En résumé
Pour son grand retour, World of Warcraft frappe fort avec Battle for Azeroth. Cette septième extension synthétise en effet tout ce qu’il y avait de réussi dans les derniers épisodes de la franchise, et nous sert une progression agréable et naturelle, alors que le contenu de haut niveau n’a jamais été aussi complet. Il faut évidemment faire abstraction d’un moteur de jeu un peu vieillissant ou de quelques petits bugs qui n’ont toujours pas été corrigés depuis le lancement. Rien qui ne fasse de l’ombre à l’expérience générale qui a largement de quoi séduire les fans de WoW, de MMORPG un peu dirigistes, mais aussi d’heroic-fantasy. L’aboutissement d’une formule efficace pour certains, le meilleur moment d’essayer pour les autres.
Note technique
Les plus et les moins
- Une progression très agréable
- Des ambiances réussies
- Beaucoup de contenus
- L’aboutissement de la formule de Blizzard
- Quelques nouveaux éléments sympathiques
- Enjeux de la narration moins marqués que dans Legion
- Des petits bugs
- Un moteur vieillissant
- Quand même du déjà vu
Notre test détaillé
Quatorze années après la sortie du titre original, World of Warcraft a accueilli sa septième extension. Et Battle for Azeroth a la lourde tâche de reprendre après Legion qui avait su faire revenir un certain nombre de joueurs après la déconvenue de Warlords of Draenor, beaucoup trop fragile sur la durée. BfA, tel qu’on appelle l’add-on, est aussi l’occasion de remettre le conflit entre la Horde et l’Alliance sous le feu des projecteurs, pour le plus grand bonheur des amateurs de l’ambiance Warcraft III. Une réussite ? Voici notre réponse.
(Ce test a été réalisé sur PC.)
Au point de départ de Battle for Azeroth, on retrouve naturellement les événements qui ont signé la fin de World of Warcraft : Legion. Nous avons déjoué les plans du Titan déchu Sargeras, chef de la Légion Ardente, dans sa conquête d’Azeroth, et si l’on ignore ce qu’il lui est précisément arrivé, son dernier acte aura été d’enfoncer sa gigantesque épée dans la région de Silithus. Une action qui a naturellement occasionné des dommages considérables à la planète, mais aussi à l’entité qui sommeille en son centre : la Titan Azeroth, au point que le monde s’est mis à saigner, générant un minerai répondant au nom d’Azerite.
Une roche aux propriétés particulières, et dont la Horde a découvert le potentiel destructeur. Ce qui a entraîné une escalade des hostilités entre cette faction, ainsi que l’Alliance, les menant sur le chemin de la guerre ouverte. Et quoi de mieux dans ces conditions que de chercher le soutien de nouveaux alliés. La Horde s’est ainsi aventurée dans les terres de Zandalar pour y retrouver une faction puissante de trolls, alors que l’Alliance est allée s’enquérir des Tirasiens, une faction humaine basée sur l’île de Kul’Thiras. Pour notre test prolongé, nous avons surtout joué du côté de l’Alliance.
Le retour du roi
Nous avons ainsi pu expérimenter la montée en niveau d’un personnage du niveau 110 jusqu’au niveau 120, nouveau cap à atteindre pour Battle for Azeroth. L’occasion de se familiariser avec la nouvelle ambiance de cette extension pour l’Ally, comme elle est parfois surnommée. Du côté de Drustvar, on sera ainsi confronté à un culte sorcier mystérieux et très menaçant, alors que la Vallée de Chantorage mettra surtout en avant l’influence grandissante des Dieux Très Anciens et la Reine Azshara, leader des Nagas. Les premiers ne sont ni plus ni moins que les entités parmi les plus puissantes du monde de Warcraft, et qui provoquent un certain nombre de catastrophes dans le but de se libérer de leurs prisons. On a en a notamment combattu deux par le passé, dans des formes amoindries, et un troisième fait maintenant des siennes.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’univers de WoW, on peut très simplement apparenter les Dieux Très Anciens, et tous les cultes qui gravitent autour, aux monstres issus des Mythes de H.P Lovecraft. Ce qui suggère une bonne dose de malaise et de choses peu reluisantes s’agissant de s’approcher de ces créatures. Enfin, la dernière région de l’Alliance, la Rade de Tiragard, mettra une emphase toute particulière sur les pirates. Qu’on se le dise, les ambiances visuelles et musicales sont toutes particulièrement bien réussies. La progression du personnage est également très bien amenée par les concepteurs qui ont réussi à peaufiner la formule déjà très efficace mise en place par Legion. Chaque chaîne de quêtes amène à la prochaine le plus naturellement du monde, et l’on ne voit finalement pas les niveaux passer. L’enjeu même des missions reste souvent connu et convenu, avec néanmoins quelques envolées lyriques agréables. Mais la progression est véritablement réussie.
Un contenu dense
Une fois le niveau 120 atteint, c’est la seconde partie du jeu qui commence. Il est évidemment question de faire la course à l’équipement pour se munir d’armures de haut niveau, nous donnant la possibilité de nous lancer sur les contenus les plus ardus. Les donjons, s’ils ne sont pas bien compliqués en mode normal et en mode héroïque, sont un tantinet plus difficiles en mode mythique, mais rien qui ne tutoie ceux de la précédente extension qui étaient nettement plus complexes. Autrement, on retrouve l’expédition sur des îles inconnues qui vient se combiner à la nouvelle mécanique principale de BfA : le Coeur d’Azeroth. Ce dernier est un collier spécial que l’on pourra monter de niveaux en ramassant des fragments d’Azertie, et débloquant des pouvoirs particuliers sur certaines armures (heaume, épaulettes et plastron).
Cela nous donne ainsi une bonne raison de farmer les expéditions des îles qui ne servent qu’à ramasser ces précieux fragments, mais aussi les quêtes mondiales qui sont des objectifs à accomplir sur la carte, donnant des récompenses diverses et variées au niveau maximum. C’est souvent répétitif et fastidieux, mais rien qui ne varie sensiblement depuis Legion. En ce qui concerne la densité de contenus pour la sortie d’une extension, Battle for Azeroth est probablement ce que Blizzard a produit de mieux et de plus touffu dans toute l’histoire de World of Warcraft. Pour peu que l’on soit consciencieux, il est difficile de s’ennuyer sur cet opus, d’autant qu’il y a le Joueur contre Joueur classé, et que le nouveau raid vient d’ouvrir.
Horde vs Alliance, il n’y a pas que ça
Il y a naturellement quelques reproches à faire sur BfA pour le moment, comme le fait que l’on sente un peu moins les enjeux narratifs que durant Legion, ou encore que les donjons soient un peu trop simples pour le moment. Le Mythique + devrait toutefois inverser la tendance très rapidement. Autrement, outre les campagnes que l’on peut mener dans les zones de l’autre faction, le conflit entre Horde et Alliance n’est pas aussi prédominant que les développeurs l’ont annoncé avant la sortie de l’add-on. Mais toujours est-il que le titre est particulièrement agréable et qu’il promet de nombreuses et bonnes heures de jeu, surtout en expérimentant la progression en activant le WarMode qui est une forme très travaillée de PvP (joueur contre joueur) sauvage. Il est question de s’affronter dans le monde ouvert, mais en ayant un gain d’expérience plus important en phase de leveling, ou des rétributions plus généreuses en faisant des Quêtes Mondiales. Une proposition très bien amenée et très convaincante, avec la petite carotte qui va bien pour inciter les joueurs à l’utiliser, et une bouffée d’air frais pour ceux qui souhaitaient faire varier leur expérience de jeu.
Conclusion
Pour son grand retour, World of Warcraft frappe fort avec Battle for Azeroth. Cette septième extension synthétise en effet tout ce qu’il y avait de réussi dans les derniers épisodes de la franchise, et nous sert une progression agréable et naturelle, alors que le contenu de haut niveau n’a jamais été aussi complet. Il faut évidemment faire abstraction d’un moteur de jeu un peu vieillissant ou de quelques petits bugs qui n’ont toujours pas été corrigés depuis le lancement. Rien qui ne fasse de l’ombre à l’expérience générale qui a largement de quoi séduire les fans de WoW, de MMORPG un peu dirigistes, mais aussi d’heroic-fantasy. L’aboutissement d’une formule efficace pour certains, le meilleur moment d’essayer pour les autres.