La saga culte de Disney fête en 2023 les vingt ans de la sortie en cinéma du premier opus : la Malédiction du Black Pearl. Son casting cinq étoiles, ses combats rocambolesques et son esthétique singulière ont séduit plusieurs générations au cours des années 2000. Pourquoi Pirates des Caraïbes est-elle culte ?
Pour Johnny Depp
Âgé de quarante printemps l’année de l’apparition du premier film, Johnny Depp est alors un poids-lourds du paysage cinématographique. Figure de proue de deux grandes productions de Tim Burton avec Edward aux Mains d’Argent et Sleepy Hollow, il s’affirme comme l’une des grandes stars des années 2000 après une décennie qui l’a vu changer de statut. Il ne le sait pas mais avec Pirates des Caraïbes, Johnny Depp va jouer LE rôle de sa carrière. Celui auquel même ceux qui ne connaissent pas son tableau de chasse, vont l’identifier. Car si Pirates des Caraïbes est un ensemble de malfrats de haute-mer qui s’écharpent pour quelques pièces d’or, c’est surtout l’histoire de Jack Sparrow.
© Gaumont Buena Vista International
Le pirate le plus tumultueux de l’archipel des Caraïbes qui débute la saga en tant que capitaine déchu de son navire fétiche qu’il a dû céder suite à une mutinerie lâche organisée par Hector Barbossa. C’est ainsi que Jack Sparrow prend ses marques dans cette franchise. À bord d’un canot de fortune mais armé d’une envie de revanche débordante. La saga vogue à son allure, et les spectateurs que nous sommes, y prennent rapidement goût. Doté d’un humour et d’un sens de la malice hors-pair, Sparrow nous emmène pour un voyage à remous fréquents dans lequel son passé refait souvent surface. Johnny Depp a d’entrée de jeu su s’imprégner de ce personnage clé. Si la saga est aussi réussie, c’est en partie pour ça.
Pour son côté rassembleur
Disney a visé dans le mille. A l’instar de ses films d’animation connus et reconnus sur l’entièreté du globe terrestre, elle a su trouver les ingrédients nécessaires pour bâtir une licence qui plaît aux parents, comme aux enfants. Quand Pirates des Caraïbes sort, généralement au beau milieu du printemps, c’est la famille toute entière qui fait le déplacement au cinéma le plus proche. Prenez des gags stupéfiants, ajoutez-y une touche subtile d’humour fin, complétez le tout par un rythme pas trop effréné pour que personne ne soit noyé sous un flot trop conséquent, et vous avez là une recette gagnante. Gore Verbinski, réalisateur des premiers opus, a apporté sa patte de manière significative. Pirates des Caraïbes nous charme par son aspect réaliste, plongé dans une fiction, qui ne semble pas si éloignée de la réalité, tout en conservant un côté fantastique familial accessible à tous.
© Gaumont Buena Vista International
Pour la pluralité des intrigues
Pirates des Caraïbes c’est cinq films, avec la singularité que chacun d’entre eux comporte. Ainsi, nous disposons d’un fil conducteur tout au long de la saga. Ce qui n’empêche pas le réalisateur et les scénaristes de nous délivrer minutieusement des éléments majeurs du passé de certains personnages et de s’attarder sur ceux-ci. De fait, cette franchise développe plusieurs intrigues et plusieurs histoires en une, sans que l’ensemble soit tentaculaire et devienne indigeste pour le spectateur. Les réalisateurs parviennent à développer des scénarios toujours plus originaux et bluffants, sans pour autant tomber dans quelque chose de grotesque qui ne cherche que l’aspect spectaculaire.
© Disney
En dépit d’un dernier opus peu mémorable, Pirates des Caraïbes s’est imposée comme une des franchises les plus populaires des années 2000. Les aventures de Jack Sparrow, de ses amis et de ses ennemis drainent un engouement d’exception. La saga de films a pleinement réussi à faire oublier qu’elle était inspirée de l’attraction du parc d’attractions de Disney, portant le même nom.