Test Labo du realme GT 7 : une autonomie exceptionnelle pour un smartphone doué en photo

Notre test détaillé

Après une petite absence, realme revient sur le marché français avec de fortes ambitions. La marque enchaîne les annonces et nous propose aujourd’hui deux nouveaux smartphones, les GT 7 et GT 7T. Realme nous a confié pour notre prise en main un GT 7 que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent.

Le GT 7 est un smartphone qui vient combler l’espace entre milieu et haut de gamme. La marque le présente comme un flashgship killer, ce qui signifie en clair que ce modèle offre une expérience haut de gamme pour un tarif inférieur aux ténors du marché. Une expression née il y a quelques années lors du lancement du premier smartphone OnePlus, dont nous ne manquerons pas de vérifier la pertinence ici.

Le realme GT 7 est proposé en trois configurations : 12/256 Go pour 749,99 €, 12/512 Go pour 799,99 € et 16/512 Go pour 899,99 €. Cette dernière déclinaison est une série limitée aux couleurs de l’écurie de Formule 1 Aston Martin. Deux coloris sont par ailleurs au programme, un bleu et un noir. Pour cet article, nous allons disséquer un exemplaire bleu (IceSense Blue) embarquant 12 Go de RAM et 512 Go de stockage interne.

Comment se situe le realme GT 7 face à la concurrence ? Intéressons-nous tout d’abord à Xiaomi. Le champion incontesté du rapport puissance-prix ne semble pas trembler, sur le papier, puisque le Poco F7 Pro armé du surpuissant processeur Qualcomm Snapdragon 8 Elite Gen 3 est facturé aujourd’hui moins de 650 €. Sa version Ultra, qui se distingue par l’intégration d’un téléobjectif optique, s’aligne cependant avec le GT 7 en matière de tarif. Chez OnePlus, on trouve le 13R (769 € en 256 Go), tandis que l’iPhone 16e émarge à 849 € en 256 Go. Vous l’aurez compris, hormis des promotions ponctuelles, la concurrence est plutôt limitée dans cette gamme de prix. Realme aurait-il visé juste ?

Design et prise en main

À l’avant, un grand écran de 6,78 pouces vient occuper plus de 90 % de la surface. Nous y trouvons la caméra frontale et le lecteur d’empreinte digitale. Celui-ci est très rapide, mais il est un peu bas à notre goût. La dalle est protégée par du verre Gorilla Glass 7i. Classique.

La coque arrière du smartphone se caractérise tout d’abord par un grand bloc rectangulaire dans lequel trois caméras sont parfaitement intégrées. On note un design légèrement dissymétrique et la présence d’un chanfrein rouge, couleur également reprise par la mention Hyperimage+ placée sur un petit rebord. Le bleu clair est plutôt réussi, mais realme ne s’arrête pas là.

En effet, la marque propose une nouvelle conception avec une feuille de graphène insérée entre deux couches de fibre de verre. Le graphène est une sorte de graphite qui présente une conductivité thermique très élevée : 24 fois supérieures à celle de la fibre de verre classique et quatre fois à celle d’une coque en verre. La marque annonce que le smartphone pourra ainsi être légèrement chaud l’hiver et frais l’été afin de toujours offrir un confort parfait.

Le contact est en tout cas très agréable et la coque du realme GT 7 repousse efficacement les traces de doigts. Les flancs présentent un profil plutôt rectiligne. Classiquement, les boutons sont rassemblés à droite. Ils ne sont pas trop hauts et, de ce fait, restent accessibles à toutes les tailles de main ou presque. Un excellent point, surtout pour un smartphone de grande taille. Petite touche d’originalité, le bouton de mise sous tension se pare de rouge.

Le smartphone est assez imposant : 162,4×76,1×8,3 mm, pour un poids de 206 g. Les petites mains pourront donc se sentir peu à l’aise, surtout en raison de sa largeur importante. Il répond aux normes IP68 et IP69. Il résiste donc aux bains forcés, mais aussi à des jets puissants arrivant sur tous les angles. La poussière ne l’effraie pas davantage. La marque fournit une coque de protection en silicone noir pour aller encore plus loin, et un film de protection est présent de série.

Le realme GT 7 dispose de deux haut-parleurs qui font preuve d’une belle puissance, même s’ils offrent un rendu essentiellement axé sur les médiums. La technologie Dolby Atmos n’est pas présente, mais nous trouvons un équivalent, sur le papier en tout cas, nommé OReality. Celui-ci propose quatre modes de fonctionnement pour le jeu ou encore pour les vidéos avec un son surround virtuel.  

L’écran

La dalle AMOLED du realme GT 7 présente une définition de 1 264×2 780 pixels, de quoi offrir une excellente finesse d’affichage avec 450 ppp. La marque annonce une luminosité en pic impressionnante de 6 000 nits (1 600 nits HBM) pour une utilisation extérieure confortable. La fréquence de rafraîchissement maximale est de 120 Hz, mais le smartphone se passe de la technologie LTPO. Il est donc simplement possible de laisser l’écran en 60 ou en 120 Hz ou de le laisser passer automatiquement d’une valeur à l’autre en fonction de l’utilisation.

L’écran supporte les standards HDR10+ et Dolby Vision. Les joueurs apprécieront certainement une fréquence de réponse du tactile de 2 600 Hz, de quoi répondre à toutes leurs commandes au cours des parties les plus endiablées de manière particulièrement rapide. realme propose un écran haut de gamme capable de fonctionner même avec des doigts humides. Le Labo Fnac a bien entendu éprouvé cet écran à l’aide de son protocole parfaitement rodé. Ses sondes ont mesuré un taux de contraste assez bon de 487:5 et une fidélité des couleurs tout simplement parfaite.

En pratique, nous avons été conquis par sa luminosité élevée grâce à laquelle l’écran reste lisible dans un environnement extérieur ensoleillé.

Communications

Le realme GT 7 s’appuie sur une partie radio de dernière génération. Il profite ainsi d’un modem 5G très rapide qui va au-delà des performances sur le terrain des opérateurs de téléphonie mobile. Le smartphone propose aussi le wifi 7 et le Bluetooth 5.4, ainsi que le NFC. La marque semble avoir particulièrement travaillé pour optimiser tout ce petit monde. Une puce dédiée est par exemple associée à plusieurs antennes pour maximiser la sensibilité du mobile. realme évoque un gain de 25 % ! Le GT 7 peut accueillir deux nano-SIM ou une nano-SIM et une eSIM. La tranche supérieure du smartphone intègre un port infrarouge accompagné d’une application de télécommande universelle.

Un passage dans la chambre anéchoïque du Labo permet de mesurer les performances exactes du GT 7 face aux différentes technologies sans fil. Notre cobaye du jour impressionne tout d’abord avec d’excellents résultats en 2G et en 4G. S’il est un peu moins à l’aise en 3G, c’est surtout son wifi qui est rapidement en difficulté. Dommage. Du côté du Bluetooth, il se montre en revanche plutôt performant.

Performances et interface

Pour ce nouveau modèle, realme accorde sa confiance au processeur MediaTek Dimensity 9400e. Cette puce, malgré son nom, diffère sensiblement du Dimensity 9400 tout court, qui équipe notamment l’Oppo FindX 8 Pro. En effet, ce dernier a une plus grande finesse de gravure (3 nm contre 4 nm pour le 9400e) et des cœurs de conception plus récente. Dans les faits, le Dimensity 9400e est très proche du Dimensity 9300+ utilisé par le Xiaomi 14T Pro. Nous trouvons ainsi un cœur Cortex-4 à 3,4 GHz, trois cœurs Cortex-4 à 2,85 GHz et quatre cœurs Cortex-A720 cadencés à 2 GHz, sans oublier un circuit graphique ARM Immortalis-G720.

Le protocole de tests du Labo Fnac a mis en lumière les performances exceptionnelles de cette mécanique. Pas la moindre ambiguïté pour le coup : le realme GT 7 obtient tout simplement la note maximale à tous les tests. Il se hisse donc au moins au niveau des smartphones les plus haut de gamme du moment, iPhone compris.

Après une semaine d’utilisation intensive, nous avons sans surprise trouvé que le realme GT 7 assure une expérience parfaitement fluide, y compris sur les jeux les plus récents, qui tournent au maximum de leurs capacités, notamment en matière de détails. On remarque par ailleurs une chauffe assez marquée du dos du smartphone. Elle reste supportable et ne se fait sentir que lorsqu’il est fortement sollicité. En réalité, c’est assumé, nous semble-t-il, par realme, car le fameux graphène conduit rapidement la chaleur du processeur vers l’extérieur. Ce refroidissement permet au realme GT 7 de conserver longtemps des fréquences de fonctionnement élevées… avec les performances qui vont avec.

Le realme GT 7 fonctionne sous Android 15 agrémenté de l’interface realme UI 6.0. Ce duo nous semble très équilibré, entre une belle optimisation générale et de nombreuses fonctionnalités supplémentaires, sans oublier des possibilités de personnalisation avancées. Bien entendu, l’intelligence artificielle est largement présente. Autour de la photo, bien sûr – avec des modes créatifs intelligents ou encore une fonction améliorant la netteté et la transparence lorsqu’il y a du brouillard ou des nuages –, mais pas que.

En effet, realme a développé AI Planner, un assistant personnel qui reconnaît automatiquement des indications de lieu et de temps, y compris par le biais de l’appareil photo ou dans un message, pour créer une date dans l’agenda. Cela fonctionne également sur les réseaux sociaux. Les grands classiques sont bien présents, comme la fameuse gomme magique, la traduction instantanée et, bien entendu, Google Gemini.

Photo

Pour la photo, le realme GT 7 s’appuie sur un trio de caméras. Nous trouvons tout d’abord un grand-angle qui utilise un capteur Sony IMX906 de 50 mégapixels. Celui-ci est couplé à une optique grand-angle ƒ/1,8. La seconde caméra est un téléobjectif x2 et ƒ/2,0 qui utilise également un capteur de 50 mégapixels, mais celui-ci est un peu moins perfectionné. Enfin, le troisième module photo est sans surprise un ultra grand-angle dont l’optique affiche une surprenante luminosité avec une ouverture à ƒ/1,4. En revanche, le capteur se contente de huit petits mégapixels.

Les spécialistes du Labo Fnac ont soumis cet ambitieux smartphone à de nombreux tests qui ont dans l’ensemble abouti à des résultats tout à fait convaincants. Le module principal réalise ainsi un excellent parcours, avec une qualité optique parfaite et un comportement en basse lumière très solide. Les deux autres modules sont au diapason. Une très bonne surprise pour ce modèle qui concurrence sérieusement des smartphones nettement plus onéreux.

La caméra frontale de 32 mégapixels permet de réaliser des selfies de grande qualité. Nos impressions sont largement confirmées par les mesures du Labo qui font de ce module l’un des plus performants du moment, si ce n’est le plus performant. Il brille particulièrement lorsque la lumière se met à manquer, comme en attestent ses notes de 10/10 en sensibilité et en basse lumière. Blufflant, donc.

Le realme GT 7 peut filmer en 4K à 60 images par seconde et en Dolby Vision en prime.

Autonomie

Dernier chapitre, et non des moindres : l’autonomie du realme GT 7 pourrait nous réserver une belle surprise et nous avions donc particulièrement hâte de découvrir les mesures du Labo Fnac. En effet, même s’il n’est pas particulièrement épais ni lourd, ce smartphone dissimule une énorme batterie de 7 000 mAh. Une capacité exceptionnelle qui suscite forcément beaucoup d’attentes. La marque asiatique annonce ainsi d’impressionnants chiffres : 20,66 heures de streaming YouTube ou encore 6,36 heures de jeu sous PUBG. Pour notre part, les deux journées d’utilisation ont été atteintes sans coup férir. La batterie a été pensée pour être robuste, notamment par rapport aux températures élevées.

L’éprouvant test du Labo Fnac confirme l’autonomie exceptionnelle de ce smartphone avec une durée de fonctionnement de 20 h 45 ! À titre de comparaison, le Samsung Galaxy S25 Ultra résiste 11 h 01 et l’iPhone 16 Pro Max, 12 h 06…

Pour la recharge, il faut se passer de bloc secteur dans la boîte. Dommage, car, pour tirer 100 % des capacités de charge du smartphone, soit 120 W, il faudra utiliser un adapteur spécifique. Dans ces conditions, le realme GT 7 pourra retrouver 50 % de sa batterie en moins de 15 minutes et une charge complète en environ 40 minutes, selon la marque. Le protocole du Labo n’a pu reproduire ces performances et, pour cause, elles ne sont autorisées qu’en utilisant un bloc secteur de 120 W compatible avec la technologie de recharge rapide de la marque. En utilisant un adaptateur standard, le Labo Fnac a dû patienter 1 h 47 pour obtenir une pleine charge. C’est long, très long même, mais rappelons que la batterie est énorme.

Il faut se passer de recharge sans fil, en revanche, mais il faut bien faire quelques économies pour maintenir un prix raisonnable.