Fins de sagas ou romans sulfureux, thrillers dystopiques ou comédies dramatiques, livres choraux ou introspectifs, le mois de juin déborde de romans format poche à lire sur un banc, dans un parc ou à glisser dans sa valise le temps d’un week-end prolongé et ensoleillé. Voici une sélection particulièrement chaleureuse pour vous servir !
Les Sept Sœurs, Tome 8 : L’Histoire de Pa Salt : Atlas – Lucinda Riley (LGF)
L’autrice du livre culte La Maison de l’orchidée, Lucinda Riley a décidé de clore sa saga Les Sept Sœurs, co-écrite avec Harry Wittaker. La grande sororité rend hommage à son père décédé qui laisse en héritage outre son immense fortune, un journal, clé des mystères de sa vie. L’Histoire de Pa Salt : Atlas nous emmène ainsi dans le Paris de la fin des années 1920, auprès d’un petit garçon pauvre mais doué pour la musique. C’est ici que tout commence et se termine en même temps. Poignant et passionnant.
La Mariée portait des bottes jaunes – Katherine Pancol (Le Livre de Poche)
Katherine Pancol a toujours le sens du titre poétique et La Mariée portait des bottes jaunes ne déroge pas à la règle. Un roman tourbillonnant d’émotions autour de deux enfants déposés par leur mère devant le château d’une grande famille bordelaise. Ils vont s’en donner à cœur joie pour faire les 400 coups. Une aventure espiègle qui se déguste comme un grand cru, entre rebondissements, mais aussi des touches de drame qui vont vous faire passer du rire aux larmes d’une page à l’autre.
Terminus Malaussène – Daniel Pennac (Folio)
Commencée il y a 20 ans, la saga Malaussène de Daniel Pennac se poursuit avec Terminus Malaussène, la suite du Cas Malaussène paru en 2017. On y suit toujours son héros Benjamin, fils aîné de la famille, inspiré de l’essai Le Bouc émissaire du philosophe René Girard. C’est lui qui est en charge de veiller sur les siens. Mais cette fois-ci, l’histoire tourne autour de Pépère connu pour avoir plus d’un tour dans son sac, tous plus pendables les uns que les autres. Une chronique toujours aussi pétillante dans un quartier de Belleville aussi fantasmé que cinématographique.
Les meufs, c’est pas des mecs bien – Mourad Winter (Pocket)
Voici un roman dans l’ère du temps, où l’amour peut à coup se muer en revendication religieuse en une fraction de seconde. Dans Les meufs, c’est pas des mecs bien, Mourad Winter conte l’histoire tragicomique de Wourad, agnostique en couple avec Adélaïde, qui voit son quotidien bouleversé lorsque sa belle décide de se convertir à l’Islam et de porter le voile. Une situation explosive dans les deux familles, mais aussi aux yeux de la société. Une farce totalement politiquement incorrecte bourrée de références pop et d’humour féroce.
Et c’est ainsi que nous vivrons – Douglas Kennedy (Pocket)
Douglas Kennedy n’a pas son pareil pour décrypter les travers de ses contemporains et appuyer là où cela fait mal. Dans la droite lignée du mordant Les Hommes ont peur de la lumière, il récidive avec le thriller dystopique Et c’est ainsi que nous vivrons, en une vision plus pessimiste que jamais de son pays natal. Comme dans le film Civil War, il décrit une Amérique divisée par une nouvelle guerre de Sécession, entre une République progressiste et une Confédération ultra puritaine. Glacial, surtout à l’aune d’une nouvelle élection américaine à l’issue incertaine.
Confess – Colleen Hoover (Hugo Poche)
Les amours interdites et destructrices sont une manne pour la littérature contemporaine. Dans la mouvance de 50 Nuances de Grey, Confess de Colleen Hoover reproduit à la perfection l’adage selon lequel le silence est d’or, tant la vérité peut être tapageuse. C’est ce qu’apprendra la belle Auburn à ses dépens, lorsqu’elle nouera une passion pour l’artiste mystérieux Owen qui la mènera au bord du précipice. Parviendra-t-elle à surmonter la confession insupportable de celui qu’elle aime ? Rien n’est moins sûr…
Un destin sauvage, si sauvage – Inga Vesper (Points)
Sur près de quarante années d’écart, le destin croisé de trois femmes. Tout d’abord, une tenancière d’hôtel transformée en chercheuse d’or en plein cœur du Nouveau-Mexique des années 1930. Puis, sa petite-fille devenue hippie dans les années 1970 et une policière avec laquelle elle va tenter de comprendre où sa grand-mère a disparu afin d’expliquer un crime venant d’être commis. Un destin sauvage, si sauvage d’Inga Vesper est à la fois un drame familial, un polar intense et le portrait bouillonnant de trois femmes au tempérament de feu.
Madame – E.L. James (LGF)
Voici le grand retour de l’autrice de 50 Nuances de Grey ! E.L. James poursuit dans la veine littéraire qui l’a vue connaître du grand public avec Madame, conte érotique et cruel dans lequel une jeune femme échappée d’un trafic d’êtres humains, doit épouser un libertin patenté. Suite de Monsieur, ce roman sulfureux rempli d’audace mêle à la fois amour, rédemption et plaisir en plein cœur de la haute-société londonienne. Un livre à lire le rose aux joues sans une once de culpabilité.
Leurs petites vies – Tatiana de Rosnay (Le Livre de Poche)
La romancière d’Elle s’appelait Sarah se lance dans le format court à travers ce recueil de 16 nouvelles intitulé Leurs petites vies, toutes différentes les unes des autres. Changeant de style et de genre avec aisance, Tatiana de Rosnay nous présente des personnages aux problèmes existentiels trouvant leur rédemption à travers leurs rencontres avec autrui. Des nouvelles humanistes et réconfortantes qui redonnent foi en l’existence.
Bienvenue à la charmante pension de Cécilia Dueñas – Mamen Sánchez (Points)
Star en Espagne, reconnue en France grâce à La gitane aux yeux bleus, Mamen Sánchez signe un nouveau roman aussi drôle que touchant avec Bienvenue à la charmante pension de Cécilia Dueñas. Une pension pour étudiantes madrilène devient le lieu de toutes les péripéties, tandis que sa tenancière, Cécilia, rêve encore et toujours d’amour. Pourra-t-elle trouver de quoi s’épanouir ? Un roman féministe qui ferait une excellente adaptation par Pedro Almodovar…
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