Cette nouvelle évolution des Samsung Galaxy Z Fold apporte quelques changements visibles, comme la charnière qui permet une fermeture totale du smartphone, et d’autres, invisibles, à l’instar de la nouvelle plateforme Qualcomm encore plus puissante et efficiente. Pour le reste, peu de réels changements pour un produit toujours aussi abouti et résolument haut de gamme.
En résumé
Beaucoup de choses que nous avions dites pour conclure notre test du Samsung Galaxy Z Fold 4 pourraient être reprises pour celui de son successeur. En effet, une fois encore, le constructeur coréen fait évoluer en douceur son smartphone et nous aurions peut-être bien aimé avoir plus de nouveautés à nous mettre sous la dent. Au final, la liste des points communs entre les deux générations est plutôt longue : mêmes caméras, même batterie, même vitesse de charge… La pliure de l’écran est également toujours là, des écrans qui évoluent aussi par petites touches.
Il n’en demeure pas moins que le Samsung Galaxy Z Fold 5 est sans nul doute le meilleur pliant du moment. Faute de concurrence peut-être, les constructeurs chinois ayant du mal à véritablement franchir nos frontières pour l’instant. Il s’agit d’un smartphone puissant, homogène et dont la nouvelle charnière permet enfin d’obtenir une fermeture totale.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication impressionnante
- Il en a sous le capot
- Deux très beaux écrans
- Nouvelle charnière
- Épaisseur en progrès
- Une partie photo efficace et polyvalente
- Puissance de charge toujours limitée
- Pliure de l’écran visible
- Prix… forcément
- On aurait apprécié plus de nouveautés
Le leader mondial du marché du smartphone poursuit son offensive dans la catégorie des smartphones pliants en proposant deux modèles à la philosophie différente, renouvelés chaque année. Nous parlons bien entendu des Galaxy Z Flip 5 et Galaxy Z Fold 5. C’est ce dernier qui nous occupe aujourd’hui.
Notre prise en main détaillée
Au programme, pas de véritable révolution, mais des améliorations notables pour des tarifs à la hausse. Le Galaxy Z Fold 5 est proposé à partir de 1 899 € en 12/256 Go, soit une centaine d’euros de plus que son prédécesseur. La facture grimpe ensuite très rapidement, puisque l’on passe à 2 039 € en 12/512 Go et à 2 279 € en 12 Go/1 To. Bien entendu, il s’agit des tarifs officiels, n’hésitez pas à profiter des offres de lancement que le géant coréen propose généralement. On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise… Le smartphone débarque en trois couleurs, noir, crème et bleu.
Pour cette prise en main, Samsung nous a confié pour quelques semaines un exemplaire noir embarquant pas moins de 1 To de stockage !
Design et ergonomie
Cette nouvelle génération ne surprendra pas les personnes ayant déjà tenu entre leurs mains un Galaxy Z Fold. On retrouve un écran pliant qui s’ouvre comme un livre pour présenter une surface d’affichage géante de 7,6 pouces proche d’un carré, ce qui ne conviendra pas à tous les contenus et usages. À l’extérieur, on retrouve également un écran de même taille que la génération précédente, soit 6,2 pouces. Pour autant, les ingénieurs de la marque coréenne ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont entièrement repensé la charnière du smartphone pour aboutir à une charnière « goutte d’eau ».
Leur objectif était de permettre au Galaxy Z Fold 5 de se fermer totalement et de supprimer l’espace entre les deux portions de l’écran intérieur. Un espace logiquement propice à l’intrusion de poussière et qui nuit à l’épaisseur générale du mobile. Cette épaisseur varie, en mode plié, entre 14,2 et 15,8 mm sur le Fold 4, et elle est de seulement 13,4 mm sur le Fold 5.
Dépliée, la nouvelle génération affiche une épaisseur de seulement 6,1 mm contre 6,3 mm pour son prédécesseur. Ce sont donc entre 0,8 et 2,4 mm de gagnés et, croyez-nous, cela se ressent à l’usage. Quelques dixièmes de millimètres sont aussi gagnés en hauteur (0,2 mm) et en largeur (0,2 mm également). Concernant le poids, le Galaxy Z Fold 5 perd 10 g pour afficher 253 g sur la balance. Cela reste toutefois un smartphone lourd.
Mais revenons à cette fameuse charnière qui s’apparente à une merveille de micromécanique. Elle réclame un peu de force à l’ouverture, une opération toujours difficile, pour ne pas dire impossible à réaliser d’une seule main. Est-ce que quelques semaines d’utilisation assouplissent un peu son fonctionnement ? Une fois ouverte, elle permet à l’écran de ne pas bouger d’un iota autour de son axe central. C’est parfaitement rigide, y compris lorsque le smartphone est tenu uniquement par un coin. Petite déception cependant, la pliure de la dalle reste visible. Un peu moins qu’auparavant, mais elle est toujours là, alors qu’on s’attend à la voir disparaître. La pliure du Moto Razr 40 Ultra se montre plus discrète, par exemple.
Fermé, le Samsung Galaxy Z Fold 5 offre une prise en main plutôt confortable avec des touches matérielles facilement accessibles. Le bouton de mise sous tension abrite également le lecteur d’empreinte digitale, qui fonctionne très bien. L’écran extérieur est très allongé (ratio 23.1/9e) avec une première caméra frontale sise dans un poinçon. On retrouve une seconde caméra sous l’écran principal, comme c’était déjà le cas sur les Fold 3 et 4.
Le smartphone ne présente pas de prise casque ni d’emplacement pour une carte mémoire. Il répond à la norme IPX8. Si une immersion de 30 minutes sous 1,5 m d’eau ne lui fait pas peur, il n’aime pas la poussière et le sable. En tout cas, sa résistance à ces éléments n’est pas garantie par la marque. Pour le reste – et ce n’est pas vraiment une surprise –, la qualité de fabrication est tout simplement parfaite et l’ensemble correspond en tout point à ce qu’un mobile ultra premium doit être.
L’écran
On passera rapidement sur l’intérêt des smartphones à écran pliant : profiter d’un immense écran lorsque l’on en a besoin, pour ensuite revenir à un format plus compact. De prime abord, l’écran du Galaxy Z Fold 5 reprend les éléments de son prédécesseur : la dalle intérieure s’appuie toujours sur de l’AMOLED avec une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz et une résolution de 1 812×2 176 pixels.
Deux différences sont cependant à noter. La première est l’arrivée du verre Gorilla Glass Victus 2 au lieu du Victus+. Au programme, une plus grande résistance, bien entendu. La seconde est certainement plus importante : Samsung a fortement boosté la luminosité de sa dalle. Elle passe en effet de 1 300 à 1 750 nits en pic, avec du contenu HDR.
Le second écran présente une résolution de 904×2 316 pixels avec, là aussi, une fréquence de rafraîchissement dynamique. En attendant les résultats des tests menés par les spécialistes du Labo, voici notre ressenti au bout d’une semaine d’utilisation : les deux écrans sont tout simplement magnifiques. Leur luminosité élevée offre un confort d’utilisation en extérieur sans faille. Les couleurs s’approchent de la perfection en jouant avec les réglages et en passant du mode Vif au mode Naturel.
La fréquence de rafraîchissement peut être fixée à 120 Hz, mais elle peut aussi varier dynamiquement. En revanche, il n’est toujours pas possible de différencier les réglages des deux écrans. La résolution de l’écran pliant n’est pas énorme, surtout ramenée à la diagonale de 7,6 pouces. Cela aboutit à une densité de 374 ppp : on a vu mieux en matière de finesse d’affichage.
Qualité audio et communications
Les deux haut-parleurs vont bien entendu être soumis aux mesures du Labo. À l’oreille, nous avons noté une puissance convenable. Ils s’expriment au travers de deux grilles placées dans les tranches supérieures et inférieures du mobile. Lorsque celui-ci est fermé, on retrouve un positionnement plutôt classique, donc, mais c’est moins le cas lorsque le Galaxy Z Fold 5 est déplié. En effet, dans ce cas, les deux transducteurs se retrouvent sur la gauche du smartphone, ce qui nuit un peu à l’équilibre. Pour le reste, le rendu est classique avec des basses peu représentées et une prédominance des hauts médiums. Le Samsung Galaxy Z Fold 5 dispose du Dolby Atmos, ainsi que de plusieurs petits raffinements.
Qualcomm fournit, via sa plateforme Snapdragon, la partie radio de ce pliant. Toutes les dernières technologies sont au programme, avec une 5G en mode turbo, le Bluetooth 5.3… Seule petite déception, le wifi 7 n’est pas activé comme sur les Galaxy S23. Samsung affirme que cela pourra être fait dans quelques mois par le biais d’une simple mise à jour logicielle, une fois la norme figée. Les mesures du Labo nous permettront de voir comment tout ce petit monde se comporte en matière de qualité et de réception réseau. Pour l’heure, rien de particulier à signaler de notre côté.
Performances et interface
Le Samsung Galaxy Z Fold 5 suit le mouvement initié par les S23 et adopte donc la nouvelle plateforme Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2. Accompagné de 12 Go de RAM, ce processeur assure à l’usage une impressionnante fluidité. Rien ne fait peur à cette mécanique, y compris les derniers jeux du moment et des montages vidéo réalisés à partir de captations 4K directement sur le smartphone. Pas de chauffe excessive à signaler : voici donc un terminal puissant qui ne devrait pas vous laisser tomber.
Le protocole de tests des performances du Labo nous en apprendra plus sur les capacités de ce smartphone et de sa nouvelle mécanique.
Côté logiciel, Samsung assure que son nouveau bébé bénéficiera des quatre prochaines mises à jour d’Android (Android 14, 15, 16 et 17 donc) et de cinq ans de mises à jour de sécurité. Une promesse très intéressante, donc. Le Samsung Galaxy Z Fold 5 débarque avec Android 13 agrémenté de la surcouche One UI 5.1.1.
Cette dernière booste encore l’ergonomie générale et la productivité. Samsung a amélioré la gestion du multitâche et du multifenêtrage, qui permet désormais d’utiliser trois applications simultanément. Concernant l’exploitation de l’écran externe, il est possible de définir les applications que vous souhaitez continuer lorsque vous fermez le smartphone.
Nous retrouvons également la barre des tâches, qui rappelle l’ergonomie des OS de PC et qui exploite parfaitement le grand écran du Samsung Galaxy Z Fold 5. Un nouveau stylet, utilisable uniquement avec l’écran pliant, fait son apparition. Plus fin et compact, il est également censé offrir de meilleures sensations d’écriture.
Nous n’avons pu l’essayer, sachant qu’il n’est pas fourni en standard avec le smartphone. Il vous sera facturé 59,90 €. Il n’y a donc logiquement pas d’emplacement intégré pour le transporter, mais Samsung propose en accessoire une coque en présentant un.
Photo
Là aussi, nous patienterons jusqu’à ce que le smartphone passe entre les fourches caudines du Labo pour nous forger un avis définitif, mais nous n’attendons pas de réelle surprise par rapport à la précédente génération de Fold. Il faut dire que le sous-système photo est tout simplement identique. Nous retrouvons ainsi une caméra principale grand-angle armée d’un capteur de 50 mégapixels, un téléobjectif x3 de 10 mégapixels et enfin un ultra-angle de 12 mégapixels. Il s’agit aussi du même équipement que sur les Galaxy S22 et S23. Autant dire que nous sommes en terrain connu et que le constructeur maîtrise son sujet.
Les premières photos réalisées avec la caméra principale permettent d’apprécier des photos nettes et dynamiquesn avec toujours ces couleurs un peu saturées, pas franchement naturelles… On aime ou on n’aime pas. Les clichés sont réalisés par défaut en 12,5 mégapixels après l’intervention du pixels binning. La nuit, le grand-angle assure aussi le spectacle.
Le téléobjectif se montre surprenant, avec un piqué élevé malgré son modeste capteur de 10 mégapixels, et toujours la même petite particularité : les photos sont légèrement upscalées pour atteindre au final les 12 mégapixels. En basse luminosité, ce téléobjectif parvient la plupart du temps à produire une image exploitable.
L’ultra grand-angle réalise lui aussi un excellent parcours. Les ingénieurs de la marque parviennent à tirer le meilleur de composants pouvant paraître modestes par rapport aux ultra premium du moment. On pourrait regretter, sur un smartphone vendu plus de 2 000 euros de ne pas retrouver le capteur 200 mégapixels du S23 Ultra, par exemple, mais force est de constater que le Galaxy Z Fold 5 jouit d’une partie photo polyvalente et efficace.
En revanche, la caméra sous l’écran de 4 mégapixels est toujours limitée et nous lui préférons largement son homologue, placée dans l’écran externe. Pour la vidéo, si l’intérêt de pouvoir filmer en 8K n’est toujours prouvé de notre point de vue, le Samsung Galaxy Z Fold 5 permet de réaliser de belles images dynamiques et détaillées.
Autonomie
L’autonomie n’a jamais été le point fort des smartphones pliants. Il faut dire que leur architecture particulière ne permet pas d’intégrer une énorme batterie. La précédente génération avait affiché une autonomie de 10 h 42 lors des tests pratiqués par le Labo. Nous avons hâte de voir comment le nouveau venu se comportera dans cet exercice très éprouvant, sachant qu’il embarque la même batterie de 4 400 mAh que son prédécesseur, mais aussi que le Samsung Galaxy Z Fold 3. En utilisant ce très haut de gamme de manière intensive, ce qui nous semble représentatif au regard de la cible visée, nous avons pu nous passer de recharge une pleine journée.
La recharge, parlons-en justement. Là non plus, pas d’évolution en ligne de mire avec toujours une puissance d’entrée limitée à 25 W, de quoi, selon Samsung, obtenir 50 % de batterie en 30 minutes. 25 W, c’est vraiment peu en 2023 : l’Oppo Find N2 Flip propose 44 W et le Moto Razr 40 Ultra de 30 W, en attendant les 66 W du Honor Magic v2. Signalons que la marque ne fournit toujours pas de bloc secteur. Pour notre part nous avons utilisé l’adaptateur de 25 W fourni avec le Galaxy Note 20 Pro Ultra. Une pleine charge nous a pris environ 90 minutes. Le Samsung Galaxy Z Fold 5 dispose aussi de la recharge sans fil 15 W et de la recharge inversée 4,5 W, soit exactement la même chose que son prédécesseur.