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Test Labo du Samsung Galaxy A7 (2018) : trois capteurs, plus de possibilités ?

21 décembre 2018
Par Laure Renouard, Jean-Charles Frelier
Test Labo du Samsung Galaxy A7 (2018) : trois capteurs, plus de possibilités ?

En résumé

Note LABOFNAC

Second essai, après le Galaxy A6+, dans le domaine des smartphones de milieu de gamme à capteurs photo multiples dans l’univers de Samsung, le Galaxy A7 (2018) convainc, mais partiellement. Doté d’un écran de bonne qualité dont on apprécie la faible directivité, il offre des performances cohérentes avec son positionnement dans tous les domaines, et assure une bonne accroche aux réseaux mobiles. Une bonne prestation ternie par des défauts plus ou moins gênants, à commencer par des bordures d’écran larges, une alimentation par micro-USB (et non USB Type-C) et un lecteur d’empreintes à l’emplacement discutable. Surtout, il n’est pas suffisamment armé pour constituer le photophone que l’on aurait aimé découvrir. En ce sens, la mouture 2018 du Galaxy A7 ne parvient pas à s’extraire de sa condition de mobile de milieu de gamme, et manque un peu d’arguments pour se démarquer sur ce segment extrêmement concurrentiel. C’est donc un modèle qui reste très fréquentable, mais qui séduira surtout les fans de l’écosystème Samsung.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Ecran AMOLED globalement réussi
  • Performances satisfaisantes dans l'ensemble
  • Bonne autonomie
Les moins
  • Un ultra-grand-angle un peu décevant
  • Lecteur d'empreintes latéral pas vraiment pratique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Photo
Cette note reflète la performance de l'appareil à produire des clichés de qualité
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Notre test détaillé

Alors qu’il réservait jusqu’au début d’année les doubles modules photo à ses smartphones les plus haut de gamme, Samsung propose sur son Galaxy A7, positionné en milieu de gamme, son premier triple module dédié à la photo. Un argument suffisant pour convaincre ? Nous avons mis l’appareil à l’épreuve de notre Labo.

Alors que les doubles modules photo se démocratisent chez les marques concurrentes, même en entrée de gamme, Samsung a pris son temps avant de les intégrer à ses smartphones. Il les a réservés à ses modèles les plus perfectionnés, à savoir le Galaxy S9+ et le Galaxy Note9. Mais pour ce qui est des triples modules, la concurrence est encore rare, incarnée essentiellement par les modèles premium de Huawei depuis la sortie de son P20 Pro. Le Coréen a pourtant choisi d’en équiper un modèle de milieu de gamme, le Galaxy A7 qui nous intéresse ici.

Samsung Galaxy A7 (2018)

© Fahim Alloul / LaboFnac

Côté fiche technique, le terminal se montre plutôt classique. Il arbore ainsi un écran de 6 pouces Super AMOLED à la définition de 2220 x 1080 pixels. Sous Android 8.0 Oreo, le smartphone s’appuie sur un chipset Exynos 7885 octa flanqué de 4 Go de mémoire vive, et embarque 64 Go de stockage extensible par le biais d’une carte microSD. Il présente une batterie de 3300 mAh et cache, sur son bouton Power situé sur le côté, un lecteur d’empreintes. Mais surtout, son appareil photo dorsal compte trois modules de 24, 8 et 5 mégapixels, tandis qu’un capteur de 24 mpx siège à l’avant. Pour finir, le mobile mesure 159,8 x 76,8 x 7,5 mm pour 168 grammes.

L’ergonomie et le design

Les smartphones de Samsung nous ont habitués à des designs tout en courbes, style auquel le Galaxy A7 2018 ne correspond pas tout à fait. Ce grand gaillard affiche une allure assez anguleuse, mais pas désagréable pour autant. Il faut dire que ses tranches sont adoucies et que son dos vitré est réussi – bien qu’il soit rapidement constellé d’empreintes de doigts. Attention tout de même à l’effet savonnette, compte tenu de la largeur du smartphone.

Il importe d’ailleurs de bien le tenir en main, puisque le lecteur d’empreintes qui sert à déverrouiller l’appareil est situé sur son bouton d’allumage, c’est-à-dire sur sa tranche droite. Un choix que l’on voit désormais rarement, Sony – son principal utilisateur – ayant d’ailleurs cessé de le proposer. Cet emplacement est plutôt pratique lorsqu’il s’agit de saisir le smartphone, puisqu’il tombe sous le pouce, mais impose d’enregistrer une seconde empreinte pour déverrouiller l’appareil lorsqu’il est posé sur une table. Bref, l’aspect pratique de la chose est discutable, mais l’on se console en constatant que Samsung propose un système de reconnaissance faciale pour le seconder.

Samsung Galaxy A7 (2018)

© Fahim Alloul / LaboFnac

Pour le reste, le Galaxy A7 2018 s’avère classique et, malgré une bonne qualité de fabrication, n’est pas sans faiblesses. Ses bordures d’écran sont loin d’être les plus fines du marché, et l’on déplore l’absence de port USB Type-C, auquel Samsung préfère encore le micro-USB.

L’écran

Autrefois réservé aux séries S et Note, l’AMOLED équipe désormais les smartphones de milieu de gamme de Samsung. Le Galaxy A7 en profite donc, ce qui présente ici quelques avantages. Avant toute chose, on note que le smartphone présente une définition de 2240 x 1080 pixels, soit une résolution tout à fait standard de 408 ppp, puisque la dalle mesure 6 pouces de diagonale. Son taux d’occupation de la façade du smartphone n’est pas des plus élevés (75 %) en raison notamment de bordures manquant de finesse. Ce qui, couplé au ratio d’affichage 18,5:9 choisi par Samsung, donne un modèle large qui pourra causer quelques difficultés aux plus petites mains.

Quoi qu’il en soit, le Galaxy A7 2018 brille par un premier point, qui lui permet d’ailleurs de se mesurer aux meilleurs : la directivité. Il offre en effet des angles de vision larges en ne concédant que de faibles chutes de luminosité lorsqu’il est incliné. En réglant l’afficheur à 236 cd/m2, visibles en le tenant de face, nous avons mesuré 225 cd/m2 en inclinant le smartphone de 15°, puis 176 cd/m2 à 30° et enfin 103 cd/m2 à 45°.

Directivité Samsung Galaxy A7 2018

© LaboFnac

L’écran du smartphone est toutefois un peu moins convaincant sur les autres critères relevés en Labo. Bon, mais sans plus, en termes de contraste (391:5), il peine à restituer toutes les nuances de gris en raison d’un gamma un peu juste. Sa colorimétrie le rattrape à peine avec un delta U’V’ moyen de 0,027, l’écran du Galaxy A7 (2018) souffre de dérives, notamment à l’affichage du bleu, qui le pénalise nettement. Fort heureusement, le rouge – couleur qui a tendance à offrir un effet “saturé” peu agréable à l’œil – est nettement mieux rendu.

Gamut Samsung Galaxy 17 2018

© LaboFnac

Fidelité des couleurs
5.2
Contraste et progressivité
6
Directivité
8
Densite des pixels
5

L’interface utilisateur

Pas d’originalité majeure côté interface sur ce modèle, puisque Samsung le livre sous Android 8.0 Oreo habillé de Samsung Experience 9.0. Il faut dire que les smartphones les plus haut de gamme du Coréen ne sont, en cette fin 2018, pas encore passés à Android Pie… On a donc ici affaire à un logiciel bien connu. L’affichage d’informations pratiques (rendez-vous, notifications, heure…) via la fonction Always-On Display est autorisé par sa dalle AMOLED, et peut d’ailleurs être désactivé. Pour le reste, le riche panneau de contrôle habituel chez Samsung est de la partie, avec son filtre de lumière bleue, son accès à un dossier sécurisé par empreinte digitale et l’activation manuelle du mode Dolby Atmos (hérité des Galaxy Sx). Quelques dossiers regroupent les nombreuses applications préinstallées : celles de Samsung, mais aussi celles de Microsoft, partenaire du Coréen, et bien sûr celles de Google. Une interface riche, donc, dont bien des options demandent à être activées au besoin, et qui ne plaira pas forcément à tout le monde.

Interface Samsung Galaxy A7 2018

© LaboFnac

Les performances

Le Galaxy A7 est doté d’un chipset Exynos 7885 déjà aperçu au sein de la gamme Galaxy A8. La puce, gravée en 14 nm et dotée de huit cœurs (six cœurs Cortex-A53 à 1,6 GHz et deux Cortex-A73 à 2,2 GHz), est flanquée d’un GPU Mali-G71 et de 4 Go de mémoire vive. Le tout se comporte très honorablement, sans ralentissement notable ni chauffe particulière.

En témoignent nos résultats Labo. Nous avons en effet soumis le smartphone à notre test JavaScript, dont il s’est sorti correctement. Il affiche sans problème 15 fps à l’exécution de processus légers (temps de réponse de 65 ms), mais divise son score par deux dès que les processus deviennent un peu plus exigeants. À notre second palier, le Galaxy A7 passe ainsi à 7 fps (152 ms), puis à 4 fps à notre troisième palier (233 fps) et ) et 3 fps à notre niveau d’exigence le plus élevé (326 ms). Pas de quoi rougir toutefois, les smartphones sous Android les plus haut de gamme peinant à maintenir un framerate stable quels que soient les tâches qui leur sont soumises.

La photo et la vidéo

Si depuis la présentation de son Galaxy A7, Samsung est allé encore plus loin avec son Galaxy A9 conçu comme une édition limitée et pourvu de quatre capteurs, le Galaxy A7 a été le premier modèle du Coréen à proposer un triple module photo. La marque, il faut l’avouer, est loin de s’être précipitée et a préféré prendre son temps avant même de lancer des modèles à double module photo. Quoi qu’il en soit, le Galaxy A7 2018 profite d’un capteur principal de 24 mégapixels, avec lequel on retrouve une ouverture de f/1.7 et un équivalent 27 mm. Le second capteur, de 5 mégapixels, est dédié à la mesure de la profondeur (f/2.2), et le troisième, de 8 MP (f/2.4), est couplé à une optique ultra-grand-angle (18 mm).

Samsung Galaxy A7 (2018)

© Fahim Alloul / LaboFnac

Nous avons soumis ce triple module à nos tests labo, qui ont montré que le capteur principal offre d’excellents résultats en matière de centrage, mais peine nettement à fournir la même qualité sur l’ensemble de l’image. Grâce à la haute définition du capteur, il est possible de recadrer l’image, mais essentiellement en conservant le centre de l’image. L’optique qui lui est associée est quant à elle de bonne qualité, et ni aberration chromatique ni astigmatisme ne sont observables. Un peu de déformation géométrique est toutefois concédée. Quant à la restitution des détails, elle souffre d‘un net manque de précision.

Notre protocole actuel ne nous permet pas d’évaluer en Labo les performances du second module (8 mégapixels) doté d’une optique ultra-grand-angle. Moins riches en détails, notamment dans les angles où la perte en résolution se fait sentir, les clichés souffrent d’une colorimétrie moins précise et surtout d’une distorsion visible. Les clichés incluant par exemple des bâtiments les montreront donc légèrement courbés.

L’appareil photo frontal, malgré ses 24 mégapixels et ses nombreuses options d’éclairage associées, n’est pas franchement optimal. La résolution manque d’homogénéité, et même le centre de l’image souffre d’une résolution en berne, mais l’optique qui lui est associée a le mérite de ne produire que très peu de distorsion et d’astigmatisme, quoique des aberrations chromatiques soient visibles. Sans surprise, les détails sont trop lissés pour que le rendu soit réellement exploitable hors des réseaux sociaux. Les options logicielles, nombreuses, compensent par leur aspect ludique les manques techniques de cet appareil frontal.

Le rendu audio

Malgré sa finesse, le Galaxy A7 2018 conserve une prise jack 3,5 mm. Une bonne nouvelle qui, malheureusement, n’est pas soutenue par des performances très convaincantes. L’appareil se contente d’une sortie casque peu performante, notamment en raison de résultats médiocres en diaphonie. Les écouteurs, dont l’isolation passive est franchement moyenne, de même que la restitution de la bande passante, se rattrapent à peine par une faible distorsion. Quant au haut-parleur, il se contente comme souvent d’une puissance modérée (65 dB à 10 % de distorsion maximum) et d’une réponse en fréquence où seuls les médiums sont réellement audibles.

Bref, dans l’ensemble, ce Galaxy A7 2018 assure le minimum en audio, mais n’est pas taillé pour satisfaire les audiophiles.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac
Qualité audio
6

La qualité de réception (performances radio)

Pas de modem Gigabit sur ce Galaxy A7, qui profite d’une compatibilité avec le réseau LTE de catégorie 6. L’appareil ne rencontre d’ailleurs pas de problème majeur, se comportant correctement sur l’ensemble des fréquences évaluées, à commencer par la bande GSM900, où il se montre particulièrement sensible : de quoi capter même loin des antennes et passer des appels sans problème. En 3G comme en 4G, le smartphone assure de bonnes performances, grâce à une très faible directivité en 3G, et à des débits élevés sur l’ensemble des fréquences 4G évaluées.

Communication
7.5
Note 2G
7.8
Note 3G
7.3
Note 4G
7.3

L’autonomie

Le Galaxy A7 de Samsung inclut une batterie de 3300 mAh, soit une capacité standard pour un smartphone de son gabarit. Soumise à notre test d’autonomie web, celle-ci lui confère une autonomie de 8h45. Une bonne performance en soi. Le smartphone n’excelle pas particulièrement en matière de rapidité de recharge, puisqu’il demande 2h30 pour passer de 0 à 100 %.

Autonomie
5
Temps de charge
02:30:00

Conclusion

Note LABOFNAC

Second essai, après le Galaxy A6+, dans le domaine des smartphones de milieu de gamme à capteurs photo multiples dans l’univers de Samsung, le Galaxy A7 (2018) convainc, mais partiellement. Doté d’un écran de bonne qualité dont on apprécie la faible directivité, il offre des performances cohérentes avec son positionnement dans tous les domaines, et assure une bonne accroche aux réseaux mobiles. Une bonne prestation ternie par des défauts plus ou moins gênants, à commencer par des bordures d’écran larges, une alimentation par micro-USB (et non USB Type-C) et un lecteur d’empreintes à l’emplacement discutable. Surtout, il n’est pas suffisamment armé pour constituer le photophone que l’on aurait aimé découvrir. En ce sens, la mouture 2018 du Galaxy A7 ne parvient pas à s’extraire de sa condition de mobile de milieu de gamme, et manque un peu d’arguments pour se démarquer sur ce segment extrêmement concurrentiel. C’est donc un modèle qui reste très fréquentable, mais qui séduira surtout les fans de l’écosystème Samsung.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Photo
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (87 avis)
Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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