur cette enceinte, particulièrement polyvalente. L’écoute s’est ainsi faite sur la musique de Musica Nuda (titre « I will Survive »), suivi d’un titre de dub, d’un extrait du dernier opus de Selah Sue et du festif « It’s a good day' » de Cyrille Aimée. La scène sonore quant à elle reste large et crédible, y compris à bas niveau. Selon le ressenti d’un des auditeurs, le son est cependant plus étouffé à bas niveau et se libère en poussant le volume. J’aurais cependant tendance à attribuer cette impression au manque de rodage du bébé.

 Test B&W Zeppelin Wireless

Il est cependant dommage que, dans sa volonté d’ouvrir le champ d’utilisation de son enceinte fétiche, B&W se soit limité au Bluetooth et à Spotify Connect. On aurait aimé pouvoir diffuser simplement des morceaux -en format Lossless et/ou haute définition audio notamment- à partir d’un appareil nomade sous Android via une application. Le Bluetooth aptX ne démérite pas, loin de là, mais on garde le sentiment de ne pas tirer le maximum du potentiel du Zeppelin Wireless. Si l’on ne dispose pas d’un produit mobile Apple -ce qui est tout de même le cas de la très grande majorité des utilisateurs- on doit donc faire des concessions, sans faire injure à Spotify Connect ou au Bluetooth aptX.

Test B&W Zeppelin Wireless

Musicalement parlant, le Zeppelin Wireless tient toutes ses promesses. Plus puissant, plus détaillé, offrant une meilleure tenue en puissance que les générations précédentes, il fait honneur à son rang et constitue un des meilleurs choix disponibles sur le marché en matière d’enceinte sans fil, toutes catégories confondues. On regrette cependant l’absence persistante d’une application Android permettant d’en tirer le meilleur.

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Article rédigé par
Christian Ferreol
Christian Ferreol
Conseiller fnac.com high tech
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