Les écrivains sont avant tout de grands lecteurs, et Guillaume Musso n’échappe pas à la règle. « Mon engouement pour les romans remontent au début de l’adolescence, lors de la découverte d’une histoire qui m’a enthousiasmé : Les Hauts de Hurle-Vent d’Emily Brontë. » déclare-t-il. Vous dévorez les livres de Guillaume Musso et rêvez d’en savoir plus sur leur auteur ? Plongez-vous dans sa bibliothèque idéale !
Le roman fondateur
Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë
Guillaume Musso : « Les Hauts de Hurle-Vent est pour moi un roman fondateur. Sa lecture, lorsque j’étais en sixième, fut un grand choc. J’étais émerveillé par la force des personnages, le côté gothique, cette passion tourmentée, et surtout par l’idée qu’une histoire née dans l’esprit d’une jeune Anglaise il ya plus cent ans avait un tel impact sur moi, gamin français. Cela provoqua un vrai déclic. J’ai compris à sa lecture que je ne serais plus jamais seul. »
Ses maîtres d’écriture
Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique, mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration. Une fois encore, Stephen King montre qu’il est bien plus qu’un maître du thriller : un immense écrivain.
Autodictionnaire Simenon, Pierre Assouline
L’œuvre monumentale de Georges Simenon, un des auteurs les plus lus, commentés et traduits dans le monde, demeure une énigme. Pourtant, jamais avare d’interviews, prodigue en explications dans ses Dictées, il passa pour un écrivain transparent. Et si ce flot de paroles avait fait écran ? C’est une autre vérité que donne à voir Pierre Assouline dans cet Autodictionnaire Simenon. Si Pierre Assouline y crée les entrées, toutes les définitions sont de la plume de Simenon.
Les romans d’apprentissage
Le Grand Meaulnes, Alain-Fournier
À la fin du XIXe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge – l’école du village -, attend la venue d’Augustin, que sa mère a décidé de mettre en pension pour qu’il suive le cours supérieur : l’arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l’enfance finissante de François…
« Je savais très bien que cette image répondait à mon aspiration d’alors : celle de vivre un amour pur avec une héroïne romantique échappée du Grand Meaulnes ou des Hauts de Hurle-Vent. » La Jeune Fille et la nuit, Guillaume Musso
Vipère au poing, c’est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et de ses frères à leur mère, une femme odieuse, qu’ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman – le premier d’Hervé Bazin –, largement autobiographique, le classa d’emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus.
« Où peut-on être mieux qu’au sein d’une famille ? Partout ailleurs ! » Hervé Bazin, cité par Guillaume Musso dans La Jeune Fille et la nuit.
Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos
La jeune Cécile de Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que Gercourt lui a faite autrefois. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.
« Devant moi, sous la lumière vernale qui transperçait les branchages, le fantôme de Vinca s’anima et l’écho de nos discussions passionnées revint à mes oreilles. Je l’entendais me parler avec ferveur de L’Amant et des Liaisons Dangereuses. » La Jeune Fille et la nuit
Du côté de chez Swann, Marcel Proust
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » C’est avec cette formule devenue mythique que Marcel Proust commence le chef d’œuvre qu’est La Recherche. Aux souvenirs d’enfance du narrateur, retrouvés grâce à la célèbre madeleine, se mêle le portrait de tout un monde, et en particulier de Charles Swann. C’est du côté de sa propriété que s’orientent souvent les promenades à Combray, et c’est de son amour pour Odette de Crécy que nous avons le récit. Et aux rêveries sur Combray succédera le récit de la rencontre du narrateur avec Gilberte Swann, la fille de Charles et Odette…
« C’était l’été où j’avais lu Du côté de chez Swann et où j’étais vaguement tombé amoureux d’une jeune Parisienne aux cheveux blonds ondulés, coupés au carré, qui répondait au beau prénom de Bérénice. » La Jeune Fille et la nuit
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Aller + loin : Les coups de cœur de Guillaume Musso
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