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Test Labo du Samsung Galaxy J6+ : un grand format appréciable, mais un vrai manque de souffle

21 décembre 2018
Par Jean-Charles Frelier, Laure Renouard
Test Labo du Samsung Galaxy J6+ : un grand format appréciable, mais un vrai manque de souffle

En résumé

Note LABOFNAC

Il est désormais loin le temps où les smartphones d’entrée de gamme trahissaient leur positionnement par leur design. Le Samsung Galaxy J6+ présente une allure très classique, et propose aux gros consommateurs de multimédia un grand écran LCD d’une facture correcte. Bon élève au rayon des communications (de la 2G à la 4G), le smartphone pèche par un manque de puissance qui limite ses usages, mais aussi par des résultats photo franchement moyens. Il risque donc de laisser sur leur faim les adeptes des publications sur les réseaux sociaux, mais permet de profiter à moindre coût du savoir-faire logiciel de Samsung et d’équiper les plus jeunes d’un modèle convenable pour des usages courants.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Affichage correct malgré une définition limitée
  • Bonnes performances radio
  • Design globalement soigné
Les moins
  • Autonomie moyenne
  • Un manque de puissance notable
  • Appareil photo peu convaincant

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

Samsung muscle en cette fin d’année son entrée de gamme avec des modèles au design un peu plus proche de ses modèles plus perfectionnés, mais à un prix contenu. C’est toute l’ambition du Galaxy J6+, proposant aux adeptes des grands écrans une alternative au Galaxy A7, un peu plus onéreux. Les compromis qu’il opère lui permettent-ils de convaincre néanmoins ? La réponse après le passage du smartphone sur notre banc d’essais.

En marge de sa série A, largement renouvelée avec le lancement d’un Galaxy A7 testé par nos soins, mais aussi d’un Galaxy A9 conçu comme une série limitée, Samsung renouvelait, à la rentrée, sa série J. Le Coréen a ainsi présenté un Galaxy J6 et sa version “Plus” qui nous intéresse ici. La marque propose avec lui un modèle doté d’un écran IPS de 6 pouces affichant 720 x 1480 pixels (ratio 18,5:9), sous lequel se cache un équipement modeste. Samsung a opté pour un Snapdragon 425 associé à 3 Go de mémoire vive. Un stockage de 32 Go est complété par un port permettant d’accueillir une microSD jusqu’à 512 Go. Côté photo, le Galaxy J6+ profite d’un double module photo de 13 et 5 mégapixels, tandis qu’un appareil de 8 Mpx en façade est dédié aux selfies. Le tout est assorti d’une compatibilité avec la 4G de catégorie 4, du Bluetooth 4.2, du NFC, d’un lecteur d’empreintes latéral et d’une batterie de 3300 mAh.

Samsung Galaxy J6+

© Fahim Alloul / LaboFnac

L’ergonomie et le design

Le Galaxy J6+ ressemble pour beaucoup au Galaxy A7 (2018), par son ratio d’écran 18,5:9. Ce modèle de 161,4 x 76,9 x 7,9 mm pour 178 grammes s’adresse aux utilisateurs ne craignant pas les grands formats. Plutôt large, donc, le smartphone compense en proposant un lecteur d’empreintes situé sur le côté, et donc aisément accessible, même pour de petites mains. Un choix original dans l’univers de Samsung, puisque l’on ne retrouve cet emplacement que sur le Galaxy A7.

Samsung Galaxy J6+

© Fahim Alloul / LaboFnac

On remarque en outre le choix d’un dos vitré qui, en l’absence de coque, attire malheureusement les traces de doigts, mais aussi de tranches en plastique à effet chromé. Le tout est très lisse et un peu glissant, d’autant que l’appareil photo dorsal ne dépasse pas, et impose l’usage d’une coque pour éviter toute chute malencontreuse. La vitre avant manque elle aussi un peu de bombé, mais n’est pas désagréable pour autant en main. On note pour finir que la prise jack 3,5 mm se maintient sur la tranche inférieure du smartphone, et se situe à côté d’un port micro-USB. Pour de l’USB Type-C, il faut encore chez Samsung s’orienter vers des terminaux plus haut de gamme.

L’écran

Entrée de gamme oblige, le Galaxy J6+ n’a pas droit à une dalle AMOLED, réservée aux appareils de séries Galaxy A et S. Il est donc équipé d’un écran IPS LCD à la grande diagonale de 6 pouces et au ratio 18,5:9 (il est qualifié d’Infinity Display), caractéristiques que l’on retrouvait d’ailleurs sur le Galaxy A7 (2018), plus perfectionné toutefois. Cet écran affiche des bordures visibles, notamment sur les côtés : en résulte un taux d’occupation similaire à celui du Galaxy A7 (75 %), soit 74 % de la façade de l’appareil. Un score certes en deçà des quelque 80 à 85 % des modèles haut de gamme du moment, mais peu choquant au regard du positionnement de ce Galaxy J6+. C’est sans surprise également que l’on constate que Samsung a opté pour une définition HD+, soit 1480 x 720 pixels, dont résulte une résolution modeste de 272 ppp. Les yeux les plus aguerris constateront un manque de détails qui, pour les usages les plus courants, n’est toutefois pas réellement gênant.

test labofnac Samsung Galaxy J6+

© LaboFnac

Cet écran compense heureusement par une colorimétrie très acceptable. Malgré des écarts assez visibles dans le magenta notamment, son delta u’v’ moyen est contenu à 0,019, et se traduit donc par un affichage relativement fidèle au signal envoyé à l’écran. Celui-ci affiche des dégradés passables, dans la moyenne d’ailleurs, et présente des angles de vision convenables, du moins jusqu’à une inclinaison de 30°. En effet, pour 237 cd/m2 de face, on relève 192 cd/m2 à 15° et 107 cd/m2 à 30°. En revanche, à 45°, la luminosité chute drastiquement : nous avons relevé en Labo seulement 53 cd/m2. On note pour finir un contraste limité à 285 cd/m2.

Samsung Galaxy J6+ directivité

© LaboFnac

Fidelité des couleurs
6.8
Contraste et progressivité
4
Directivité
6
Densite des pixels
2

L’interface utilisateur

Sans surprise, puisque les smartphones les plus haut de gamme de Samsung patientent encore, Android 9.0 Pie ne siège pas encore sur le Galaxy J6+. Sorti sous Android Oreo (8.1), donc, l’appareil bénéficie de l’interface Samsung Experience 9.5. Il dispose donc, à peu de chose près, des mêmes options que les terminaux les plus perfectionnés de la marque, à une exception notable près : le paiement sans contact. Malgré la présence d’une puce NFC permettant d’appairer facilement le smartphone à des périphériques ou de transférer des données, Samsung Pay n’est pas compatible avec le J6+. Le service, pour l’heure, reste l’apanage de ses modèles à partir des séries A.

Samsung Galaxy J6 Plus

Quoi qu’il en soit, on retrouve ici les classiques de Samsung, avec son navigateur maison, les applications Google réunies au sein d’un dossier, celles de Microsoft rassemblées dans un autre et un système complet de raccourcis. Parmi eux, l’activation d’un dossier sécurisé par empreinte digitale ou code permettant de cacher aux plus curieux des données personnelles (photos, fichiers ou applications), ou l’option audio Dolby Atmos. Une interface riche en options, avec tiroir d’applications permettant d’alléger les pages d’accueil.

Les performances

Samsung privilégie ici, à sa plateforme Exynos maison, le chipset Snapdragon 425 (MSM8917) de Qualcomm. Une puce dédiée aux smartphones et dotée de quatre cœurs Cortex-A53 cadencés à 1,4 GHz et d’un GPU Adreno 308, que l’on retrouve couplée à 3 Go de mémoire vive dans la version qui nous intéresse ici. Sans grande surprise, cette combinaison fait bien peu d’étincelles, comme l’illustre notre test JavaScript.

Celui-ci, dès son premier niveau d’exigence, met la puce en difficulté : elle n’a pu afficher davantage que 7 fps, soit un temps de réponse de 140 ms. Dès que des processus ordinaires lui sont soumis, son temps de réponse s’envole : 488 ms à notre deuxième niveau (2 fps), puis plus de 1000 ms (moins de 1 fps) dès notre troisième palier et bien sûr au quatrième. En somme, ce smartphone n’est clairement pas conçu pour exécuter des applications gourmandes en ressources, à l’image des jeux les plus complexes. Naviguer sur Internet, consulter des emails ou des applications de réseaux sociaux ne lui pose néanmoins aucun problème, et l’affichage reste alors fluide.

La photo et la vidéo

Avec son duo dorsal de modules photo de 13 (f/1.9, 28 mm) et de 5 mégapixels (f/2.2), le second fonctionnant comme capteur de profondeur, le Galaxy J6+ s’inscrit sans conteste dans la mouvance actuelle. Il produit à ce titre des résultats passables, sans véritable surprise, mais pas sans défaut. Parmi eux, de vrais soucis d’homogénéité, qui se traduisent notamment par une qualité moindre au centre de l’image que sur les côtés : le lissage y est encore plus présent. C’est donc logiquement que le smartphone n’autorise que de petits recadrages, et en prenant soin de zoomer dans les portions les plus détaillées des clichés. L’optique associée au capteur dorsal, fort heureusement, ne présente pas d’astigmatisme perceptible, et se contente de quelques aberrations chromatiques et de petites déformations géométriques peu gênantes. L’ensemble est davantage pénalisé par ses difficultés à restituer les détails, qui s’accentuent à mesure que la luminosité baisse.

Samsung Galaxy J6+

© Fahim Alloul / LaboFnac

À l’avant, Samsung cherche à séduire les amateurs de selfies avec un capteur de 8 mégapixels (f/1.9) flanqué d’un flash LED : pas question donc, pour celui-ci, de se laisser brider en cas de manque de lumière. Il ne faut toutefois pas se leurrer : les détails sont là aussi lissés, mais au moins peut-on apprécier de meilleurs résultats en centrage, ce qui signifie que la qualité des clichés est meilleure au centre que sur les côtés. En l’occurrence, elle se dégrade sur les côtés, mais les autoportraits ne seront pas flous au centre.

Pour finir, on notera que le smartphone mise sur de l’enregistrement vidéo en 1080p et, cible jeune oblige, multiplie les filtres en réalité augmentée. L’effet bokeh (étrangement baptisé “mise au point en direct” dans le jargon de Samsung) fonctionne correctement, quoiqu’il manque de naturel. Notez que les AR Emojis (avatars animés inaugurés avec le Galaxy S9) ne sont pas proposés sur ce modèle.

Le rendu audio

Le Galaxy J6+ confirme son positionnement de milieu de gamme au rayon de l’audio, comme l’illustrent nos mesures Labo dédiées à sa sortie casque (avec maintien de la prise jack). Celle-ci assure une sensibilité un peu élevée de 139 mV, et se montre un peu décevante au rayon du rapport signal/bruit et de la distorsion. Le haut-parleur, pas franchement enthousiasmant, se contente d’une puissance maximale de 63 dB à 10 % de distorsion, loin des plus puissants du marché, et sa bande passante, pingre aussi bien en basses qu’en aigus, est essentiellement adapté au visionnage occasionnel de vidéos en streaming. On notera pour finir que les écouteurs fournis par le smartphone, basiques, isolent mal et devront être remplacés par un modèle un peu plus perfectionné pour une écoute musicale agréable.

Samsung Galaxy J6+

© Fahim Alloul / LaboFnac

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Qualité audio
6.2

La qualité de réception (performances radio)

Le Galaxy J6+ est compatible avec la 4G de catégorie 4, et s’illustre par des performances radio plus que convenables. Excellent en 2G, notamment sur la bande 900 à laquelle il est très sensible, le smartphone ne devrait pas vous faire défaut lorsque vous avez un appel à passer. Il se comporte en outre très bien en 3G, grâce à une bonne sensibilité et à une directivité très faible. Le smartphone est un peu moins enthousiasmant au rayon de la 4G, et souffre ici et là de quelques défaillances. Manque de sensibilité sur la bande 3 (1800 MHz), directivité marquée sur la bande 20 (800 MHz) que compensent de bons débits : les performances radio, en 4G, ne sont pas tout à fait homogènes, mais permettent globalement d’utiliser le smartphone dans de bonnes conditions, même dans des zones peu couvertes par le réseau.

Communication
7.8
Note 2G
7.8
Note 3G
8.1
Note 4G
7.1

L’autonomie

Compte tenu de sa définition limitée à la HD+ et de son équipement modeste, le J6+ laissait espérer une bonne autonomie, puisque la capacité de sa batterie atteint 3300 mAh. Pas de quoi s’enthousiasmer toutefois. Nous avons relevé, lors de notre test d’autonomie web, une endurance moyenne de 7h03. Un score correct, mais loin des records de notre Labo, et que l’on aurait espéré meilleur sur un appareil de ce type, qui excédera donc difficilement la journée d’utilisation. Nous avons relevé en outre un temps de charge élevé (3h21 de 0 à 100 %), en l’absence de système de charge rapide.

Autonomie
4
Temps de charge
03:21:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Il est désormais loin le temps où les smartphones d’entrée de gamme trahissaient leur positionnement par leur design. Le Samsung Galaxy J6+ présente une allure très classique, et propose aux gros consommateurs de multimédia un grand écran LCD d’une facture correcte. Bon élève au rayon des communications (de la 2G à la 4G), le smartphone pèche par un manque de puissance qui limite ses usages, mais aussi par des résultats photo franchement moyens. Il risque donc de laisser sur leur faim les adeptes des publications sur les réseaux sociaux, mais permet de profiter à moindre coût du savoir-faire logiciel de Samsung et d’équiper les plus jeunes d’un modèle convenable pour des usages courants.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Capteur principal (arrière)
Capteur frontal (selfie)
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (55 avis)
Article rédigé par
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
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