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Prise en main du OnePlus 9 Pro : tout pour plaire ?

23 mars 2021
Par Laure Renouard
Prise en main du OnePlus 9 Pro : tout pour plaire ?

En résumé

Esthétiquement réussi, le OnePlus 9 Pro profite d’à peu près tout ce qui “se fait” aujourd’hui dans le mobile. Écran 120 Hz adaptatif, 5G, charge très rapide avec ou sans fil… tout y est. La photo et la vidéo, éléments stars des mobiles les plus plébiscités, sont également à l’honneur, le smartphone bénéficiant d’un partenariat avec Hasselblad laissant espérer des résultats photo à la hauteur des meilleurs du marché. Comme Oppo, OnePlus met d’ailleurs l’accent sur l’ultra-grand-angle et son smartphone, d’après nos premiers essais, est loin de démériter. Il présente surtout l’avantage d’offrir une expérience très homogène, des performances prometteuses au quotidien et de conserver un positionnement tarifaire comparable à celui du OnePlus 8 Pro, malgré une nette montée en gamme. Comme toujours, il devra se plier à l’ensemble de nos tests Labo pour confirmer nos premiers essais sur le terrain.

Notre test détaillé

OnePlus, qui désormais propose flagships et smartphones Nord à moindre coût, renouvelle sa série la plus haut de gamme, incarnée par les OnePlus 9 et 9 Pro. Nous avons essayé pour vous le modèle Pro, le mieux équipé du duo. Voici nos premières impressions.

Avant toute chose, revenons sur la fiche technique de ce OnePlus 9 Pro. Mieux pourvu que le OnePlus 9, qui fait l’impasse sur le zoom optique, le smartphone est équipé d’un écran OLED de 6,7 pouces, QHD+ au taux de rafraîchissement de 120 Hz, mais aussi d’une puce Snapdragon 888 flanquée à de 8 à 12 Go de RAM et de 128 à 256 Go de stockage. Côté batterie, la marque a prévu une capacité de 4500 mAh et une charge rapide 65 W. Bénéficiaire du partenariat tout juste noué avec le spécialiste de l’image Hasselblad pour les trois prochaines années, le smartphone est doté d’un quadruple module photo. Le premier, de 48 Mpx, est un grand-angle ; le second, de 50 Mpx, est un ultra-grand-angle ; le troisième est un téléobjectif avec zoom optique 3,3x et un capteur de 8 Mpx ; et enfin le dernier n’est autre qu’un capteur monochrome. En façade, OnePlus dédie un capteur de 16 Mpx aux selfies.

OnePlus 9 Pro

En gris, le OnePlus 9 Pro et en violet, le OnePlus 9 © OnePlus

Le OnePlus 9 Pro présenté aujourd’hui est dès à présent disponible. Comptez 919 euros pour sa version 8/128 Go et 999 euros pour le modèle 12/256 Go. Rappelons que le 8 Pro coûtait à sa sortie 899 euros ou 999 euros dans des configurations identiques.

Le design et l’écran

OnePlus 9 Pro

© LaboFnac

Si la fiche technique du OnePlus 9 Pro s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, son design, lui, s’offre quelques différences. À mi-chemin entre le 8 Pro et le 8T, le smartphone conserve du premier son écran légèrement incurvé sur les côtés, ce qui contribue à une prise en main confortable. Cet écran reste percé dans son coin supérieur gauche pour accueillir sa caméra frontale, et se contente de bordures très fines. Agréable à l’œil, cette dalle OLED de 6,7 pouces affiche toujours la définition QHD+ (3120 x 1440 pixels) déjà vue sur le OnePlus 8 Pro. Sa luminosité, annoncée à pic de 1300 nits, paraît effectivement élevée à l’œil, et méritera plus ample examen sous les sondes de notre Labo. Précisons que par défaut, le smartphone affiche de la Full HD+ (2340 x 1080 pixels), pour limiter sa consommation énergétique, mais aussi qu’il est paramétré pour afficher des couleurs vives, ce qui, effectivement, est flatteur à l’œil. Il est toutefois possible d’opter pour un mode “Naturel” ou, dans les paramètres avancés, de choisir de s’appuyer sur l’espace colorimétrique sRGB ou P3, un peu moins saturé. Quel que soit votre choix, il est à noter que le taux de rafraîchissement est disponible en Full HD+ comme en Quad HD+, et qu’il est désormais adaptatif : il varie de 10 à 120 Hz selon les informations affichées, ce qui est sans nul doute une bonne nouvelle pour épargner la batterie du terminal.

OnePlus 9 Pro

© LaboFnac

Lorsque l’on retourne le OnePlus 9 Pro, on constate qu’il s’inscrit davantage dans le sillage du OnePlus 8T, du moins en ce qui concerne son bloc photo. Les modules ne sont pas alignés verticalement au milieu de l’appareil, mais réunis au sein d’un bloc rectangulaire à gauche, soigné chez le nouveau venu. La vitre entourant les capteurs, qui accueille également le logo Hasselblad bien en vue, est dans notre version d’essai assortie au dos du smartphone. Sa vitre grise est donc harmonisée à la vitre dorsale, en dégradé de gris, dont l’effet visuel est franchement réussi. Il l’est plus d’ailleurs en photo qu’en main, car sa finition brillante est sans surprise un aimant à traces de doigts… OnePlus fournit toutefois une coque avec son smartphone, et les plus réticents aux salissures pourront se tourner vers un autre coloris du terminal, ses déclinaisons vertes et noires bénéficiant d’un rendu mat.

OnePlus 9 Pro

© LaboFnac

À la prise en main, le smartphone, dont le poids est pratiquement identique à celui du OnePlus 8 Pro (197 grammes contre 199 g pour son aîné, et des dimensions de 163,2 x 73,6 x 8,7 mm légèrement plus restreintes) reste agréable, dans une catégorie bien sûr imposante. Son lecteur d’empreintes s’est avéré pendant nos essais efficace, quoique situé un peu bas sous son écran, ses boutons tombent bien sous le doigt. On note que OnePlus a conservé le commutateur physique, situé au-dessus de son bouton d’allumage, et qui permet de basculer en mode vibreur, un peu comme sur un iPhone. Pratique.

Les performances et l’autonomie

OnePlus opte toujours, sur ses flagships du moins, pour la dernière puce en date de Qualcomm. C’est donc sans surprise que l’on retrouve aux manettes le Snapdragon 888, tout bonnement incontournable cette année. À la différence du Snapdragon 865 dont le modem 5G était situé à part du chipset, il est ici intégré à cette plateforme gravée en 5 nm. Sans grande surprise, celle-ci n’a pas flanché pendant nos essais, OnePlus ayant opté pour une valeur sûre – accompagnée de 12 Go de RAM dans notre version d’essai.

OnePlus 9 Pro

© LaboFnac

L’autonomie de l’ensemble, à confirmer lors d’un test Labo bien sûr, nous a elle aussi semblé convenable, la charge étant rapide. Rappelons ici que OnePlus fournit l’imposant chargeur 65 W indispensable pour profiter de ses capacités. Le chargeur sans fil 50 W avec lequel le OnePlus 9 Pro est compatible sera quant à lui vendu séparément.

La photo et la vidéo

Huawei a choisi Leica pour l’épauler, et c’est aujourd’hui Hasselblad qui occupe ce même rôle auprès de OnePlus. Durant trois ans, la firme suédoise, aux mains du spécialiste du drone DJI, codéveloppera la partie photo des smartphones de la marque. Ses deux derniers-nés bénéficient d’une optimisation logicielle assurée par Hasselblad, mais OnePlus confirme que ses prochains modèles auront droit à davantage, puisque son partenariat portera sur l’aspect matériel de ses modules photo.

OnePlus 9 Pro

© LaboFnac

Pour y voir plus clair, voici le détail des quatre modules intégrés au dos du OnePlus 9 Pro :

– Capteur principal Sony IMX789 de 48 Mpx (optique f/1,8), OIS
– Capteur Sony IMX766 de 50 Mpx avec ultra-grand-angle équivalent 14 mm (f/2,2, lentille Freeform)
– Capteur de 9 Mpx avec zoom optique 3,3X (f/2,4, OIS)
– Capteur monochrome de 2 Mpx

La griffe de Hasselblad est visible d’office, le déclencheur adoptant même la couleur orange de la marque. En parlant de couleur, c’est justement la colorimétrie des photos que Hasselblad s’est employé à peaufiner. Difficile de quantifier ce point, mais force est de constater, à la prise en mains du mois, que OnePlus a réussi à estomper les variations de couleur qui restaient souvent visibles lorsque l’on passait d’une focale à l’autre. La marque suédoise est également à l’œuvre dans le mode Pro disponible sur le mobile, lequel permet notamment de réaliser des captures en RAW 12 bits, comme sur les derniers iPhone 12 d’Apple.
Pour un usage quotidien, c’est-à-dire en utilisant les réglages par défauts de l’application, on constate globalement une bonne qualité d’image. Le niveau de détail est élevé à l’ultra-grand-angle, ce qui reste un avantage non négligeable pour les amateurs de photos urbaines, par exemple, avec une distorsion limitée. Nos essais nous ont permis de constater en tout cas que OnePlus semble avoir amélioré le rendu final de ses clichés, même si on note tout de même une dégradation du niveau de détail lorsque l’on fait appel au zoom. Un système de stabilisation efficace a toutefois le mérite d’être présent.

Nous avons également testé les photos de nuit. En amélioration, puisque le mode nuit du OnePlus 9 permet de corriger une partie du bruit numérique visible sur les clichés pris en mode par défaut, il n’est toutefois pas aussi bluffant que les systèmes concurrents. On peut toutefois espérer que des mises à jour améliorent la donne !

Voici ci-dessous quelques exemples :

À noter également que OnePlus entre dans le sérail des smartphones capables de filmer en 8K, au même titre qu’un Xiaomi Mi 11 ou qu’un Samsung Galaxy S21 Ultra. Bonne nouvelle également, il permet de filmer en slow motion (Full HD à 240 fps)  facilement, puisque le raccourci est accessible dans le menu principal de l’appareil photo.

Conclusion

Esthétiquement réussi, le OnePlus 9 Pro profite d’à peu près tout ce qui “se fait” aujourd’hui dans le mobile. Écran 120 Hz adaptatif, 5G, charge très rapide avec ou sans fil… tout y est. La photo et la vidéo, éléments stars des mobiles les plus plébiscités, sont également à l’honneur, le smartphone bénéficiant d’un partenariat avec Hasselblad laissant espérer des résultats photo à la hauteur des meilleurs du marché. Comme Oppo, OnePlus met d’ailleurs l’accent sur l’ultra-grand-angle et son smartphone, d’après nos premiers essais, est loin de démériter. Il présente surtout l’avantage d’offrir une expérience très homogène, des performances prometteuses au quotidien et de conserver un positionnement tarifaire comparable à celui du OnePlus 8 Pro, malgré une nette montée en gamme. Comme toujours, il devra se plier à l’ensemble de nos tests Labo pour confirmer nos premiers essais sur le terrain.

Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
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