
Après Angèle et Pierre de Maere, le vivier de talents de la Belgique francophone nous offre Iliona. La jeune autrice-compositrice-interprète sortira son premier album, « What If I Break Up With U ? » le 14 mars 2025, aboutissement de quatre ans de travail. Et d’une vie entière à se nourrir de chanson française, pop et rap. Retour sur cinq influences qui ont façonné la musique de la révélation Iliona.
Lily Allen
Longtemps, la jeune Iliona, née en l’an 2000, a connu la musique par l’intermédiaire de ses parents, fans de musique anglophone, très écoutée en Belgique. Outre leur idole Prince, le père et la mère de la chanteuse autodidacte écoutent des disques d’Amy Winehouse et de Lily Allen à la maison. L’artiste britannique épatera la future autrice-compositrice-interprète pour son audace.
« Lily Allen m’a impressionnée par son côté ‘à l’arrache’ et sa manière d’écrire », expliquait la jeune femme expliquait la jeune femme au micro de l’émission musicale Fanzine. « Pour mes oreilles d’enfant, le fait qu’elle dise des gros mots dans Fuck You m’a surprise« , poursuit-elle, ajoutant : « Les thèmes de ses chansons – comme dans Not Fair où elle parle d’un amoureux avec qui cela se passe mal au lit – m’ont beaucoup apporté du point de vue de la liberté dans l’écriture.«
Barbara
À l’âge de dix ans, Iliona découvre la chanson française. Et c’est le personnage de Barbara qui la marque le plus. « J’ai commencé à écrire dans des carnets, et en parallèle je prenais des cours de piano, sans faire le lien entre les deux », se remémorait la jeune artiste dans Verveine Underground sur Europe 1 en 2022. « Barbara, avec sa classe incarnée, son allure ténébreuse et surtout ses chansons élégantes dans lesquelles elle assumait ses émotions, m’a donné le déclic pour écrire et composer », raconte la jeune Belge.
Dès lors, elle intègrera le thème de la tristesse dans son œuvre. A titre d’exemple, avec son clip en noir et blanc et ses inflexions vocales, son premier tube, Moins joli (paru sur son premier EP, le bien nommé Tristesse), est emblématique de l’influence de la grande dame brune sur Iliona.
Françoise Hardy
Si la mélancolie fait partie du vocabulaire d’Iliona, la native de Bruxelles n’en oublie pas la légèreté. Et c’est à l’école des chanteuses yéyé, notamment France Gall mais surtout Françoise Hardy, qu’elle le doit.
« Les chansons de Françoise Hardy m’ont bluffée par leur musicalité, et la manière avec laquelle elles racontent des histoires de manière enfantine », affirmait-elle dans l’émission Fanzine. De fait, un titre comme Si tu m’aimes demain, extrait de son deuxième EP Tête brûlée, fait écho au caractère acidulé de la musique des sixties.
Angèle
Jolie Belge talentueuse, découverte sur les réseaux sociaux et ancienne élève de l’École Decroly : autant de qualificatifs qui s’appliquent aussi bien à Iliona qu’à Angèle. Et si l’on ne peut nier l’influence de l’interprète de Balance ton quoi sur la féconde scène musicale francophone de ces dernières années, Iliona voit l’œuvre de son aînée comme une source d’émulation. Non, elle n’est pas la « nouvelle Angèle », mais les deux amies s’encouragent et se soutiennent.
Drake
Des sons sous autotune, des passages scandés plutôt que véritablement chantés, une première signature dans un label originellement rap (Artside, fondé par MHD et où sont passés Lujipeka et Zed Yun Pavarotti) : si la musique d’Iliona est fondamentalement pop, elle fait parfois des pas de côté vers les chansons urbaines. Par petites touches.
La jeune femme vit avec son époque : Drake, Hamza, Blood Orange ou Frank Ocean font partie de ses playlists, et cela se ressent sur certains singles de son premier album, What If I Break Up With U ?, disque de rupture ayant parfois des airs de clash avec son ex.