Dans un domaine où l’on connaît surtout les Hue de Philips, voire quelques modèles d’Awox, Holî propose également une ampoule connectée, le SleepCompanion. Ici, pas question d’offrir un simple accessoire déco, mais un outil dédié au sommeil. Ce « simulateur d’aube » prétend ainsi aider l’utilisateur à s’endormir et à se réveiller. Pari réussi ? Nous avons tenté l’expérience.
En résumé
Contrairement à la plupart des ampoules connectées, la Holî SleepCompanion n’est pas vraiment un accessoire de décoration, même s’il est possible d’en utiliser plusieurs afin de créer une ambiance lumineuse particulière dans une pièce de la maison. L’ampoule, utilisée dans une chambre à coucher, tient ses promesses, prodiguant une lumière propice à l’endormissement ou au réveil selon l’heure de la journée. Son application, facile à utiliser, se montre un peu plus ludique que ses concurrentes, et se prend facilement en main. On lui reprochera tout de même de petits défauts d’ergonomie (une seule alarme peut être définie et un seul mobile peut la contrôler), mais suffisamment peu contraignants pour que l’on utilise ce simulateur d’aube avec plaisir. Reste à espérer que la marque tiendra ses promesses et assurera l’association de l’ampoule à des objets connectés de marques tierces d’ici septembre sur les terminaux Android, pour l’heure un peu laissés de côté.
Note technique
Les plus et les moins
- Appairage très rapide
- Application ludique et simple à utiliser
- Possibilité de ne créer qu'une seule alarme
- Association à un seul mobile
Notre test détaillé
Le matériel et le design
Livrée dans un petit coffret blanc, épuré, qui rappelle son positionnement technologique, bien protégée par des plaques de mousse, Holî a le mérite de donner envie de l’utiliser. L’ampoule, à vis et à gros culot, est adaptée, sauf rares exceptions, aux lampes de chevet comme aux plafonniers des chambres à coucher. Et dans la mesure où elle ressemble à n’importe quel modèle non-connecté, elle reste discrète.
Côté mise en place, rien de complexe : il suffit de visser l’ampoule, d’allumer la lampe et de télécharger l’application Sleep360. Au premier démarrage, l’app procède à quelques vérifications d’usage, vous demandant notamment d’indiquer quelle couleur est affichée par la lampe. Vous devrez également créer un compte utilisateur et, puisque l’ampoule est présentée comme un simulateur d’aube, définir un objectif de sommeil.
Avant de se pencher sur le sommeil, évoquons l’ampoule en tant que source lumineuse. Même utilisée à plein régime, elle semble manquer légèrement de puissance pour être utilisée en tant que source d’éclairage principale pour une pièce (elle propose l’équivalent de 30W, assure Holî), même s’il est possible d’obtenir une lumière blanche ou presque. C’est un peu dommage, mais il faut tout de même avouer que l’ampoule n’est pas réellement faite pour ça.
L’application et les fonctionnalités
S’il n’est pas fait pour éclairer votre salon durant vos dîners romantiques, le SleepCompanion est dédié à votre bonne mine, puisqu’il vise à vous aider à vous endormir et à vous réveiller.
Sur l’application, ce sont donc les fonctionnalités liées au sommeil qui sont mises en avant. Lorsque l’ampoule est connectée, elle propose ainsi deux onglets : Dormir et Lumière, le premier n’occupant qu’une toute petite portion de l’écran. L’option est toutefois bien faite : outre trois ambiances prédéfinies, il est possible d’accéder à un carrousel de couleurs et, via une jauge, de régler en parallèle l’intensité de l’éclairage.
Côté sommeil, l’app Sleep360 se montre bien plus riche. Utile pour le réveil, elle l’est d’abord pour l’endormissement. La lumière bleue ayant tendance à limiter la production de mélatonine, « l’hormone du sommeil » qui favorise l’endormissement, c’est une lumière orangée que produit l’ampoule. À vous de choisir si vous préférez une extinction immédiate ou si vous souhaitez que la lumière diminue progressivement sur 5 minutes, 10 minutes ou un peu plus longtemps, le temps de glisser dans les bras de Morphée.
Pour le réveil, c’est l’inverse : l’ampoule délivre une lumière bleue pour que votre corps comprenne bien qu’il est temps de sortir du lit. Vingt minutes avant le réveil, l’ampoule s’allume progressivement, afin d’apporter un peu de douceur dans ce monde de brutes. Pour s’assurer de se réveiller complètement, la lumière ne suffisant pas toujours à extraire les plus coriaces de leur lit, l’application propose de déclencher une alarme plutôt sympathique à l’heure H avec, par exemple, le chant des oiseaux, le bruit de l’eau ou une musique enregistrée sur la mémoire interne du smartphone – si les ampoules avec haut-parleur existent, celle-ci n’en est pas pourvue et fait appel au smartphone. Attention toutefois : s’il est autorisé de basculer le téléphone en mode avion ou de le laisser en mode silencieux, il faut penser à activer le son dédié aux médias (celui que vous coupez pour que les vidéos automatiques des réseaux sociaux ne fassent pas de bruit), sans quoi vous n’aurez pas d’alarme. Un problème que l’on ne rencontre pas avec les apps Horloge, qui ont également le mérite de proposer l’enregistrement de plusieurs alarmes en fonction des jours, ce que Sleep360 ne permet pas. En revanche, on peut tout à fait éteindre le smartphone durant la nuit : le réveil sera uniquement lumineux.
Côté sommeil, cela fonctionne-t-il ? Difficile de répondre de manière générale, mais force est de constater que le SleepCompanion tient ses promesses, ce qui est un très bon point en soi. De plus, le bouton d’extinction de l’ampoule est facilement accessible à tout moment sur l’application, ce qui est pratique. Notez bien que pour que le SleepCompanion fonctionne correctement, elle doit être alimentée : l’interrupteur de la lampe doit être en position ON, que l’ampoule soit allumée ou non. Sinon, pas de réveil le matin… C’est donc toute une habitude à prendre, pas forcément évidente les premiers jours.
Côté connexion Bluetooth, l’appairage est immédiat. Aucune sécurité particulière n’est présente, ce qui simplifie la tâche. Il faut néanmoins remarquer que s’il n’est pas possible de connecter deux smartphones Android à la fois, avec un terminal sous un autre OS – iOS, donc -, c’est autorisé : le 2e appareil connecté prend automatiquement le pas sur le premier.
Reste que l’app Sleep360 fournit chaque matin un petit commentaire basé sur la durée de la nuit. Des encouragements plutôt sympathiques en soi, pour se réveiller de bonne humeur, mais qui ne sont pas conçus pour offrir des solutions aux dormeurs dont le sommeil est perturbé. Des exercices de relaxation sont également de la partie, mais il y a fort à parier qu’on les oubliera assez vite.
Un petit point sur les appareils compatibles avec le SleepCompanion. Pour l’heure, Android est dans l’attente d’une prise en charge des appareils Fitbit, Nest et Netatmo, pour notamment retrouver les performances physiques de la veille, la température intérieure ou la météo. Sur iOS, ces appareils sont supportés – nous avons de notre côté opté pour un test smartphone/ampoule seul, étant équipés d’un mobile sous Android. Withings, auparavant compatible avec l’appareil, a cessé de collaborer avec Holî.
Conclusion
Contrairement à la plupart des ampoules connectées, la Holî SleepCompanion n’est pas vraiment un accessoire de décoration, même s’il est possible d’en utiliser plusieurs afin de créer une ambiance lumineuse particulière dans une pièce de la maison. L’ampoule, utilisée dans une chambre à coucher, tient ses promesses, prodiguant une lumière propice à l’endormissement ou au réveil selon l’heure de la journée. Son application, facile à utiliser, se montre un peu plus ludique que ses concurrentes, et se prend facilement en main. On lui reprochera tout de même de petits défauts d’ergonomie (une seule alarme peut être définie et un seul mobile peut la contrôler), mais suffisamment peu contraignants pour que l’on utilise ce simulateur d’aube avec plaisir. Reste à espérer que la marque tiendra ses promesses et assurera l’association de l’ampoule à des objets connectés de marques tierces d’ici septembre sur les terminaux Android, pour l’heure un peu laissés de côté.